La fille atone

C’est une fille atone.

Elle pleure dans son lit.

Un jour elle m’appelle au téléphone
Et me dit :

– Qu’est-ce que tu peux faire pour moi ?
Je ne peux rien.

Faire, défaire, refaire.
Distendre les liens.
Les masquer.
Les serrer.

La fille atone a des sanglots qui lui écorchent la voix.

Défense de la salir.Ni elle ni l’automne.

Je demeure là, des heures entières, à engloutir les bruits de la ville, les pas du territoire des hommes modernes.
Le polichinelle est un garçon battu par les vents.
La loi de Murphy n’est pas l’endroit de mon bonheur. Elle est dans une cloche, jusque sur la baie.
En perte d’attente.
Et sur la cascade de ta chevelure.
A dix mille lieues , au soleil de Cambronne, la partie intime des placebos.

Mamelles énormes de solitude.

Les villes portuaires sont des fragments de foules aux flots de camisole sur lesquelles les chaînes de l’océan se brisent.

A l’affût d’un rire ou d’une caresse, à mes temps résonne son souffle disparu.

Séparation de corps.
L'automne roule à tombeau ouvert.
N'essuyez pas les vitres, je prendrai l'habitude de mourir tous les dimanches du mois de Septembre.

Qu'il est beau celui-ci, qu'il est tendre et empli de promesses... Il m'a touché et je le relierai encore pour qu'il recommence.

Touchée comme Océane par la douceur rare qu'il procure.

En plein coeur du mal qui ronge et qui ne quitte pas la pensée.

Septembre pleure
L'auteur se noie sous le parapluie de ses mots...
les pensées craquent son crâne

Et lorsqu'il les pose sur sa feuille d'autres reviennent sans laisser la place au repos espéré.

Mais les couloirs sans lumière, ça se quitte! il suffit de s'allumer les yeux avec autre chose qu'une bougie qui risque de s'éteindre au premier souffle.

Sylvie

yes! J'adore. Merci pour ce très agréable moment de lecture

Une fois n'est pas coutume.
Pour ça
L'automne roule à tombeau ouvert.
N'essuyez pas les vitres, je prendrai l'habitude de mourir tous les dimanches du mois de Septembre.
Et rien que pour ça.

Nilo, mais quel ça !

passé par là
et chamboulé

Et tu as bien fait de passer par là.

Nilo, [re]passé.

un petit lol pour le plaisir ?

Merci Lalou de l'appeler - je ne l'ai pas lu et c'est encore avec le plus grand plaisir que je le decouvre. Lol qui me redonne l'envie d'écrire.

Cordialement Solweig

J'aimerais, un jour, faire pareil : pouvoir/oser aligner des mots qui, a priori, n'ont aucun rapport entre eux mais qui font quand meme sens.

Toujours sous le charme, lol.

Une rare douceur comme disait Lalou, une rare douleur aussi. Encore un grand Bepop (malgré deux trois faiblesses sur celui-ci, d'accord avec Nilo).

Z.