Demain

Il y a ceux qui disent demain
Demain il fera beau
Y en a qui disent demain
Qu'il ne fera pas beau
Il y a ceux qui disent là-haut
Là-haut, haut dans le ciel
Qu'il y a un vieux monsieur
Qu'il porte une longue barbe
Et qu'il décide de tout
Y en a qui disent mon Dieu
Mon Dieu il n'a plus de barbe
Mon Dieu il n'est pas vieux
Et même qu'il n'est pas jeune
Mais qu'il est bien gentil
Et il y en a même un qui a dit
Que p't'être qu'il était mort
Que p't'être même c'était sûr
Que c'était un lundi
Et puis il y a aussi ceux
Ceux qui disent l'Univers
L'Univers est infini
Et l'espace il est courbe
Et il est relatif
Mais y en a qui disent droit
Droit faut marcher bien droit
Que l'espace il est fourbe
Et qu'il est explosif
Il y a ceux qui crient DEMAIN
Demain à notre faim
Que tous les z'enfants contents
Que tous les z'enfants vivants
Et y en a qui disent L'Homme
Qu'il est bien trop bête
Qu'il est trop nombreux
Et puis qu'il est trop vieux
Qu'il faudrait l'achever
Il y a ceux qui disent je t"aime
Je t'aime pas tout le temps
Qui le pensent vraiment
Qui le pensent
Vraiment
Et y en a qui disent je t'aime
Je t'aime aux quatre vents
Je t'aime aux quatre vents
Je t'aime aux quatre
Vents
Et tout ceux qui ne le disent pas
Ceux qui n'en veulent pas
Ou bien qui n'en veulent plus
Ceux qui marchent nus
Ceux qui marchent longtemps
Et puis y a aussi ceux
Ceux qui marcheront plus
Tous ceux qui n'en peuvent plus
Qui disent on va tous crever
Que les jeux ils sont faits
Et puis encore ceux-là
Ceux qui croient en tout
Tout ce qu'il y a à croire
Tout et tant et plus
Et qui baissent leurs yeux
Et qui ferment leurs yeux
Et qui baissent
Et au milieu de tout ça
De tous ces gens qui sont là
De tous ceux qui nous disent
Nous disent, disent et redisent
Qu'il n'y a que tout ça
Et puis qu'on ne sait pas
Et puis qu'on ne croit pas
Au milieu de tout ça
Moi je ne vois que toi
Il n'y a plus que toi
Au milieu de tout ça
Il n'y a plus que moi
Et moi je ne vois que toi
Au milieu de tout ça
Il n'y a que toi
Demain
Toi
Et moi

Ces textes sans espacement sont toujours difficiles à lire, il faudrait un peu d'air entre les lignes, mais ce n'est que mon avis.

hmm..ça va justement bien selon moi avec le style...
un défilement de phrases comme celles d'un môme .
Tout ce monde là contenu dans un grand "je t'aime"..moi j'aime!

C'est vrai que 420 mots en apnée ça fait beaucoup.
D'autant plus que sur ce coup là, sincèrement, il y en a des tas dont tu aurais pu te passer sans rien enlever (sauf des mots) à la force et la pertinence du propos.
Il y a des répétitions qui servent (le rythme, les retours, les allers, les renvois, les rejets - et je ne parle pas que de technique d'écriture ici) et d'autres qui desservent.
A ce bémol près j'ai aimé.
Mais peut-être qu'une version majeure serait à tenter.

Nilo, aujourd'hui peut-être.

il n'est volontairement pas aéré - il l'était au début - à chacun d'imaginer ses propres rythmes de lecture. En fait, il n'est pas vraiment fait pour être "lu", mais interprété (chanson ou théâtre) avec de nombreux changements de rythme.
Mais bon je suis d'accord, je ne suis pas pleinement satisfait, seulement ça faisait un mois qu'il me persécutait !!!

Et tu as bien fait de nous le soumettre parce que sincèrement, hormis les quelques réserves que j'ai émises, c'est selon moi un beau texte.

Nilo, premier palier.

Ha! en le lisant, j'ai immédiatement pensé à une chanson...

J'aime beaucoup la chute qui me fait penser à une chose:

" Profiter au jour le jour de ce qui apporte le plaisir"

Ca tombe bien, je le pratique régulièrement!

J'aime ce texte qui en dit long

Sylvie