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L’exotisme falsifié
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Nilo
LCbeat
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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L’exotisme falsifié
Il était écrit dans la cire. Nous
Prendrons un café. Ensemble
Là-bas, au bout du monde. Addis abeba.
Budapest. Là-bas. Sur le coin de ton bureau
Je t’y écrirai des morceaux de poésie.
Des misères de travers.
Des diagonales. Des lignes dont on perd le fil
En pensant : tiens, c’est ici.
Juste ici. Sous ta paupière.
Je croyais passer le temps. T’oublier
T’oblitérer sur un courrier. Longue distance.
Traverser la mer en vitesse de croisière.
Une putain de timbre-poste. Mais le temps
Ici comme là-bas. C’est pareil. C’est
Une conquête de l’espace restreint.
Ces lieux sans tentures. Sans parfum.
Où tout s’écrit sans jamais se dire.
J’avalais la poussière. Sous le lit. Sur
Son corps, la vapeur de nos transpirations.
J’escomptais aux souffles de biais
Aux rires chaotiques. Des fins de soirée
A manger les vecteurs de l’oubli
A chanter aux vies de parler en silence
Mais c'est d'une autre dont je te parle.
Nos itinéraires divergeaient. Toi, l’alcool
Muet. Moi, la poésie du langage ordurier.
Alors que nous marchions de quinconce
Je pensais ne jamais côtoyer la mort
Cible mouvante. Jamais atteinte
Toujours debout. Le commencement des larmes
Avortées. Du jazz, permission de s'évader
J’encensais fort mes potentiels invisibles.
Te sachant souffrante mais jamais. Abdiquant
Je savais me mentir. Et aux mondes alentours.
Tiens : c’est ici. Et nulle part ailleurs
Ni le ciel. Ni les convulsions de l’étoile. Du Nord
Du grand Nord. Celui des perditions
Et des volcans effacés des cartes.
Je trace une errance. Solitaire aux doigts longs
Parlant de la reine aux douleurs immenses
Tous ces poèmes. Ces rejetons miniatures
Pour ne rien dire. Ne rien sauver. De ce qui
Ne peut l’être. Je ne participe seulement
Qu’aux révélations douteuses. Du passé
De nos vies perpendiculaires. Droites gauchies
Qui finiront. Un jour, une aurore. Par se croiser
De nouveau, ici ou là-bas. Dans l’exotisme
Falsifié. Dans l’usurpation du grand Nord
Prendrons un café. Ensemble
Là-bas, au bout du monde. Addis abeba.
Budapest. Là-bas. Sur le coin de ton bureau
Je t’y écrirai des morceaux de poésie.
Des misères de travers.
Des diagonales. Des lignes dont on perd le fil
En pensant : tiens, c’est ici.
Juste ici. Sous ta paupière.
Je croyais passer le temps. T’oublier
T’oblitérer sur un courrier. Longue distance.
Traverser la mer en vitesse de croisière.
Une putain de timbre-poste. Mais le temps
Ici comme là-bas. C’est pareil. C’est
Une conquête de l’espace restreint.
Ces lieux sans tentures. Sans parfum.
Où tout s’écrit sans jamais se dire.
J’avalais la poussière. Sous le lit. Sur
Son corps, la vapeur de nos transpirations.
J’escomptais aux souffles de biais
Aux rires chaotiques. Des fins de soirée
A manger les vecteurs de l’oubli
A chanter aux vies de parler en silence
Mais c'est d'une autre dont je te parle.
Nos itinéraires divergeaient. Toi, l’alcool
Muet. Moi, la poésie du langage ordurier.
Alors que nous marchions de quinconce
Je pensais ne jamais côtoyer la mort
Cible mouvante. Jamais atteinte
Toujours debout. Le commencement des larmes
Avortées. Du jazz, permission de s'évader
J’encensais fort mes potentiels invisibles.
Te sachant souffrante mais jamais. Abdiquant
Je savais me mentir. Et aux mondes alentours.
Tiens : c’est ici. Et nulle part ailleurs
Ni le ciel. Ni les convulsions de l’étoile. Du Nord
Du grand Nord. Celui des perditions
Et des volcans effacés des cartes.
Je trace une errance. Solitaire aux doigts longs
Parlant de la reine aux douleurs immenses
Tous ces poèmes. Ces rejetons miniatures
Pour ne rien dire. Ne rien sauver. De ce qui
Ne peut l’être. Je ne participe seulement
Qu’aux révélations douteuses. Du passé
De nos vies perpendiculaires. Droites gauchies
Qui finiront. Un jour, une aurore. Par se croiser
De nouveau, ici ou là-bas. Dans l’exotisme
Falsifié. Dans l’usurpation du grand Nord
Re: L’exotisme falsifié
Des phrases courtes à couper le souffle, des mots d'urgence.
Une chasse au trésor sur la carte du Tendre mais les pillards sont déjà passés, il ne reste rien que terres ravagées, corps perdus et plaintes lancinantes.
Il ne reste rien et de ce rien tu fais un tout sans faux semblant même si tu nous vends de la fausse monnaie tu nous fais payer comptant et j'en ai eu pour mon argent.
Nilo, blanchisseur exotique.
Une chasse au trésor sur la carte du Tendre mais les pillards sont déjà passés, il ne reste rien que terres ravagées, corps perdus et plaintes lancinantes.
Il ne reste rien et de ce rien tu fais un tout sans faux semblant même si tu nous vends de la fausse monnaie tu nous fais payer comptant et j'en ai eu pour mon argent.
Nilo, blanchisseur exotique.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: L’exotisme falsifié
A dire sur scène, violoncelle derrière, piano métallique pour soutenir ces cordes sensibles. J'ai bien fait de passer par ici.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: L’exotisme falsifié
conte à rebours :
rire mou
acheter son billet
regarder l'émission
écouter une lecture
lire un écrit
écrire un poème
découvrir l'azur acide
être n'
++
jeoffrey stiernon
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jeoffrey stiernon
jeoffrey stiernon- MacadAdo
- Messages : 85
Date d'inscription : 11/09/2009
Re: L’exotisme falsifié
Du grand LC, encore un. Ils le sont tous, grands, ces derniers temps ! Celui-ci me parle, par son appel quasi-désespéré, son aptitude au rêve mélangée de renoncement systématique. En plus, j'ai l'impression rare de lire une prose "nouvelle", tant ces vers libres juxtaposés se démarquent de ce que j'ai lu avant. Un plaisir.
Z.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: L’exotisme falsifié
Heureusement que le Mur à Dédé est là pour remettre à sa place un texte tel que celui-ci.
Même si on espère et attend plus de partage on ne peut pas ne pas s'en remettre ici aux mots, et simplement aux mots...
Nilo, simplement.
Même si on espère et attend plus de partage on ne peut pas ne pas s'en remettre ici aux mots, et simplement aux mots...
Nilo, simplement.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: L’exotisme falsifié
C'est très beau. Je suis d'accord avec Ratoune, ce texte doit être interprété sur une scène, il faut lui donner vie et le partager. Bravo.
Re: L’exotisme falsifié
Tu nous fais un enregistrement audio, Nicolas ?
Histoire de voir ce que cela donnerait.
++
Jeoffrey Stiernon
Histoire de voir ce que cela donnerait.
++
Jeoffrey Stiernon
jeoffrey stiernon- MacadAdo
- Messages : 85
Date d'inscription : 11/09/2009
Re: L’exotisme falsifié
Je me permets de répondre pour dire pareil à Nicolas
tu nous ferais un enregistrement audio ?
j'en serais curieux
tu nous ferais un enregistrement audio ?
j'en serais curieux
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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