La Reine Rouge

Il est midi à Mexico,
Il est dix heures à Miami,
Bien plus encore à Tokyo,
Et courre, courre la Reine Rouge,
En un monde où rien ne bouge.

Hâte-toi Ami, il est l’heure.
A deux soutenons la cadence,
Ignorons les cris et les pleurs,
La Reine Rouge est en avance ;
Laisse défiler le décor…
Tu découvres son arrogance !
Il est temps d’apprendre ton sort.

Rois, prophètes, sorciers, comédiens
Bandits, bouffons, carabins vils…
Et tant d’autres au verbe facile
Seront breloques entre ses mains,
Coupés battus comme les brèmes
Avec les fous d’avant carême,
Cendres dispersées au matin.

Elle immobilise le temps,
Dompte la candeur et l’effroi,
Généreuse avec toute proie
Qui se soumettrait avant l’heure
Et l’attendrait impatiemment
Dans la tempête furieuse…

La faucheuse !

« Si j’étais poéteu,
Je serais ivrogneu.. » Boris Vian

Chuis pas poéteu, alors, indulgence…Swann

Est-ce que la "reine rouge" est une façon connue de parler de la mort ? A moins que ce ne soit toi qui l'ait inventée ?
Je la vois ici assez bien en veuve noire, bien que rouge, une putain d'araignée qui tisse sa toile implacablement. BRRrRRRRRrrr...
Pas mal, swann, et sans indulgence

mes line

"Qu'on lui coupe la tête..." ça te dis rien? la Reine Rouge c'est celle d'Alice...

Swann

La mémoire m'est revenue

J'ai beaucoup aimé cette "Reine rouge".
Les mots défilent sans peine, s'enchaînent, se mêlent.

Nilo, pourvu qu'on ait l'ivresse.

en retard, en retard, en retard, je suis en retard ....

en english ça donne late, late, late I'm late ,...non?


ez (et sa paire de Lewis)

Cette "Reine rouge" vaut bien mieux que le fiel que tu viens y déverser pour voler au secours d'une oie blanche ayant sollicité une aide qu'elle t'a très largement payé par ailleurs...

On n'a que ce qu'on mérite, et ici ton mérite n'est pas grand "cool breeze".

Enfin bref, tu as besoin d'un champ pour tes batailles et crois l'avoir trouvé ici.
Je crains en fait que tu ne sois en train de t'égarer sur ta "morne plaine".

Nilo, A boat to Ste Hélène.

Tiens, le mur de Dédé vient de m'envoyer sur cette Reine Rouge qui mérite bien cet UP.

Nilo, clic again.

Qu'elle soit rouge, blanche ou noire
Elle court si bien dans tes mots, ce soir
Qu'en cette fin de journée,
Je ne regrette pas d'être passée !

H.

Ce n'est pas de ma faute. C'est un coup de l'Auteur à la Une.
Et bien NON, je ne regrette pas, au contraire, de m'être à nouveau trouvé ici.

Nilo, roi nègre.

Si il n'y avait pas cette nouvelle rubrique, je ne sais pas si j'aurais choisi la bonne porte pour frapper et découvrir de la belle poésie.

Et bien je viens de le faire...

J'ai frappé dans tes écrits et je suis tombée sur la "Reine rouge" ...celle de coeur probablement

Un instant bien rempli

Sylvie

C'est celle d'Alice, Sylvie

Swann,

réussi, touché...
Moi qui suis plus communard que versaillais, je ne suis pas pressé de faire des rencontres...

je le dis et je le répète, c'est vraiment une bonne idée, l'auteur à la une ...
j'avais lu, pas commenté, je ne sais pas pourquoi ...
en retard, en retard !!!
Swann, reviens vite, régale-nous encore avec ton crétin des montagnes !
Yzaé

Je viens mettre un peu d'argent dans le trésor de cette reine.
C'est un prêté qui je l'espère sera rendu à la cause du nouveau concours à la con de Dédé.
Mais je prête de bon coeur parce que cette Reine rouge vaut très largement l'argent qu'on mettra dans sa cassette.

Nilo, Harpagon de deux sous.

Elle immobilise le temps,
Dompte la candeur et l’effroi,
Généreuse avec toute proie
Qui se soumettrait avant l’heure
Et l’attendrait impatiemment
Dans la tempête furieuse…

La faucheuse !

BRRRRRRRRR! GRRRRRRRRRRRRRRR!!!

Une reine rouge dont on se souvient avec effroi. Bravo pour la façon que tu as eu de l'évoquer !

Printemps d,avril

Deux reines rouges chez Lewis Carroll : la dame de coeur dans le pays des merveilles, et la dame du jeu d'échecs de l'autre côté du miroir.

Le texte de Swann opère une magistrale hybridation de ces deux figures emblématiques.

Un très beau poème sur la vie et la mort, et cette reine rouge du pays des merveilles : Un paradoxe que les économistes ont souvent repris : Il ne faut pas cesser de courir si l'on veut rester à sa place !
Et pour ceux qui rêvent d'une autre Alice, je poste Le Chat...

Dans le cadre de ma promotion des Morceaux de l'An 1 je fais grimper chacun des titres en haut de l'affiche.

Nilo, charité bien ordonnée.

Il y a un poème de Bernard Dimey, sur ce thème. Je n'ai pu m'empêcher d'y penser. Le connais-tu ? (La référence à Dimey est, pour moi, toujours synonyme d'éloge.)

Minuit à Paris, mais quelle heure à, etc.

Hop, une remontée d'aiguilles 

Chouette remontée que celle-ci Ratoune! Texte qui me rappelle - pour la forme, pas le thème - autre chose : 'Chacun de nous, de vous /Aux treize coins du monde /Chacun a plus ou moins / Dans les brouillards de Londres/ Un soir sans le savoir /Poignardé Arlequin.'

Swann comprendra!

Z.