Le temps ne compte plus

Le temps ne compte plus


Le temps décade encore
En lambeaux de secondes
Aux échancrures sales
Des fripes médiévales
Dont se parent, menteurs,
Les tueurs de mémoire
Pendus aux barbelés
Arrachés des falaises
Battues par tous les vents
Que les échos larsènent.

Les armées décimées
De l'empire des sens
Saïgonnent le lit
Du repos des guerriers
Alors que loin du front
Elles font guerroyer
Leurs sergents recruteurs
Aux portes des bordels
Où l'ennui s'encanaille
Et sur les champs de foire
Embourbés de torpeur
Où glissent en suant,
Peureux et décadents,
Les crieurs d'un devoir
Que personne n'entend.

Le pas lent des chevaux
Devant les cimetières
Marque sur les pavés
Le nom des morts de rien
Quand l'histoire s'écrit
Sur les plaques de rues.

Le temps ne compte plus
A l'heure des défaites
Que par les souvenirs
Du revers des vestons
Où tout l'honneur perdu
Brille des mille feux
D'un enfer qui réclame
Qu'on lui paye son dû.


Nilo.

que te dire ...
que c'est beau ?
tu le sais ...
que je n'ai plus de souffle ?
tu le sais aussi ...
que j'aime et admire ?
tu le sais encore plus !
j'aime, j'aime, j'aime tes poèmes, Nilo !
BYzaé

Et moi j'aime, j'aime, j'aime
Qu'on aime
Mes poèmes.

Nilo, cabot.

ben quoi, que vois-je ?
moi seule sur un poème de Nilo ???
impossible !
réveillez-vous, les Macadamiens !!!
debout là-dedans ...
il faudrait une trompette en smiley, Lalou !!!
Yzaé,

Le temps traîne ses secondes et les réponses tardent à parvenir.
J'ai lu ce poème déjà et je l'avais apprécié, même si le sujet n'est pas des plus glorieux (humainement parlant).
Hâtons-nous d'être heureux sans médailles.