Aux flingues-à-cimes l'asymétrie du vers

Au corps-à-porte les miroirs assassinent
les images de la mère squelettique
en porte-croches les doigts de la fouine
avalent le souvenir et la brume amnésique

Suceur de galets, poète inaudible
je pense à soumettre les lustres crématoires
puiseur de mots-bible, du temps putrescible
je vogue à l'étoile du voleur dérisoire

Aux flingues-à-cimes l'asymétrie du vers
du plomb dans les pieds les yeux de carbone
j'écris que vouloir n'est qu'une lutte d'hiver
et que croire en toi équivaut à l'aumône

Tanceur de balais, poème de foire
fils du vide tendu sur l'asphalte
j'éclaire les visages d'une volte mémoire
il est sombre celui qui danse le cobalt

Aux côtes-à-fiel les systèmes révolus
je baise à la mort et aux vies fumigènes
le sperme d'aucun doute qu'absolu
n'enfante d'autre que la plainte du thème

Briseur du ciel, poète et cris d'orfraie
je me vis du transit et des rails de verre
à la mère dont on tait même l'idée
d'aimer en retour les livres d'hier

Il y a du chant là-dedans.
Mais (il faut bien qu'il y ait un mais) cette forme contrainte où tu t'essaies semble te brider les ailes.
J'ai une impression de vocalises.
Pourtant de belles choses sont écrites ici.

Je te te préfère en free.

Nilo, contre chant.

en passant,... avant de changer de mode, avant de moduler,

j'ai chopé un bout du chorus final aux croches inégales, ce jeu un peu "out" qui fait le frisson, je l'ai travaillé d'oreille, l'ai travaillé sur une résolution standard ... et ça m'a bien plu de "cavalez comme ça sur l'octave des misères"*

"Briseur du ciel, poète et cris d'orfraie
je me vis du transit et des rails de verre"

ez ( )



*L.F

Autant le dire de suite : je n'ai pas compris grand chose... Une joute avec la poésie ! Mais les détails m'échappent. Cela n'empêche pas que je trouve ça bien tourné, les mots sont percutants, c'est surprenant.

mes line

Messaline,
Est-il à comprendre si ce n'est que l'écho de chacun résonne à sa façon

Merci de votre passage,
oui Nilo, je me préfère également en "free", mais toujours ce besoin de s'essayer
ez, à l'oreille je n'ai pas suffisamment essayé, c'est un exercice auquel je ne me colle pas assez souvent.

Une grande blessure qui aura encore son mot à dire très longtemps!

Ce clic-Dédé m'a amené vers ce texte qui sort du fond des entrailles de l'auteur que j'estime.

Sylvie

Pour ce soir, le clic du DD mural me fait garder le " suceur de galet " goût d'écume.

Pan dans le mille !

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« il est sombre celui qui danse le cobalt »

Ce poème, et particulièrement ce vers, m'a interpellé : un poème comme le bleu cobalt, le bleu ou le blues comme on peut l'avoir un soir d'orage, un poème qui aurait pu être illustré sans complexe par un peintre surréaliste comme René Magritte ou un peintre fauviste comme Henri Matisse... étaient-ils sombres ces artistes qui dansaient le cobalt ?




Allez oxyde de cobalt pour une dernière danse malgré ton poison emporte-moi dans ta noirceur mais avec les poèmes de LC, (des poèmes de foire peut-être mais au sens noble du terme)

Une mosaïque à la Dali. Dali faisait de la psychanalyse. Non ?

C'est le mur qui renvoie ces mots et le mur n'est pas sourd

Le mur à Dédé est facétieux ;-)