Rien

Rien,
plus rien que le silence mort des noires catacombes
Plus rien que l'absence , plus rien que le néant
Les ailes repliées,
Les visages sans rides,
Plus rien que les abysses des iles sous le vent
Aux vents les souvenirs
Les encres sympathiques
Les mots et les soupirs
Les regards apathiques
Rien,
Plus rien que les chants creux
Des arbres triturés
Des traces du passé
Des couleurs des adieux
Rien,
Plus rien que la mémoire
Et encore, des bribes
Les mots comme étendards
Des poètes apatrides
Des mains jamais touchées
Des yeux jamais séchés
Rien, plus rien que le feu des gorges assoiffées.

Sous ta main, il n’y a rien
Et surtout pas moi même
Juste rien, que le creux
Juste une place vide ..

Sous ta main , il n’y a rien
Plus rien Que ce grand vide..

Sous ta main, il n’y a rien.

Un Lalou acide, aigre, amer. Ce n'est pas la poésie que je préfère, ni à écrire ni à lire, mais tes mots sonnent juste et l'acte devait être nécessaire.

Z, groggy.

Et bien moi j'aime ce grand froid et ce rythme qui martèle à coups de "rien"

Au moins ce " rien " a rendu quelque chose au vide qu'il suppose, et ça, ce n'est pas " rien !

Oui, j'aime ça !
La scansion de ce "Rien" fait un tout.
Comme quoi il y a des répétitions qui sont bonnes à faire parce qu'elles apportent au texte.

Nilo, non bis repetita.

j'ai beaucoup aimé ce "rien", Lalou,
très beau texte mais très dur, très, très dur
est-ce parce qu'il me renvoie à ce "rien" que je suis ?
Yzaé

Pour les "poètes apatrides"...

On dit qu'un petit rien peut faire un grand tout!

En voilà la preuve puisqu'il a réussi à faire un grand poème...c'est pas rien quand même !

Sylvie