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Septentrion
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Nilo
LauraDavies
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Septentrion
J’ai approché le soleil en dévorant mes cendres. En les mangeant. Bout après bout.
Un goût de putain dans la bouche. Un mets. La langue rouge qui tremble.
Ce ciel de trouille et qui me file la tangente.
Les ronces ont le regard de celles qui m’attendent.
Qu’est -ce qu’elle a fait, l’histoire ?
Qu’est-ce qu’elle a fait, pour moi ?
Elle a cueilli les iris fauves. Elle a fait pleuvoir la neige sur les manteaux.
Recouvert nos mots.
La grandissante.
On ne sait jamais en présence de son présent. Du passé extérieur.
Vivre immobile, vivre longtemps, vivre toujours. Je singe le repos du tigre.
Une quille.
Au jour qui luit, je viens d’écrire ma belle lettre à Maman Noël.
Maman Na,
NaÖoel,
« Maman, je t’écris avec mes idées fixes et mes anciennes humiliations.
Maman, je t’écris DE mes souvenirs.
Je t’écris DE, derrière, et DE, de devant.
Je t’écris.
L’attache à tes sous-vêtements et tes bas dans l’armoire que j’avais tâchés en me masturbant.
Parce que les forts sont à l’extérieur. »
Ils n’ont pas compris que je voulais manger un fruit dur comme le fer.
JESUS, crois-moi !
Cette feuille d’érable.
Mon Canada.
Niño.
J’aimerais faire envie aux demoiselles de la Paranoïa.
Vers les traces d’une brindille.
La chanson des yeux dans un tout petit ravin -le relief est brusque - écume l’embonpoint.
Je fuis ma fuite pour devenir le devenir.
Afin.
Échapper aux maîtrises de la scène, l’œil long.
Et aux milliers.
Demain en tonnerres noirs et chercher la chambre des morts, soixante sept prières inhumaines mélangées, eau de l’oraison.
Sceptre au milieu de la nuit, ton portrait ( chérie, je suis né par la fenêtre…déçue ? ) bat des lèvres.
Dans la chambre de mon cœur, le coquillage n’a pas de voix. Ce sont les circonstances de la dépouille.
La terre coule.
Les bonheurs errants dans la forêt. Et en soi, comment ne pas reconnaître ? Tout est un parfum, une lumière, une naissance.
Un cri.
Un jour, la terre verra.
On verra l’égorgement. La vie revenir.
On verra les statues nous défendre de mourir.
On verra les navires tropicaux.
Un jour on verra.
On verra bien.
Un goût de putain dans la bouche. Un mets. La langue rouge qui tremble.
Ce ciel de trouille et qui me file la tangente.
Les ronces ont le regard de celles qui m’attendent.
Qu’est -ce qu’elle a fait, l’histoire ?
Qu’est-ce qu’elle a fait, pour moi ?
Elle a cueilli les iris fauves. Elle a fait pleuvoir la neige sur les manteaux.
Recouvert nos mots.
La grandissante.
On ne sait jamais en présence de son présent. Du passé extérieur.
Vivre immobile, vivre longtemps, vivre toujours. Je singe le repos du tigre.
Une quille.
Au jour qui luit, je viens d’écrire ma belle lettre à Maman Noël.
Maman Na,
NaÖoel,
« Maman, je t’écris avec mes idées fixes et mes anciennes humiliations.
Maman, je t’écris DE mes souvenirs.
Je t’écris DE, derrière, et DE, de devant.
Je t’écris.
L’attache à tes sous-vêtements et tes bas dans l’armoire que j’avais tâchés en me masturbant.
Parce que les forts sont à l’extérieur. »
Ils n’ont pas compris que je voulais manger un fruit dur comme le fer.
JESUS, crois-moi !
Cette feuille d’érable.
Mon Canada.
Niño.
J’aimerais faire envie aux demoiselles de la Paranoïa.
Vers les traces d’une brindille.
La chanson des yeux dans un tout petit ravin -le relief est brusque - écume l’embonpoint.
Je fuis ma fuite pour devenir le devenir.
Afin.
Échapper aux maîtrises de la scène, l’œil long.
Et aux milliers.
Demain en tonnerres noirs et chercher la chambre des morts, soixante sept prières inhumaines mélangées, eau de l’oraison.
Sceptre au milieu de la nuit, ton portrait ( chérie, je suis né par la fenêtre…déçue ? ) bat des lèvres.
Dans la chambre de mon cœur, le coquillage n’a pas de voix. Ce sont les circonstances de la dépouille.
La terre coule.
Les bonheurs errants dans la forêt. Et en soi, comment ne pas reconnaître ? Tout est un parfum, une lumière, une naissance.
Un cri.
Un jour, la terre verra.
On verra l’égorgement. La vie revenir.
On verra les statues nous défendre de mourir.
On verra les navires tropicaux.
Un jour on verra.
On verra bien.
Re: Septentrion
Et un jour ou saura que LoL n'écrit pas dans le vide.
On ne sait jamais en présence de son présent.
Nilo, attiré comme par un aimant.
On ne sait jamais en présence de son présent.
Nilo, attiré comme par un aimant.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Septentrion
...quel beau texte!
je ne sais vraiment pas quoi dire d'autre...
je ne sais vraiment pas quoi dire d'autre...
_________________
LaLou
Re: Septentrion
Pour moi, Septentrion, c'est Calaferte,
Auteur aux constellations éclairantes...
Roman longtemps interdit, parce qu'il s'autorise, parce qu'il s'insinue, parce qu'il pénètre la mécanique des hommes et celle des femmes...
à part ça... Oui, des images frappantes comme des lattes de sommier pour insomniaque... Un de ces textes hermétique qui nous gicle à la gueule quand on soulève le couvercle.
Auteur aux constellations éclairantes...
Roman longtemps interdit, parce qu'il s'autorise, parce qu'il s'insinue, parce qu'il pénètre la mécanique des hommes et celle des femmes...
à part ça... Oui, des images frappantes comme des lattes de sommier pour insomniaque... Un de ces textes hermétique qui nous gicle à la gueule quand on soulève le couvercle.
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"Chaque pensée devrait rappeler la ruine d'un sourire." Cioran.
Re: Septentrion
Du grand LoL, des phrases qui surgissent hors de leur boîte et grimacent.
" Dans la chambre de mon cœur, le coquillage n’a pas de voix. Ce sont les circonstances de la dépouille. "
Autant de petites horreurs qui forcent l'admiration.
Z.
" Dans la chambre de mon cœur, le coquillage n’a pas de voix. Ce sont les circonstances de la dépouille. "
Autant de petites horreurs qui forcent l'admiration.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: Septentrion
Un accent Rimbaldien qui n'est pas sans me déplaire, loin s'en faut.
Ta prose est nourrie de révolte, auréolée de légende, couronnée de vérités
Dam. Un peu dans l'coton, comme sur un nuage
Ta prose est nourrie de révolte, auréolée de légende, couronnée de vérités
Dam. Un peu dans l'coton, comme sur un nuage
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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