Au bureau

J'ai rêvé que ma muse entrait dans mon bureau,
Où je n'avais, ce jour, compagnon ni compagne.
Par la grande fenêtre on voyait la campagne
Traversée d'écureuils, de biches, de blaireaux.

Ayant illuminé ma prison sans barreaux,
Elle a presque vaincu cet ennui qui me gagne
Quand les tas de papier, comme autant de montagnes,
Semblent intercepter les rayons vespéraux.

Sans le bureau, ferais-je autant d'alexandrins
Et trouverais-je autant de modestes refrains
Pour transmettre aux amis mes rimes quotidiennes ?

J'ai écrit ce sonnet sans savoir où j'allais,
Comme je fais souvent. Qui a dit qu'il fallait
Pour composer des vers, que des idées nous viennent ?

"Quand les tas de papier, comme autant de montagnes,"

La tournure de cette phrase est sympa... alors comme ça on chiffonne plein de feuilles ?
Qu'a tu as dire à propos du gâchis quotidien du papier ?

On recycle, on recycle...

Alors on dira que je me suis pas mal reconnue dans celui la Io !

du vécu !

J'aime cette poésie parce qu'elle sent la spontanéité, le simple plaisir de jouer avec les mots sans complexe, tout en restant d'une métrique impeccable.

Et pour connaître bien ces jets d'inspiration subits qui comblent l'ennui, coup de chapeau pour ta fin qui clôt ce petit sonnet dans l'humour.

Z.

J'aime ta poésie parce qu'elle est unique en son genre.

A chaque fois que tu attaques un sujet, on y trouve des choses surprenantes comme si ta plume courait sur le papier, sans aucune difficulté.

Elle te sert de temps en temps ta corbeille?

J'aime

Sylvie

Encore un moment de plaisir simple.
Ils ne sont pas si nombreux, autant en profiter.

Nilo, au bistro.

"J'ai écrit ce sonnet sans savoir où j'allais,
Comme je fais souvent. Qui a dit qu'il fallait
Pour composer des vers, que des idées nous viennent ?"

Tu a bien fait !

H.

Spontané, ça se sent. La voilà la meilleure, celle qui vient du cœur, par simple envie de jouer. Bravo.