Un pinceau arcencielle des souvenirs jaunis…

Un pinceau arcencielle des souvenirs jaunis…


Les cris tombent de haut,
Lourds comme des pierres,
Et s’écrasent sans bruit
Au plancher des soupirs.
Le temps qui les étouffe
Efface les regrets
En absorbant les rêves
Au buvard du silence.

Les pavés sont gravés
De coquilles d’absence
Dessinant des chemins
Semés de feuilles mortes.
Les arbres qui les bordent
Ont la lourdeur des chênes
Qui cachent sur le sol
Les ombres des caveaux.

Les regards qui s’embuent
Dans des rideaux de pluie
Jettent sur le passé
Le manteau de l’oubli.
Les miroirs leur renvoient
Des horizons vieillis
Qui taguent sur le ciel
Des flèches cathédrales.

Et sur les feuillets gris
D’un carnet d’aquarelle
Un pinceau arcencielle
Des souvenirs jaunis…


Nilo.

Nostalgie, quand tu nous tiens...Et si l'on pouvait arrêter les aiguilles comme dit la chanson le temps suspendrait son vol comme le disait Hugo...Mais les souvenirs restent une matière noble dans laquelle on peut façonner tant jolies choses comme celle ci. Mes compliments Maître - Cordialement - LOUP.

un petit blues coloré, un souvenir d'un bonbon acidulé , des silences gravés dans la pierre qui font frissonner une larme d'émotion et non de tristesse.

J'aime beaucoup Nil cette nostalgie, à la frontière de l'amer et de la douceur.

S****** K****

Celui-ci m'a beaucoup touché.

Léo avait la capacité d'exprimer tant de choses dans un simple octosyllabe... C'est un vers plus "mature" que l'alexandrin, puisqu'il synthétise et peut danser autant, avec quatre pieds de moins pour le faire. Dire beaucoup en peu de mots, voilà ce qu'il faisait, voilà ce que tu fais si bien. Je suis heureux de ce partage, puisque tu choisis l'octosyllabe pour chanter en me laissant l'alexandrin et ses violons ; à deux, peut-être parlons-nous plus fort.

A bientôt.
Z.

Oui pour " l'arcencielle " qui délivre les mots de leur ternitude !

"Les pavés sont gravés
De coquilles d’absence
Dessinant des chemins
Semés de feuilles mortes.
Les arbres qui les bordent
Ont la lourdeur des chênes
Qui cachent sur le sol
Les ombres des caveaux."

ça c'est du nilo ! de celui que j'aime, hors des clichés auxquels parfois nous succombons, bien malgré nous, où par ignorance.

Bien que le reste soit à l'avenant, je regrette un peu le titre, un peu lourd ...
arrête de me taper nilo trésor, je retire.

Messaline, femme battue.

Merci à vous pour ces commentaires dont la diversité n'a d'égale que la pertinence.

Nilo, sépia.

Le Mur à Dédé n'a pas de raison de m'épargner.
Ca tombre bien, je n'ai aucune raison de demander un quelconque passe-droit.

Nilo, toute honte bue.

Un pinceau arcencielle qu' on suit sur le chemin, découvrant ainsi, au fur et à mesure de la lecture, le paysage que l'artiste veut bien nous dévoiler.

un paris tenu ^^