Une sirène

Heureux qui, comme Ulysse, entend, de la sirène,
La voix ensorceleuse et les mots de velours :
Dans ses nuits et ses jours, elle sera sa reine,
Le joug de Pénélope en deviendra moins lourd.

Une fois de retour à sa patrie sereine,
La mémoire du roi évoque tour à tour
La course du navire à la forte carène
Et les femmes ailées lançant leur chant d'amour.

Pour tiède que lui soit la douceur du foyer,
Il est quand même heureux de n'être pas noyé
Dans l'eau glacée, au pied d'une falaise sombre.

Pour navrante que soit la routine des soirs,
Des rêves colorés dansent sur ce fond noir ;
Ulysse est pour toujours amoureux de cette ombre.

Comme un conte....

Poème doux à lire

Sylvie

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En particulier celui de faire découvrir d'anciennes contributions que les lecteurs avaient peut-être manquées.
Pour ce texte je faisais partie de ces oublieux d'un texte oublié.
Je remets cette Sirène à flot.

Nilo, attaché au mat.

et tu fais bien !

Une sirène ne laisse jamais de marbre!

Et quand on pense qu'il avait simulé la folie pour ne pas prendre la mer...

Comme Ulysse, adorateurs nous finissons tous par tomber amoureux des ombres

Il est tombé amoureux de quelles ombres, Odysseus ?
On ne doit pas connaître le même.