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Le curé Philipe
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Le curé Philipe
Philipe aimait la vie. Serviteur d’une religion où la félicité vient après la mort, ce trait de son caractère le lestait d’un véritable handicap.
Enfant d’une grande famille de métayers, il occupait, parmi ses nombreux frères et sœurs, le rôle peut enviable de mouton noir. Bien avant sa vocation opportuniste pour la prêtrise il avait pour religion, dès qu’il pu articuler un mot intelligible, de contredire ses parents. Seuls ses frères et sœurs soumis à la domination parentale se permettaient alors d’intervenir en fonction d’un ordonnancement bien réglé : ils le rabrouaient, le moquaient, sans oublier de l’agonir… bien entendu, le brouhaha lui était imputable. La punition tombait, inévitable, stupide et cruelle. Il comprit vite, que lorsqu’il y a dans un groupe social, un pouvoir fort, c’est une aubaine pour les pleutres de gagner du galon à force de flagorneries et de bassesses. Heureusement, et c’est dans l’ordre des choses, et peut-être même une preuve de l’existence de Dieu, le pouvoir fort soutenu par les imbéciles et les incapables, finit par s’affaiblir du boulet qu’ils représentent. Cruel destin des dictateurs, qui tombent inévitablement : beau fruit mur rongé de l’intérieur par les immondes asticots qu’il hébergeait et protégeait.
De fait, le père de Philipe finit seul, abandonné de sa progéniture servile et rejeté par ceux qui avaient soufferts de son autorité abusive.
Du temps de son autorité et de son pouvoir, il honorait une tradition familiale qui remontait au déluge de l’ancien testament si tant est que celui-ci eut existé : il injuriait Dieu à chaque repas, postillonnait en blasphémant, traitait la très sainte mère de putain adultère et menaçait le Saint Esprit d’un coup de fusil salutaire.
Nonobstant le caractère habituel et régulier de ses diatribes, il faisait preuve dans cet exercice, d’une réelle inventivité qui le rendait moins médiocre que le reste du temps: Il se révélait dans l’insulte céleste.
Philipe se devait de relever le défi et de contrer son géniteur dans son meilleur morceau de bravoure : il décida de se faire ordonner prêtre.
Oh, il aurait aussi bien célébré la fête des cabanes si son père avait été juif mécréant et récité le kaddish aux obsèques de sa grand-mère, mais il était de ce village, ilot papiste dans un pays plutôt parpaillot, alors…
Il est vraisemblable que sa pauvre mère n’en sut jamais rien. Depuis longtemps, sa passion pour l’alcool de betterave, qu’elle sirotait dans un appentis au fond de la cour, lui avait fait perdre le sens des réalités familiales. Quand elle rentrait à quatre pattes de son lieu d’intempérance en planches vermoulues et traversait la cour, elle suscitait la concupiscence du chien patou qui l’attendait et essayait de l’honorer.
Cela lui aurait peut être rappelé son premier contact avec son seigneur et maître père de ses enfants qui l’avait culbuté sans façon sur une caisse de pommes deux décennies auparavant et douze enfants plus tôt.
Philipe donc, fut prêtre après son passage au grand séminaire où personne ne se préoccupa de sa foi. Une foi qui n’était même pas celle du charbonnier. On enrôlait alors comme dans les armées napoléoniennes et le clergé grossissait ainsi de mercenaires indésirables ailleurs. Le goupillon aussi eut sa chair à canons et ses sergents recruteurs.
Contrairement à toute attente, Philipe fut un bon pasteur.
Son désir de la chair aurait pu l’entrainer vers les fragiles jeunes filles à peine pubères tant appréciées des mâles prédateurs ; il n’en fut rien.
Philipe leur préféra les mûres femmes de notables, prenant ainsi des risques considérables…à quoi tient l’ascèse…
Il aurait pu, profitant de son autorité, abuser des petits garnements du catéchisme ; encore, Il n’en fut rien. Il protégeait les petits qu’il sentait vulnérables et prenait des risques en menaçant les parents indignes entendus en confessions.
A l’alcool frelaté de ses brebis, il préférait des breuvages de qualité : Les vins de messe venaient rouges de Bourgogne et jaunes du Jura et ne pervertissaient pas la tête. La gourmandise même restait limitée à des préparations naturelles où la truffe entrait, mais pas le beurre noir.
Philipe avait un ennemi mortel, un vrai, le rebouteux, son contraire, aussi fut-t-il flatté d’être soupçonné par le commissaire lors de l’élimination salutaire de cet odieux personnage.
Les gens du village avaient la foi. Une foi utile cependant. Persuadés que la confession permettait la remise des péchés, ils réalisaient les pires horreurs puis se précipitaient à l’église à n’importe quelle heure afin de ne pas risquer de trépasser dans le péché.
Philipe avait l’habitude de confesser tout le monde avant Pâques. C’était alors la grande lessive, le nettoyage des écuries d’Augias. Les pénitences de prières qu’il infligeait devaient faire du village le champion du royaume es prières. Dieu Lui-même, certainement blasé pourtant, devait être abasourdi par une pareille avalanche de louanges et de supplications.
Philipe, raffiné et joueur commença à inventer des punitions inédites réservées à ses clients les plus pervers. Il contraignit le cantonnier qui abusait de ses petites voisines quand leurs parents étaient saouls à traverser la rivière en cru à la nage. Le village et les jeunes voisines furent débarrassés du vilain satyre.
L’ancien maire, tyran pervers qui n’exploitait pas seulement le frêle fondement des mouches mais étendait sa pratique à ses neveux et nièces, fut contraint de gravir la colline à main nu et jusqu’au sommet précédé de dix à quinze mètres de falaise, afin de faire, là haut, des dévotions prés du divin. Il rejoignit celui-ci plus vite que prévu, et définitivement.
Il fit preuve d’un peu d’humour, et de moins de férocité le jour où il convainquit l’énorme épicière, comme pénitence pour les messes noires organisées avec le rebouteux dans l’église même, à se faire rebaptiser comme elle avait du l’être cinquante ans auparavant.
Tout le village pu voir alors, la divine Tante Zulma, vêtue d’un lange, s’installer assise dans les fonds baptismaux, les fesses dans l’eau bénite, comme un œuf monstrueux dans un coquetier trop petit.
Philipe n’aimait pas Giovanni, ni le châtelain d’ailleurs, il avait l’impression qu’ils le laissaient tout deux seul sur le front de la bêtise et des perversités. Sans la foi, il n’avait même pas le recours de la prière… Lorsqu’il n’eut plus la force de lutter, il fit retraite dans un monastère voisin.
Deux jours après son arrivée, inutile, il se pendit avec la cordelette de son habit.
Enfant d’une grande famille de métayers, il occupait, parmi ses nombreux frères et sœurs, le rôle peut enviable de mouton noir. Bien avant sa vocation opportuniste pour la prêtrise il avait pour religion, dès qu’il pu articuler un mot intelligible, de contredire ses parents. Seuls ses frères et sœurs soumis à la domination parentale se permettaient alors d’intervenir en fonction d’un ordonnancement bien réglé : ils le rabrouaient, le moquaient, sans oublier de l’agonir… bien entendu, le brouhaha lui était imputable. La punition tombait, inévitable, stupide et cruelle. Il comprit vite, que lorsqu’il y a dans un groupe social, un pouvoir fort, c’est une aubaine pour les pleutres de gagner du galon à force de flagorneries et de bassesses. Heureusement, et c’est dans l’ordre des choses, et peut-être même une preuve de l’existence de Dieu, le pouvoir fort soutenu par les imbéciles et les incapables, finit par s’affaiblir du boulet qu’ils représentent. Cruel destin des dictateurs, qui tombent inévitablement : beau fruit mur rongé de l’intérieur par les immondes asticots qu’il hébergeait et protégeait.
De fait, le père de Philipe finit seul, abandonné de sa progéniture servile et rejeté par ceux qui avaient soufferts de son autorité abusive.
Du temps de son autorité et de son pouvoir, il honorait une tradition familiale qui remontait au déluge de l’ancien testament si tant est que celui-ci eut existé : il injuriait Dieu à chaque repas, postillonnait en blasphémant, traitait la très sainte mère de putain adultère et menaçait le Saint Esprit d’un coup de fusil salutaire.
Nonobstant le caractère habituel et régulier de ses diatribes, il faisait preuve dans cet exercice, d’une réelle inventivité qui le rendait moins médiocre que le reste du temps: Il se révélait dans l’insulte céleste.
Philipe se devait de relever le défi et de contrer son géniteur dans son meilleur morceau de bravoure : il décida de se faire ordonner prêtre.
Oh, il aurait aussi bien célébré la fête des cabanes si son père avait été juif mécréant et récité le kaddish aux obsèques de sa grand-mère, mais il était de ce village, ilot papiste dans un pays plutôt parpaillot, alors…
Il est vraisemblable que sa pauvre mère n’en sut jamais rien. Depuis longtemps, sa passion pour l’alcool de betterave, qu’elle sirotait dans un appentis au fond de la cour, lui avait fait perdre le sens des réalités familiales. Quand elle rentrait à quatre pattes de son lieu d’intempérance en planches vermoulues et traversait la cour, elle suscitait la concupiscence du chien patou qui l’attendait et essayait de l’honorer.
Cela lui aurait peut être rappelé son premier contact avec son seigneur et maître père de ses enfants qui l’avait culbuté sans façon sur une caisse de pommes deux décennies auparavant et douze enfants plus tôt.
Philipe donc, fut prêtre après son passage au grand séminaire où personne ne se préoccupa de sa foi. Une foi qui n’était même pas celle du charbonnier. On enrôlait alors comme dans les armées napoléoniennes et le clergé grossissait ainsi de mercenaires indésirables ailleurs. Le goupillon aussi eut sa chair à canons et ses sergents recruteurs.
Contrairement à toute attente, Philipe fut un bon pasteur.
Son désir de la chair aurait pu l’entrainer vers les fragiles jeunes filles à peine pubères tant appréciées des mâles prédateurs ; il n’en fut rien.
Philipe leur préféra les mûres femmes de notables, prenant ainsi des risques considérables…à quoi tient l’ascèse…
Il aurait pu, profitant de son autorité, abuser des petits garnements du catéchisme ; encore, Il n’en fut rien. Il protégeait les petits qu’il sentait vulnérables et prenait des risques en menaçant les parents indignes entendus en confessions.
A l’alcool frelaté de ses brebis, il préférait des breuvages de qualité : Les vins de messe venaient rouges de Bourgogne et jaunes du Jura et ne pervertissaient pas la tête. La gourmandise même restait limitée à des préparations naturelles où la truffe entrait, mais pas le beurre noir.
Philipe avait un ennemi mortel, un vrai, le rebouteux, son contraire, aussi fut-t-il flatté d’être soupçonné par le commissaire lors de l’élimination salutaire de cet odieux personnage.
Les gens du village avaient la foi. Une foi utile cependant. Persuadés que la confession permettait la remise des péchés, ils réalisaient les pires horreurs puis se précipitaient à l’église à n’importe quelle heure afin de ne pas risquer de trépasser dans le péché.
Philipe avait l’habitude de confesser tout le monde avant Pâques. C’était alors la grande lessive, le nettoyage des écuries d’Augias. Les pénitences de prières qu’il infligeait devaient faire du village le champion du royaume es prières. Dieu Lui-même, certainement blasé pourtant, devait être abasourdi par une pareille avalanche de louanges et de supplications.
Philipe, raffiné et joueur commença à inventer des punitions inédites réservées à ses clients les plus pervers. Il contraignit le cantonnier qui abusait de ses petites voisines quand leurs parents étaient saouls à traverser la rivière en cru à la nage. Le village et les jeunes voisines furent débarrassés du vilain satyre.
L’ancien maire, tyran pervers qui n’exploitait pas seulement le frêle fondement des mouches mais étendait sa pratique à ses neveux et nièces, fut contraint de gravir la colline à main nu et jusqu’au sommet précédé de dix à quinze mètres de falaise, afin de faire, là haut, des dévotions prés du divin. Il rejoignit celui-ci plus vite que prévu, et définitivement.
Il fit preuve d’un peu d’humour, et de moins de férocité le jour où il convainquit l’énorme épicière, comme pénitence pour les messes noires organisées avec le rebouteux dans l’église même, à se faire rebaptiser comme elle avait du l’être cinquante ans auparavant.
Tout le village pu voir alors, la divine Tante Zulma, vêtue d’un lange, s’installer assise dans les fonds baptismaux, les fesses dans l’eau bénite, comme un œuf monstrueux dans un coquetier trop petit.
Philipe n’aimait pas Giovanni, ni le châtelain d’ailleurs, il avait l’impression qu’ils le laissaient tout deux seul sur le front de la bêtise et des perversités. Sans la foi, il n’avait même pas le recours de la prière… Lorsqu’il n’eut plus la force de lutter, il fit retraite dans un monastère voisin.
Deux jours après son arrivée, inutile, il se pendit avec la cordelette de son habit.
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Le curé Philipe
Encore un grand et beau moment de lecture.
Je n'ai jamais le temps de m'ennuyer avec toi. Et j'aime ça.
Ici encore j'ai trouvé des perles narratives, de l'humour et des piques dignes des punitions du curé Philippe...
Nilo, Swann fan.
Je n'ai jamais le temps de m'ennuyer avec toi. Et j'aime ça.
Ici encore j'ai trouvé des perles narratives, de l'humour et des piques dignes des punitions du curé Philippe...
Nilo, Swann fan.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le curé Philipe
J'aime beaucoup celui-ci, rythmé par cet humour un peu pince-sans-rire. Personnage intéressant et attachant que celui de Philippe.
Z.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Le curé Philipe
Ce qu'il faut dire aussi c'est que tes textes tiennent toujours en haleine et jusqu'au bout...et en effet, on ne s'y ennuie jamais. On découvre, on sourit, on s'interroge...sans que rien ne vienne gêner l'imaginaire du lecteur.
Bravo Swann et même si je ne commente pas toujours tes extraits, je les lis toujours avec plaisir.
Bravo Swann et même si je ne commente pas toujours tes extraits, je les lis toujours avec plaisir.
_________________
LaLou
Re: Le curé Philipe
moi aussi, j'ai aimé, c'est comme une mosaïque pour moi ( mais peut-être pas pour vous, qui avez lu Swann ailleurs ...)
on retrouve les personnages du Commissaire ... et on espère qu'il y aura d'autres portraits comme celui-là !
Yzaé
on retrouve les personnages du Commissaire ... et on espère qu'il y aura d'autres portraits comme celui-là !
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Re: Le curé Philipe
Un texte à la hauteur de ce que j'espérais suite à ta présentation dans l'accueil; riche d'humanité dans ce qu'il y a de plus bas et de plus élevé aussi parfois. On sent une vie remplie d'expériences dans les coulisses .
Je regrette cependant sa chute un peu brutale par rapport au reste de ta nouvelle beaucoup plus amenée.
Passage préféré;
"Il comprit vite, que lorsqu’il y a dans un groupe social, un pouvoir fort, c’est une aubaine pour les pleutres de gagner du galon à force de flagorneries et de bassesses. Heureusement, et c’est dans l’ordre des choses, et peut-être même une preuve de l’existence de Dieu, le pouvoir fort soutenu par les imbéciles et les incapables, finit par s’affaiblir du boulet qu’ils représentent"
que Dieu t'entende mon enfant...
Au plaisir Swan
Je regrette cependant sa chute un peu brutale par rapport au reste de ta nouvelle beaucoup plus amenée.
Passage préféré;
"Il comprit vite, que lorsqu’il y a dans un groupe social, un pouvoir fort, c’est une aubaine pour les pleutres de gagner du galon à force de flagorneries et de bassesses. Heureusement, et c’est dans l’ordre des choses, et peut-être même une preuve de l’existence de Dieu, le pouvoir fort soutenu par les imbéciles et les incapables, finit par s’affaiblir du boulet qu’ils représentent"
que Dieu t'entende mon enfant...
Au plaisir Swan
Comateen- MacadMalade
- Messages : 370
Date d'inscription : 02/09/2009
Localisation : Au Sud du Nord & au Nord du Sud
Re: Le curé Philipe
Beaucoup de choses, déjà, ont été dites. mais tant pis, je répète, histoire d'enfoncer le clou.
L'humour pince-dans-rire de cet opus m'a particulièrement séduite.
Que dire de la cruauté de la chute ? Que du bien. L'art de manier le sérieux avec l'anecdote n'est pas chose aisée, et ici, je trouve que c'est très réussi.
J'ai aimé la description drolatique des personnage, et celle des situation aussi.
Une partie de ton vocabulaire m'a échappé, mais je n'ai pas eu le courage d'ouvrir un dico, emportée par l'histoire.
Que dire de plus ? Du talent !
mes line
L'humour pince-dans-rire de cet opus m'a particulièrement séduite.
Que dire de la cruauté de la chute ? Que du bien. L'art de manier le sérieux avec l'anecdote n'est pas chose aisée, et ici, je trouve que c'est très réussi.
J'ai aimé la description drolatique des personnage, et celle des situation aussi.
Une partie de ton vocabulaire m'a échappé, mais je n'ai pas eu le courage d'ouvrir un dico, emportée par l'histoire.
Que dire de plus ? Du talent !
mes line
Messaline- MacadAccro
- Messages : 635
Date d'inscription : 29/08/2009
Age : 66
Localisation : Dans une étagère
Re: Le curé Philipe
On ne fait pas toujours de la littérature avec de bons sentiments
J'ai passé un excellent moment à dévisager ce portrait. De la cruauté de village jouissive qui me rappelle un peu Marcel Aymé. Merci pour le partage !
J'ai passé un excellent moment à dévisager ce portrait. De la cruauté de village jouissive qui me rappelle un peu Marcel Aymé. Merci pour le partage !
_________________
"Chaque pensée devrait rappeler la ruine d'un sourire." Cioran.
Re: Le curé Philipe
J'ai eu raison de venir " exceptionnellement" ici ....
Je viens de lire une fort belle voir drôle histoire de ce curé
"A l’alcool frelaté de ses brebis, il préférait des breuvages de qualité : Les vins de messe venaient rouges de Bourgogne et jaunes du Jura et ne pervertissaient pas la tête. La gourmandise même restait limitée à des préparations naturelles où la truffe entrait, mais pas le beurre noir."
Sylvie
Je viens de lire une fort belle voir drôle histoire de ce curé
"A l’alcool frelaté de ses brebis, il préférait des breuvages de qualité : Les vins de messe venaient rouges de Bourgogne et jaunes du Jura et ne pervertissaient pas la tête. La gourmandise même restait limitée à des préparations naturelles où la truffe entrait, mais pas le beurre noir."
Sylvie
Re: Le curé Philipe
D'où tire-t'il donc sa foi ? Ce n'est pas de Dieu, pourtant il est curé...
Mystère de l'âme humaine; du berger ou du mouton, lequel est sacrifié ?
Mystère de l'âme humaine; du berger ou du mouton, lequel est sacrifié ?
Re: Le curé Philipe
Comme c'est bien écrit !
"Les gens du village avaient la foi. Une foi utile cependant. Persuadés que la confession permettait la remise des péchés, ils réalisaient les pires horreurs puis se précipitaient à l’église à n’importe quelle heure afin de ne pas risquer de trépasser dans le péché."
C'était bien cela...dans les bourgades
Peut-être encore maintenant ? .-°
Agréable de te lire
H.
"Les gens du village avaient la foi. Une foi utile cependant. Persuadés que la confession permettait la remise des péchés, ils réalisaient les pires horreurs puis se précipitaient à l’église à n’importe quelle heure afin de ne pas risquer de trépasser dans le péché."
C'était bien cela...dans les bourgades
Peut-être encore maintenant ? .-°
Agréable de te lire
H.
hortense- MacadAccro
- Messages : 832
Date d'inscription : 19/09/2009
Re: Le curé Philipe
Je profite que le texte est placé en haut de la pile pour remercier tous les posteurs sans pour autant remonter mon texte...Vos encouragements m'incitent à recommencer à écrire; Il reste le plus difficile: trouver le temps...
Encore merci,
Swann,
Encore merci,
Swann,
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Le curé Philipe
Et bien j'y reviens, grâce à Dédé (grâces lui soit rendues) pour communier à nouveau ici. A moins que ce ne soit pour confesser que je l'aime toujours autant...
Nilo, curiste ou Philippiste ?
Nilo, curiste ou Philippiste ?
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le curé Philipe
Cette fois ci le seul coupable c'est moi.
Le Mur à Dédé n'y est pour rien.
Juste une envie de relire quelques page du Crétin des montagne
Et comme toujours j'en redemande...
Nilo, idiot du village.
Le Mur à Dédé n'y est pour rien.
Juste une envie de relire quelques page du Crétin des montagne
Et comme toujours j'en redemande...
Nilo, idiot du village.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le curé Philipe
J'aime toujours autant ce récit... Et ses personnages.
Qu'il est fort ce curé, qui a trouvé sa vocation par provocation, et qui nettoie ce village de ces éléments les plus perverts... Trop fort, comme toujours
Un plaisir de te lire toujours renouvelé Swann (et vive Nilo et sa déclaration, qui m'ont fait venir ici!
Sasvata
Qu'il est fort ce curé, qui a trouvé sa vocation par provocation, et qui nettoie ce village de ces éléments les plus perverts... Trop fort, comme toujours
Un plaisir de te lire toujours renouvelé Swann (et vive Nilo et sa déclaration, qui m'ont fait venir ici!
Sasvata
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
Re: Le curé Philipe
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Neuvième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re: Le curé Philipe
Un joli conte à se mettre sous le coude pour la veillée de Noël
franskey- MacadAccro
- Messages : 599
Date d'inscription : 23/03/2011
Re: Le curé Philipe
Une 'chute' sans appel qui interpelle (après coup). Avec plus d'un tour dans son sac de misère (j'ai apprécié la cordelette au cou...
Dam, ceinture et pendentif.
Dam, ceinture et pendentif.
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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