Dies irae

La corde se tendait et les bois gémissaient. Dessous la terre sale enfantait mandragore et la folle fatale rappelle ses trésors…
…Les quadrilles endiablés, les rires et les larmes, les absinthes fanées, le cliquetis des armes, le bruit mat des cachots, la peau fine de son cou, et l’odeur des ruisseaux… Et les espoirs fous…
Passant, la chair molle, la peau de parchemin, les humeurs qui rigolent dans ce mauvais matin,
c’est toi demain.
Passant, la lune démente absurde et dérisoire, ce cri qui te tourmente, ce noir de désespoir, te rappellent soudain comme un dernier matin. Et les chants de manège égrènent des arpèges
quand du fond de la nef, les sanglots sourds du monde attendent la terre blonde dont le bruit lourd et bref couvrira pour toujours, comme un dernier amour, ton ombre inféconde dans ce meuble immonde.

Swann, 06 10

Swann, quel plaisir de vous relire...
Et ce texte court mais qui en dit tant !

H.

Comme Hortense, plaisir de voir cet auteur arpenter à nouveau le Macadam. Plaisir aussi de la concision de la plume au service d'un texte percutant, à lire plutôt trois fois qu'une.

Z, voilà.

Je l'ai lu comme un poème, emportée par les flots de tes mots bien choisis.
De superbes images fortes et lourdes de sens.

Quelle bonne surprise que ce retour Swann.
Quelle vraiment bonne surprise. C'est un grand plaisir que tu me fais.
Non, deux en fait.
Le deuxième étant la surprise de lire un poème. Un beau poème de surcroît, à l'écriture maîtrisée (même si j'ai eu un peu de mal avec le dernier quatrain) et au fond riche et sensible.

Nilo, heureux.

Moi aussi, contente de te retrouver et même que ton écrit qu'est ce qu'il fout dans le vide-poche alors qu'il aurait une GRANDE place chez les poèmes

Je me suis même dit:

"Heureusement que je fouille toujours sur Macadam car sinon, je serais passée à côté!"

Ouf!

Merci Swann et tu postes quand tu veux et où tu veux parce que j'te trouverai toujours

Sylvie

Merci pour votre passage... Et je suis d'accord avec Nilo pour le dernier quatrain. Mais j'ai pas trouvé mieux en respectant le sens!

Swann,

Swann, je n'ai pas eu de réponses pour l'anniversaire !

Tu m'envoies 2 textes?

Entre mythologie et biblique, la réalité du quotidien qui donne déjà dans le vieux meuble des familles, brillant mais poussiéreux. On n'est pas loin de l'apocalypse.

Dam, content aussi.

Le Printemps de la Prose vient au secours d'un des rares poèmes de Swann. Et ce n'est pas la moindre de ses qualités.
Et ce texte mérite vraiment l'attention et l'intérêt des lecteurs.

Nilo, mauvais cheval.

Heureux qui comme le cygne sut dire en si peu d'espace tant de choses, avec cette gerbe de folie qui pousse sur tes terres.

Un beau poème Vraiment.

Sasvata

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Huitième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.