Vois, que j'y voie mieux

Vois, que j'y voie mieux

la géométrie se découpe sur le ciel, crépuscule d'absinthe
j'endors le lac où se taisent nos souffrances

un arpenteur céleste déroule des oracles
c'est une tapisserie d'embruns et de sang blême
qui nous fera devenir ce que nous avons toujours été
de pénombres histoires vécues chantent les chants d'agonie

trouverons-nous deux corps pour remplacer les nôtres ?

aux zéniths de l'ombre, on entend courir les brèves batailles
couvertes de rimes insatisfaites et d'herbe couchée
des fantômes millénaires enchantent un nouvel univers
c'est un prisme de galaxies et d'orbites spirales
comme j'aime à penser que penser à toi m'oublie

ton regard croise mes mains, mes doigts accrochent une peau silencieuse
nous serons celles qui amusent les cristaux
tirant sur les ficelles de la mémoire, hypnotisés par la torpeur
nous jouerons à nous battre contre les reflets squelettiques
lorsque les règnes sommitaux auront brûlé les dernières lumières

aux fééries d'horizon, nous peindrons l'horizontale absurde
buvant les poèmes comme des âmes maudites
je serai l'œil qui manque au visage, et tu mangeras ce visage neuf
égaré dans les substances douces de l'origine

alors, serons-nous peut-être l'essence des choses
nous vivrons encore parmi les ombres et les velours de l'oubli
comme nous avons toujours vécu
isolés des ilots et des langues antiques

Pas encore de commentaires et ça m'étonne
Un poème qui vaut pourtant la peine d'être lu

Je suis à la traîne sur ce coup là, c'est vrai.
Je suis venu te dire que j'ai aimé.
Voilà, c'est réparé.

Nilo, vu.

Peut être parce qu'on a envie de le savourer avant de dire quelque chose MARQUISE !

hé..;tiens, je te salue en passant

Sylvie