Il parle du bonheur

Il parle du bonheur


Il parle du bonheur
A petits mots comptés
Qui disent le soleil
Dans le vert de ses yeux
Les rides sur son front
Les riens de tous les jours
Devenus des années
Passées de l'eau au feu
A embaumer le temps
A regarder couler
Le sable s'échappant
D'entre ses doigts serrés
Et les ronds de fumée
De ses matins poubelle
Quand les oiseaux gravaient
Le blues des mauvais jours
Aux portées électriques
Du ciel tombé des nues
Vautré sur le halo
Du dernier bec de gaz
Où mouraient ses nuits blanches
Accrochées au néon
Des rêves Rock n' Roll.

Il parle du bonheur
Dépensé sans compter
En larmes d'émeraudes
Posées aux joues de femmes
Dont le regard brillait
Du plaisir pétillant
Qu'un champagne glacé
Achetait à crédit
Rallumant les désirs
Du fond des verres tièdes
Quand le tango coulait
Du creux de leur épaule
Au sommet de leurs bas
Où s'accrochaient des mots
Qui ne se disaient pas
Ou alors seulement
Un doigt au bord des lèvres
Etouffant d'un murmure
Les cris du pianola.
…
Il parle du bonheur
Et de la mer à boire…


Nilo.

Chaque instants comptés
Chaque instant contés

Il sait parler.

Sylvie

IL conte, il raconte et il le fait si bien...

"A embaumer le temps
A regarder couler
Le sable s'échappant
D'entre ses doigts serrés"

ça en jette!

Merci les filles.

Nilo, raconteur.

Dans le cadre de ma promotion des Morceaux de l'An 1 je fais grimper chacun des titres en haut de l'affiche.

Nilo, charité bien ordonnée.

"Quand les oiseaux gravaient
Le blues des mauvais jours
Aux portées électriques"

on a pas de mal à imaginer les hirondelles, je me demande s'il ne faudrait pas noter ces notes pour voir si il en sort une mélodie