Pourquoi pas ?

Ce qui avait changé

Je n'avais plus recours à l'écriture pour m'encourager, me motiver, me mentir, me sortir de moi-même ou tout simplement me changer les idées.
La question du pourquoi n'est pas souhaitable, elle n'est plus à vendre.
Il fallait trouver comme une volonté distante, parfumée de liberté qui n'en n'appelle plus d'autres. Une raison assumée qui serait, sans la nommer, celle du plus fort. Nulle besoin de l'appeler de mes vœux, car il et elle est.

Fallait trouver l'envie dans l'absurde même, mais assumé. Un absurde heureux qui reposerait sur rien et sur personne comme tout bon absurde qui se respecte. Mais j'y pense, l'absurde n'est-il pas ce qu'il est par comparaison systématique au réel ? le réel qui se bat contre ce qualificatif "absurde" en distillant des caisses de morale et de bien-pensant ! Des tartines de confiture alléchante sur des tranches de pain moisi. Ce qui laisse tout de même un arrière goût amère et le dégoût à l'arrivée ! Toujours l'emporte le dégoût : fallait pas y toucher ! Fallait y penser.

Là n'est pas la voie du vrai, du libre, du fort et du brillant. Du beau.
Fausse route.
Mais n'ayez crainte, je vous emmènerai quelque part
Vous pouvez avoir confiance.
Pourquoi ? pourquoi me faire confiance ?
En moi ? Pourquoi ?
Parce que.

Dam, pourquoi pas ?

J'aime ça. Mener sa muse quelque part, coûte que coûte - et puis de toute façon ce n'est pas vraiment un choix.

Z.

J'ai trempé mon doigt dans la confiture
J'ai trempé mon doigt dans la confiture
Turelure
Ça sentait les abeilles,
Ça sentait les groseilles,
Ça sentait le soleil.
J'ai trempé mon doigt dans la confiture
Puis je l'ai sucé
Comme on suce les joues de bonne Grand-maman
Qui n'a plus mal aux dents
Et qui parle aux fées...
Puis je l'ai sucé
Sucé
Mais tellement sucé
Que je l'ai avalé.

René de Obaldia

Dam.

Oui, simplement PARCE QUE !
Moi aussi j'aime cette lucidité du talent assumé.

Nilo, je te crois.

On te croit oui...