Oiseaux de Cassandre

Il est presque certain qu'à force
De grincer il finira par se déchirer
Ce ciel couvert sans table

Que se passera-t-il quand nous dormirons
Sous la couette de Morphée ?

Je crains le pire chère grenouille
Nous avons pris et repris des précautions
Thermométrées
En vain me semble-t-il

En vain.

Je n'augure rien de l'Olympe assoupi
Les rots entre deux songes brisent l'éclat
Répétitif des agapes monotones
Quand l'ennui saisit les astres égarés

Courons.

Gavés à ras la rétine
Ils crissent en sable stellaire
Comme toujours chère batracienne
Ce sera pour notre pomme
Sans Apollon

Ni large.

Quitter ce bocal étouffant me semble
La meilleure des échelle de Jacob
Ou Tartempion
" Fuir, là-bas, fuir" battre le rappel

Sang se retourner dans la tombe

Inutile devant nous appelle du pied
Trébuche.
Il était presque certain que personne
Personne, en personne

Nous pousserait un peu

Dans la tranche horizontale
Bleuie.

Tant pis

Ce sera

Pour une autre fois ?

Alors vivement la prochaine... C'est qu'on finit par s'y attacher, au sort de ces petits batraciens

nine, un peu nouille

J'ai toujours un peu de mal à te suivre dans tes fables.
Attention, je ne dis pas que tu fabules.
Je dis que je m'affale.
Mais je reprends mon souffle homérique et glisse une risée sur l'étang.

Bref, j'ai du mal mais j'arrive au bout.
Décidément les femmes ne sont pas faites comme les hommes. Ca me plait.

Nilo, La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ?

Merci pour le commentaire, mais cette " Guerre de Troie" sans Ménélas pour le coup, est-elle enfin achevée ? Qu'en est-il d'Achille et surtout D'Ulysse ?

je vais vite réviser ma mythologie grecque et je reviens

le rot et les agapes...

++


Jeoffrey

j'aime beaucoup tes jeux avec les mots, Ratoune ...
même si j'ai parfois du mal à te suivre, je te suis et je fais comme avec Sylvie, je progresse ...
Yzaé

Ah, étrange, beaucoup de mal à suivre aussi, et pourtant sourire tout au long de cette lecture, des mots plaisants. Laissons reposer, je reviendrai...

la Kermit au logis, j'en redemande.

PUTCH DéDé

Et je me suis prise une grenouille en pleine tête parce que je la dérange peut être vu qu'il neige?

Mais aucun regret parce que celui là m'avait échappé.
comme dirait l'auteur !


Sylvie

"Tant pis

Ce sera

Pour une autre fois ?"

Décalé mais puissant. J'adhère !

En deux temps trois mouvements : cette expression va bien à ton poème, je trouve.
J'ai aimé

Dam.

Toujours cette écriture sybilline que j'ai souvent apprécié et commenté sans jamais en découvrir totalement les trésors cachés, mais j'ai parfois eu la chance de tomber sur quelques pétites de lumière.
Ce texte ici ne fait pas exception mais j'ai le sentiment que le présage n'est pas de très bonne augure.
J'aurais au moins appris ce qu'est l'échelle de Jacob dont je n'avais jamais entendu parlé.

Une écriture fractale ou la perception et l'intuition sont au coeur même du sens, à mon entendemement bien sûr !

Chris

Pauvre Cassandre, prédire l'avenir avec justesse et ne jamais être crue.. Ton écriture, je t'y suis comme le fil d'Ariane et elle vaut le détour.

Et encore un PUTCH Dédé qui fait bien les choses.

Nilo, bagarreur.

J'aime ce petit texte frais, simple, et si bien écrit !

Cend'

PUTCH Dédé

Vous m'en direz tant !!

Coucou ma Ratoune

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Cinquième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.

Suis tombé sur ton texte, tel Humpty, depuis le haut du mur à Dédé
Plus sure était la chute...

Donc pour la forme, je dirais qu'il y a un peu de ritournelle, une goutte de fable et une pincée de surréalisme comme qui dirait épicée d'allitérations inspirées  (j'aime bien "crissent en sable stellaire"). J'aime aussi les pauses qu'entrecoupent tes quatrains. Ça laisse à ton encre le temps de sécher sur nos buvards ramollis.

Pour le fond, on sent bien l'orage, qui se mue en fuite, en voyage (à deux?  toi et la grenouille?).... Chacun aura surement son prisme hein.

J'ai moins accroché sur : "Inutile devant nous appelle du pied", mais il doit me manquer une clé...
Beaucoup aimé la "tranche horizontale bleuie".
Merci !
A+
Axel

Un texte impressionnant.