Phosphorescences

Au regard et, eu d'égards, de percussives phosphorescences
étrangement,
........balayé par la coudre, je fuis les poèmes-
cathédrale. Comme pour admettre :
maintiens ma main entre les doigts du monde
regarde, traverse, nous ne limitons jamais les frontières
à décloisonner les routes, brises épaisses et onguents reptiliens,
........................l'air se meut, meurt, nous laissant immobiles, absurdes
........................et mâchant l'eau des bouches
goutte, après goutte, goutte-moi, après être tombés du haut des hauteurs, je te cicatrise, tu me bouture
goutte
après goutte, moi, le masque, le voile, toi
goutte
après goutte, toi, l'angoisse du faux-semblant, des mirages langagières,
................................l'or sur lequel repose la tête du verbe
................................aime à nous, et nous, de contempler, d'absorber
................................de dérider les contours du rêves, Qui d'elles ou des fentes
................................creusées dans l'imperceptible inconcevabilité
................................corrobore et colle au réel
................................?

dis-moi, ah, d'aimer, suspendre l'imaginaire pour se saisir du vide, et ferrailler à gorge fendre, ferrailler, la gorge proche d'à peine peiner à savoir ce qui se fait ou s'évite, se dit ou ce mutisme, dis-moi, et d'aimer manucurer les ongles de l'hologramme, cuire des pierres, et regarder là où l'horizon, chaque soir, plante el'décor des plantations ouvrières, amour, carnage de carnassiers, crocs de bouchers et boucherie d'estocades, Parallèles et lascives, les trajectoires de l'oeil ne sauraient voir ce que l'autre illumine, n'est-ce
pas ?

« les trajectoires de l'œil ne sauraient voir ce que l'autre illumine, n'est-ce
pas ? »


Et comment ! On écrit sur le genou là, où notre œil s’arrête et où le cœur en redemande.
Et le cerveau est en phosphorescence.
Compliments
Solweig

"suspendre l'imaginaire pour se saisir du vide", on en a tous eu envie un jour ou l'autre, mais c'est vachement difficile à accomplir, du moins, en le faisant exprès.

De la difficulté de se comprendre ? Elle en est ici une preuve. Je pense avoir approché le sens de certains passages, sans arriver à en faire un tout. En même temps, tout cela me semble pourtant évident. Je sais bien, c'est paradoxal.

Messaline, peut mieux faire

Je me suis battu avec le début.
Pour enfin trouver le repos avec le dernier paragraphe qui m'a séduit comme les précédents auraient pu me repousser.

Nilo, repos du guerrier.

Vous remercier de votre passage.

"goutte, après goutte, goutte-moi, après être tombés du haut des hauteurs, je te cicatrise, tu me bouture
goutte
après goutte, moi, le masque, le voile, toi
goutte
après goutte, toi"

Ce passage là vraiment pour moi... Comme Nilo j'ai eu du mal avec le début, mais une fois arrivée ici, tout est allé tout seul, sans accroche, avec plaisir...
Une présentation qui attire l'oeil pour un texte qui en vaut la peine... Une jolie addition, qui touche !

Ha!! MERCI l'mur à Dédé

J'avais loupé ce texte qui non seulement est écrit avec talent mais en plus il est en forme

Je le suis aussi du coup!

Je ne vais pas citer de passages car l'ensemble reste lié en totalité.

Sylvie