Heureux qui comme une huître

Heureux qui, comme une huître, oncques ne fait voyage,
Et n'a plume sur soi, pelage ni toison,
Et n'ayant de cerveau est pleine de raison
Qu'elle use oisivement tout au long de son âge.

Car les huîtres n'ont pas de bourg ni de village,
N'allument cheminée en aucune saison,
N'habitent aucun clos ni aucune maison,
Ni aucune province ou fief, place ou baillage.

Plus leur plaît leur séjour au couvercle ingénieux
Que des logis humains le style prétentieux,
Plus leur calcaire dur qu'architecture fine,

Plus l'île d'Oléron que le Quartier Latin,
Plus leur silence frais que tous nos baratins,
Et plus leur lieu marin qu'une boîte à sardines.

Drole !!

ça m'a bien fait rire ! et c'est rondement bien mené. Bravo !


lalou Qi

Pas vraiment séduit.
Ecrire "à la manière de" est un exercice loin d'être facile.
Je ne suis pas certain que tu t'en sois bien sorti.
Plaisant sans doute comme le dit Lalou. Mais il y a loin du plaisir au talent.
A te lire à nouveau.

Nilo, Pléiade.

Je garde en mémoire " fumer la cheminée " qui m'a longtemps accompagnée du temps de mon exil. Un marque page spécial pour ce poème.

J'avais mis un com mais je ne sais pas ce que j'ai foutu, il n'est plus là alors je recommence:

Je n'aime pas particulièrement les hommages mais je trouve que ton texte vaut le détour par sa richesse;

Sylvie

Le Concours Mur à Dédé permet de venir respirer l'odeur de ces vers entre anges et vins.

Nilo, mais bien plus que l'odeur c'est le goût qui m'anime.

Tel celui des sardines !

Oui, c'est drôle.

où l'on voit que le bonheur n'est pas que dans le pré

l'iconomollusque

L'humour en poésie c'est risqué comme marcher sur un fil : Là c'est réussi, le pastiche est bien mené et la philosophie de l'huitre en vaut bien une autre !