Le fil qui se dérobe au pas du funambule

Le fil qui se dérobe au pas du funambule


La fin des nuits d'absence est plombée de mémoire.
Au seuil de ces matins qui blanchissent les heures
Le givre des départs fait briller comme un leurre
Les souvenirs jaunis d'alouettes miroirs.

Les margelles de puits envahis par le sable
N'offrent au voyageur en route pour Babel
Que des pierres changées en pastilles de sel
Pour confronter sa foi aux tentations du diable.

Le fil qui se dérobe au pas du funambule
Balance doucement ses ondes au fond d'abysses
D'où revient le hasard, effrayant, indicible.

Pour tous ceux qui l'éprouvent il reste l'invisible.
Regarder l'horizon, sentir le pied qui glisse,
Faire le saut de l'ange, enfermé dans sa bulle.


Nilo.

Tu manies fort bien le sonnet

Fluide
Émotionnel
tendre
Dur

Un ensemble qui ne pourra pas être le fil tranchant du rasoir !

Sylvie

Ca ressemble à un sonnet mais les puristes (s'il en passe par là) te diront que ce n'en est pas un, et pour de multiples raisons que je les laisserai énumérer (s'il en passe par là).
Mais "Fluide, Émotionnel, tendre, Dur" je prends.

Nilo, bord de falaise.

Oui de l'émotion et du ressentis c'est sûr...
Même si c'est toujours aussi bien écris, j'y suis restée sourde cette fois-ci...
Une autre fois peut-être.

On ne peut pas gagner à tous les coups.

Nilo, trébuche.

coup de coeur pour le dernier :

"Pour tous ceux qui l'éprouvent il reste l'invisible.
Regarder l'horizon, sentir le pied qui glisse,
Faire le saut de l'ange, enfermé dans sa bulle."

sans doute que je l'eprouve !

Beau sonnet (tant pis pour les puristes) dont je retiens l'expressivité de la métaphore.
La tentation est forte.

Messaline