...à peine un coeur qui bat

Elle s'en est retournée dans son escargot
enroulée, emballée, protégée, bien au chaud
se parlant à elle même, se lovant dans ses bras
dehors c'est impossible, dehors c'est le froid !

Elle s'etait dit "allez, essaye encore une fois?
ça va pas être facile mais essaye, tu le dois"
Elle avait déplié ce machin tout froissé
qui lui servait d'organe, un engin pour aimer

Elle avait même cru que tout était possible
raccroché les étoiles au ciel de ses pupilles
Recouvert ses prudences de confiances futiles,
Et effacé ses peurs sous des sourires habiles.

Mais dehors, tu es la cible
dehors tu es la proie
d'ombres versatiles
qui plongent sur toi
te violent
te detournent
te prennent
te fourvoient
te salissent et enfin
t'abandonnent la..

Elle s'en est retournée dans son escargot
enroulée, emballée, enfermée, bien au chaud
se parlant à elle même, se lovant dans ses bras
dehors c'est impossible, dehors c'est le froid


Tu peux toujours chercher à la sortir de la
il reste quoi dans la coquille?

...à peine un coeur qui bat.




(je sais , c'est puéril!!! mais je le mets quand même )

Comment se fait-il que personne ne l'ait encore commenté !? Un si beau poème tout fragile, c'est quand même incroyable ! Il vient d'être déposé ce matin ? Et alors ? ça n'est pas une raison !!!

J'arriveeee....j'arrriiivvveeee...Nicolas mais tu sais, on a aussi une vie et qui est parfois suffisamment remplie pour ne pas sauter sur les poèmes du jour.

Des images, des sentiments et oui, une fragile coquille qui se brise si facilement .

"ça va pas être facile mais essaye, tu le dois""

Ha! l'éducation, où l'on DOIT...comme des petits soldats bien rangés !! Et si on s'octroyait un peu une vie à nous sans devoir ou sans compter.

Un poème qui me fait penser à l'adolescence.

Juste un truc

"dehors c'est impossible, dehors c'est le froid"

ce vers a été répété 2 fois et je trouve que ça aurait eu + d'appui avec le reste si tu avais mis:

"dehors c'est impossible, dehors C'ETAIT... le froid" pour le dernier.

mais ce n'est que mon avis.



Sylvie

très très bon! Puéril? Certainement pas. Pure: oui et rare!
Très beaux jeux de mots; je jalouse tes images.

Puéril ou pas, il ne faudrait surtout pas en rougir, sous aucun prétexte.

Oui, pour la recherche de l'innocence et de l'insouciance, oui oui et oui ! C'est ta force d'espoir, à respecter. La paix.

Dam.

Quand on lit ce genre de texte
on a plus envie de sortir du lit
se rouler en boule sous la couette
en attendant le doux oubli

dehors on vend sur les étals
nos bras, nos cœurs, nos sexes, nos fois
une envie de devenir végétal
de ne sortir qu'une feuille à la fois

mon petit cœur d'escargot
veut un monde tout aussi petit qu'lui
pas d'satellites, d'avions, ou d'cargos
rien qui ne dépasse de son parapluie

un petit parapluie en spirale
fait d'amour, de cœur et de foi
plus beau que les galons de l'amiral
comme l'ombre des jupes d'autrefois...


Raphaël, si ça c'est de la puérilité, j'en veux à tous les paliers!

Rester dans sa coquille à l'abri de toute agression, un moment légitime à préserver de temps en temps pour être plus fort lors d'une prochaine "sortie".
Une poésie qui évoque avec bonheur ces moments cocons dont nous avons tous besoin.

Merci sincèrement à tous...

En fait, lorsque j'ecris des trucs comme ça, et que je relis, je trouve , comme le dit Sylvie et elle a raison, que ça fait adolescente ...d'ou mon commentaire du dessous.

Merci tout plein donc à vous tous qui savez lire entre mes lignes et y trouver ce qu'il fallait.

Raph, joli ton écho-escargot-parapluie!

Je l'ai juste trouvé sensible touchant, jamais puéril.
Un texte qu'on lit par hasard, celui qui fait que l'auteur l'écrit pour rester au chaud parce que
dehors c'est le froid.

Nilo, juste arrivé du chaud.

Un coeur par définition ça bat ! parfois la breloque mais ça bat ! Il peut même être à deux doigts d'éclater, rien de puéril en celà, l'embettant c'est quand il n'est plus en mesure de battre la mesure et qu'il cesse de faire son office au pays du sentiment éprouvé.
Cordialement,