Sur une île

On voit, près de la Chine, un coin de paradis,
Une île ne portant que quelques vieux villages.
Leurs habitants, pêcheurs, cultivateurs, vieux sages,
Connaissent de fort loin notre monde maudit.

Un pays merveilleux, cent poètes l'ont dit.
De vieux bateaux en bois reposent sur les plages,
Un grand-père nous conte, avec un doux visage,
Un étrange récit qu'enfant, il entendit.

Nous étions là-bas deux voyageurs ordinaires,
Vivant une passion nullement littéraire...
S'il y eut des amants fous, nous en avons été.

Que reste-t-il du feu de ces jours dans nos âmes ?
Ce qu'il reste d'un feu quand il n'a plus de flammes,
Ce qu'il reste en hiver des souffles de l'été.

Très belle dernière strophe pour conclure ce carnet de voyage.

Nilo, Pauliste Virginien.

Il coule bien ce souvenir de jours lointains et heureux.
Les derniers vers me plaisent partidulièremnt ; ils me laissent songeuse.

S'il y eut des amants fous, nous en avons été

Ce coup-ci, ça n'a plus l'air d'accrocher sans espoir d'indulgence...

Ou alors les règles métriques en vigueur dans ce repère dépendent de paramètres météorologiques dont je n'ai pas connaissance.

Je ne dirais rien des libertés prises avec les usages séculaires du sonnet, vous vous en foutez très majoritairement et mon ami Benito m'a répété bien souvent que le droit à l'ignorance est sacré quand il concerne la foule. Sacré et confortable.

Une jolie ballade aux notes sensuelles... Merci.

La chute est belle, comme un brasier éteint