Montgolfière

Montgolfière


Je t'ai vu assis au même endroit que moi
Hier, il y a un paquet de mois
Tu dessinais à l'encre la vieille Cité
Sépia délavé d'or sur le papier


En haut de l'escalier, l'enceinte
Chevauche un cheval blanc
La pierre usée, toujours dressée
Caressée de tes poignets
Une âme ailée, un bébé
Un nouveau né
Un chevalier
Un oublié
Un sacrifié
Aux fers de la Cité

Tu trouveras l'oiseau rare
Buse, Busard et balbuzard
Tu feras des vœux, agars
Déjà sur le départ
Sûr de ton cafard

Fier

Tu t'accroches à ton étoile
Ta toile
Tu prêches un convaincu
Condamné, malotru
Mets les voiles
Ça vaudra mieux
Ton espoir, ta loi
Ta voix et ta foi

Tout se noie
Ce noir
Se voit !

Scélératesse !
Ta vie qui prend froid
Ton art qui s'en va

Las

Porte ouverte au passant
Fenêtre au chat persan

Blanches les grilles
Droites et torsadées
en fer forgé
Grillon grillé
Cigale d'été

Versatilité

Persiennes à jalousies
lavandes
Fenêtre carreaux carrés
Verres bullés

Maison, la porte bleue
Ouverte aux quatre vents

Décapée, lavée cirée

Éveil hochet
Ève, Elle et lui

Malte
Bronze doré
Heurtoir dauphin
Por-te-bonheur

Pic vert fonte ailleurs
Malheur


Toi, absent trop pensant
Et pleurant
Ton temps
La panne
Le vent

Cerf volant

Dément
Tu regardes tu prends
Carnet volant
Pinceau aimant
Pavé coulant
D'un ancien temps
Révolu

Résolu

Revenu...

Revenant
Dis-nous quand !

Dis-nous quand.

Dam.

Des jets de peinture sur une toile. Des phrases comme des éclaboussures, presque invisibles parfois, qui nous chuchotent des tourments. J'aime beaucoup ! Il faut te suivre, mais c'est ce qui rend ces petits éclats de mots si intéressants : ils suivent le rythme de la pensée.

Z.

Un peu confus. Des temps qui se perdent à tenter de se retrouver, des mots en trop parfois.
Mais tout ceci est un peu comme ta marque.
Alors que dire, que j'aime malgré tout ces "touches" qui te sont propres. Et que j'aime les voir posées ici.

Nilo, jette du lest.

TU as du "te voir " a travers cet autre dessinant au même endroit que toi, la même vue que toi...et voila que tu te parles à toi même en un bric à brac qui te va si bien Dam.

C'est maintenant !

Des mots pour prendre de la hauteur.
Ce peintre est-il un autre toi même ?
Un poème à lire plusieurs fois, pour mieux visualiser les lieux, lieux de vie, lieux peints, dépeints...
J'aime bien l'image d'une toile prenant les voiles et nous transportant au-dessus du paysage pour mieux survoler la vie.

Qu'on ne comprenne pas, peut être !
Qu'on s'interroge ? soit!

Qu'on craigne une contagion,j'aurais envie de dire qu'il faut la souhaiter.

Oui, c'est confus . l'ordre ne règne pas dans les esprits libres.
Merci Dam .

S'il est vrai que dernièrement il m'a été donné à lire sur le forum des mots empreint d'une forte déconvenue, voire d'une vraie désespérance, je ne crois pas que les miens reflètent ça, si seulement on comprend que c'est dur "la vie d'artiste", que tout n'est pas rose.
Merci pour vos messages qui me vont droit au cœur, je n'oublierai pas.

Dam, rocailleur

J'ai entendu des slameurs/artistes/poètes...dire des textes qui ressemblent au tien par cette puissantes cascades de mots qui se mêlent et s'entrecroisent.

Un très beau poème que j'ai apprécié à lire à voix haute!

Sylvie

Ouhaou ! C'est les montagnes russes sur les chapeaux de roues ! Appuyer sur l'accélérateur, ça me va très bien, et dans les virages on évite les embardées, on décolle du bitume, on met les voiles, on reste vissé à son siège éjectable... Bigres ! Maison vole...

Dam champion du champignon

Carmen P. a écrit:Des mots pour prendre de la hauteur.
Ce peintre est-il un autre toi même ?

Je vais te répondre Carmen, avec mes excuses de le faire seulement maintenant.
Il était là, seul, comme moi-même fut un temps, clair, de bonheur indicible, transparent de mes premiers pas. C'est bien cette personne assise là qui a déclenché cette salve. Je ne le connais pas, mais je sais certaines choses, QUE J'AI VOULU DIRE COMME POUR LES OUBLIER.

Dam, la vie devant

Je l'ai lu plusieurs fois, ton poème qui me perd de temps en temps. Quand j'étais accrochée là tantôt, c'est là-bas que je décrochais et inversement...
A le relire encore pour ne pas tomber du tout.
Et je prendre plaisir à le faire =)