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Aux foules pressées, que fuient-elles ?
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Ratoune
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Zlatko
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Ce sont des journées solaires où les gens bougent vite et mal. Adieu la rigueur de l’hiver et les longs manteaux fermés. Adieu, la mélancolie propre à la neige. Les corps gesticulent, se bousculent, et vont se désarticuler dans les rectangles verts des parcs.
Au printemps l’humain est un foutoir. Les bras nus cherchent une main paresseuse. Le prestige naît dans le gueuloir des rues, hantées par l’héroïsme individuel. A tous, un mot d’ordre : vivre !
J’ai cru voir, dans ces flots de foule qui se heurtent et se mélangent, les éclats brisés des tabous disparus. L’honneur est à celui qui transgresse. L’enfant, l’adulte et le vieillard réconciliés : l’adolescence éternelle est le seul prestige qu’il nous reste. Au feu patriarches ! Au feu, mères de peu de foi ! Ici nous mélangeons, dans la glaise incontrôlable des rêves, tous les imaginaires possibles. Le brasier est la seule réponse. Jamais, peut-être, n’avons-nous eu conscience si violente de la mort. Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Bientôt, nous lèverons les bras. Penseurs infirmes de réalité, poètes aux visages peints, votre siècle arrive ! Il est venu, le temps d’exorciser la vie. Il faut se construire fou, exacerber le rêve et faire de lui le nouveau dieu ; briser des pans de ciel à mains nues !
Aujourd’hui, confronté aux contingences les plus primaires, il faut admettre que le rêve naît partout. L’enfant n’aime que lui, l’adulte le cultive en cachette et le vieillard, s’il regarde derrière lui, habille encore sa vie de rêve. Il construit, il disperse. Il se fond dans les murs, le béton et les arbres. Il donne, à toute réalité, un faux air de miracle.
Le temps m’a donné quelques réponses ; les noms, les appellations, l’encadrement systématique des notions abstraites, m’ennuie. On fait d’une volute un concept. D’une évanescence, une philosophie. Quelle solution, quelle issue, autre que la binarité ? Les choses ont plusieurs noms. Les amours n’ont d’absolu que des reflets, et se réinventent sans cesse. Je n’ai de certitude que ma pensée, et l’évolution systématique qu’elle m’oppose... Je m’absous dans l’insaisissable.
Comment comprendraient-ils ?
Z 08 04 10
Au printemps l’humain est un foutoir. Les bras nus cherchent une main paresseuse. Le prestige naît dans le gueuloir des rues, hantées par l’héroïsme individuel. A tous, un mot d’ordre : vivre !
J’ai cru voir, dans ces flots de foule qui se heurtent et se mélangent, les éclats brisés des tabous disparus. L’honneur est à celui qui transgresse. L’enfant, l’adulte et le vieillard réconciliés : l’adolescence éternelle est le seul prestige qu’il nous reste. Au feu patriarches ! Au feu, mères de peu de foi ! Ici nous mélangeons, dans la glaise incontrôlable des rêves, tous les imaginaires possibles. Le brasier est la seule réponse. Jamais, peut-être, n’avons-nous eu conscience si violente de la mort. Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Bientôt, nous lèverons les bras. Penseurs infirmes de réalité, poètes aux visages peints, votre siècle arrive ! Il est venu, le temps d’exorciser la vie. Il faut se construire fou, exacerber le rêve et faire de lui le nouveau dieu ; briser des pans de ciel à mains nues !
Aujourd’hui, confronté aux contingences les plus primaires, il faut admettre que le rêve naît partout. L’enfant n’aime que lui, l’adulte le cultive en cachette et le vieillard, s’il regarde derrière lui, habille encore sa vie de rêve. Il construit, il disperse. Il se fond dans les murs, le béton et les arbres. Il donne, à toute réalité, un faux air de miracle.
Le temps m’a donné quelques réponses ; les noms, les appellations, l’encadrement systématique des notions abstraites, m’ennuie. On fait d’une volute un concept. D’une évanescence, une philosophie. Quelle solution, quelle issue, autre que la binarité ? Les choses ont plusieurs noms. Les amours n’ont d’absolu que des reflets, et se réinventent sans cesse. Je n’ai de certitude que ma pensée, et l’évolution systématique qu’elle m’oppose... Je m’absous dans l’insaisissable.
Comment comprendraient-ils ?
Z 08 04 10
Dernière édition par Zlatko le Ven 9 Avr - 11:20, édité 1 fois
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Lu, et en accord avec certaines choses...Ce texte mériterait, à mon avis, un approfondissement pour être plus percutant, d'autant que le thème est riche.
Swann,
Swann,
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Déjà dit par ailleurs, ......mais jte le dis quand même..tanlanlanlanlan....j'aime !
Plein d'espoir et justement de rêves et , rien que ça c'est bon !
Et par ailleurs, bien écrit , belle et saine reflexion qui pousse à en faire autant..
Plein d'espoir et justement de rêves et , rien que ça c'est bon !
Et par ailleurs, bien écrit , belle et saine reflexion qui pousse à en faire autant..
_________________
LaLou
Re: Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Oui Z.
OH vive,vive, vive le feu!!!
Je reviens lire ton texte et j'en profite pour être un peu plus constructif^^. C'est très bien vu, analyse qui porte ta griffe de douceur et de vérité, le tout en poésie comme d'hab.
Mais quand même...
OH vive,vive, vive le feu!!!
OH vive,vive, vive le feu!!!
Je reviens lire ton texte et j'en profite pour être un peu plus constructif^^. C'est très bien vu, analyse qui porte ta griffe de douceur et de vérité, le tout en poésie comme d'hab.
Mais quand même...
OH vive,vive, vive le feu!!!
spandrell- MacadAccro
- Messages : 573
Date d'inscription : 14/09/2009
Re: Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Des courants intéressants qui mériteraient d'être moins systématiques, sans doute le propre de notre vigueur que de s'extraire en condamnant ?
Le " printemps " n'est qu'un hiver dévêtu, une pauvreté au repos ? Quant aux " foules ", assez d'accord avec ce regard mais hors-saison particulière.
Le " printemps " n'est qu'un hiver dévêtu, une pauvreté au repos ? Quant aux " foules ", assez d'accord avec ce regard mais hors-saison particulière.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Des choses vraiment intéressantes, déjà relevées plus haut. Sur le fond, j'ai parfois le sentiment qu'il y a beaucoup plus d'insouciance quand le soleil revient.
Re: Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Beau texte, riche de tant d'inconnues que justifient au moins quelques points de vues, pour rester entier, pour mieux les aborder sans se désunir et sans se perdre. La différence met une barrière, des distances, d'où ces questionnements. Et l'application extrême à les exprimer est un travail tant d'écriture que sur soi.
Avancer pas à pas de la sorte n'est pas une fuite...
Dam, règles d'exceptions.
Avancer pas à pas de la sorte n'est pas une fuite...
Dam, règles d'exceptions.
Re: Aux foules pressées, que fuient-elles ?
Si je ne te connaissais un peu tu me surprendrais.
Et pourtant, on retrouve ici les élans de tes poèmes, ces envolées qui questionnent et apportent des éléments de réponses. Les tiennes, les nôtres aussi parfois.
Bref, j'ai aimé te lire ici et ai d'autant plus de plaisir à le dire que je le dis rarement sur tes "nouvelles".
Nilo, hors la foule.
Et pourtant, on retrouve ici les élans de tes poèmes, ces envolées qui questionnent et apportent des éléments de réponses. Les tiennes, les nôtres aussi parfois.
Bref, j'ai aimé te lire ici et ai d'autant plus de plaisir à le dire que je le dis rarement sur tes "nouvelles".
Nilo, hors la foule.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Aux foules pressées, que fuient-elles ?
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Neuvième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
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