Les théâtres chimiques

dans l'alambic de nos contraires
aux robes qui volent des heures de sommeil
au feu tourné dans tous les sens
on croise la joue des joutes durant

l'extase s'écrit entre deux pierres
roulées en boule sous nos cuisses
de ces vermeilles qui grondent
on tisse la lune et son anamorphose

l'orgasme se jouit aux cartes du monde
des planisphères longs comme la mer
ces océans polis de l'air des transistors
on est juste de passage dans les canaux de suée

aux alchimistes buveurs de vin
tanguant à l'ouest ramant à l'envers
aux découvreurs du marc et du polaire
on amuse ces liens qui nous munissent

et puis on crie et puis on vibre
ivres d'ivresse et d'hystérie
et puis on simule la nuit
on extrait les étoiles capitales
mêlant le mâle et la mamelle
on dit des mots qu'on pense tout bas
on pèse la vie et raye la peur

Il émane de ton texte un parfum, comme une inspiration lascive, charmeuse et aussi dangereuse, glissante. La forme lui donne un faux air adouci, mais il n'en est rien, on peut percevoir les petits démons des "thêatres chimiques",sans que jamais ils ne soient cités ici.
Et c'est tout à ton honneur.
Well done LC.

un bon texte, des très bon vers.

Sans commentaire.
La matière est dans l'athanor, il reste au temps à faire son œuvre.

Nilo, Fulcanelliste.

Comme d'hab...je lis, je suis et je ne suis

JAMAIS DÉÇUE !!!

Qu'on se le dise.

Sylvie

J'me suis fait le mur de bon matin et c'est LC qui en est tombé !
"on pèse la vie et raye la peur"

J'ai eu du mal à m'accrocher à celui-ci ! Je ne sais pas, je ne t'ai pas suivi... C'est dommage, parce que le thème me plait beaucoup. Il y a de jolies images, mais il me manquait une certaine fluidité... A te relire !

Alchimie du Concours Mur à Dédé sans doute.

Nilo, œuvre au choix.