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Les mamelles du souvenir
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Les mamelles du souvenir
Ses seins courent sous mes mains
je lui raconte le monde tel que je l'imagine
à travers mes doigts, le monde est une miniature
du monde que nous connaissons, un artefact, je précise
sa peau s'agite et fait comme des granules
hier nous devions aller marcher loin, là où on ne connait rien
n'y personne, où les gens ne nous reconnaîtraient pas
sur ces rochers polis par la mer et le vent
je lui tiendrais la main et elle porterais son écharpe verte
ici, ce serait le vent qui nous raconterait des histoires
quand, enfin rassasiés de sa mémoire, nous reviendrons
nous blottir dans ce lit qu'une femme de ménage aura préparé
ses mamelons durcissent quand je serre plus fort
c'est comme une étreinte douce et un peu indécente
elle me demande de lui dire encore ce que je lui disais hier
je lui demande de me rappeler ce que je lui disais
elle me dit : tu parlais d'amour et de poèmes d'amour
alors j'étreins plus fort ses mamelons
ça nous fait rire, comme à chaque fois
si nous étions sortis hier, je lui aurai dévoilé cette crique
où, quand j'étais enfant, je venais apprendre à nager
ma mère me disait de faire attention aux courants
elle devait avoir peur qu'ils me poussent contre les rochers
je lui aurai dit que peut-être il restait encore les vestiges
des feux que l'on fabriquait pour rôtir des brochettes
mais je sais bien au fond de moi qu'il ne reste rien de cette époque
quand je retire ma main elle me la reprend aussitôt
et c'est elle qui serre mes doigts sur ses seins
bien sûr cela me fait rire, c'est comme si nous étions deux enfants
qui découvrent pour la première fois le corps d'un autre
je presse mon ventre contre son ventre
le bas de mon corps est irradié, je lui dis que j'aimerais...
mais elle met son index contre ses lèvres
nous écoutons le vent faire claquer les volets
je cherche sur le sable les empreintes de ma mère
mais le vent et l'eau polissent les souvenirs
le passé vit peut-être encore dans les vagues
mais je ne sais pas lire les vagues, ni leurs courbes ni leurs creux
j'écoute le ressac pensant y entendre sa voix et je me dis que
même si quelques échos y trainassaient encore
je n'aurais peut-être pas reconnu la voix de ma mère
nous ne sommes pas sortis hier, nous avons préféré le lit propre
et le bruit du vent contre les volets
je lui raconte le monde tel que je l'imagine
à travers mes doigts, le monde est une miniature
du monde que nous connaissons, un artefact, je précise
sa peau s'agite et fait comme des granules
hier nous devions aller marcher loin, là où on ne connait rien
n'y personne, où les gens ne nous reconnaîtraient pas
sur ces rochers polis par la mer et le vent
je lui tiendrais la main et elle porterais son écharpe verte
ici, ce serait le vent qui nous raconterait des histoires
quand, enfin rassasiés de sa mémoire, nous reviendrons
nous blottir dans ce lit qu'une femme de ménage aura préparé
ses mamelons durcissent quand je serre plus fort
c'est comme une étreinte douce et un peu indécente
elle me demande de lui dire encore ce que je lui disais hier
je lui demande de me rappeler ce que je lui disais
elle me dit : tu parlais d'amour et de poèmes d'amour
alors j'étreins plus fort ses mamelons
ça nous fait rire, comme à chaque fois
si nous étions sortis hier, je lui aurai dévoilé cette crique
où, quand j'étais enfant, je venais apprendre à nager
ma mère me disait de faire attention aux courants
elle devait avoir peur qu'ils me poussent contre les rochers
je lui aurai dit que peut-être il restait encore les vestiges
des feux que l'on fabriquait pour rôtir des brochettes
mais je sais bien au fond de moi qu'il ne reste rien de cette époque
quand je retire ma main elle me la reprend aussitôt
et c'est elle qui serre mes doigts sur ses seins
bien sûr cela me fait rire, c'est comme si nous étions deux enfants
qui découvrent pour la première fois le corps d'un autre
je presse mon ventre contre son ventre
le bas de mon corps est irradié, je lui dis que j'aimerais...
mais elle met son index contre ses lèvres
nous écoutons le vent faire claquer les volets
je cherche sur le sable les empreintes de ma mère
mais le vent et l'eau polissent les souvenirs
le passé vit peut-être encore dans les vagues
mais je ne sais pas lire les vagues, ni leurs courbes ni leurs creux
j'écoute le ressac pensant y entendre sa voix et je me dis que
même si quelques échos y trainassaient encore
je n'aurais peut-être pas reconnu la voix de ma mère
nous ne sommes pas sortis hier, nous avons préféré le lit propre
et le bruit du vent contre les volets
Re: Les mamelles du souvenir
Je confirme ma dernière impression...
j'aime vraiment ce Lc là (même si il m'deteste cerfeuil)
j'aime vraiment ce Lc là (même si il m'deteste cerfeuil)
_________________
LaLou
Re: Les mamelles du souvenir
Je ne regrette pas cette lecture où le présent marche sur les pas du souvenir, et ferme les volets pour mieux protéger le temps.
Une lecture qui me touche en tant que femme, en tant que mère.
Une lecture qui me touche en tant que femme, en tant que mère.
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Les mamelles du souvenir
Un LC Tendre et intimiste.
Et impudique à la fois.
Un LC que j'aime aussi.
Attention cependant aux fautes et à la concordance des temps... Ca gâche un peu le plaisir.
Nilo, qui aime bien.
Et impudique à la fois.
Un LC que j'aime aussi.
Attention cependant aux fautes et à la concordance des temps... Ca gâche un peu le plaisir.
Nilo, qui aime bien.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les mamelles du souvenir
Les erreurs de concordance sont évidemment volontaires
quant aux fautes, alors j'en suis confus
quant aux fautes, alors j'en suis confus
Re: Les mamelles du souvenir
Alors pour le coup c'est moi qui suis confus.
Et je te demande de me pardonner cette remarque désobligeante dont j'aurais pu me passer si j'aurais imaginé que tu peux faire ça exprès rien que pour me mettre dans l'embarras de me voir dans l'obligation de me confondre en excuses.
A part ça je vais m'en tenir à mes trois premières lignes.
Nilo, je vais aller me pendre place de la Concorde.
Et je te demande de me pardonner cette remarque désobligeante dont j'aurais pu me passer si j'aurais imaginé que tu peux faire ça exprès rien que pour me mettre dans l'embarras de me voir dans l'obligation de me confondre en excuses.
A part ça je vais m'en tenir à mes trois premières lignes.
Nilo, je vais aller me pendre place de la Concorde.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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