miroirs du mois d’Août

1
La nouvelle parfumée et immobile comme l’œil d’un puits.
Trouver un ailleurs, une ombre verte avec laquelle joue le vent.
…
Japon millésimé, apothéose !
On me sourit tendrement de l’autre côté du monde.
« shore leave »
On brulera Berlin une dernière fois
…
Il y a quelques enfants sur la place, leurs rires se tord dans l’ennuie. Passent des souvenirs et des morts souriants.
L’oubli est hors-saison.

2
Ils me parlent parfois avec une bienveillance qui frôle la pitié mais ou affleure –je veux le croire- une amitié. L’amour est a leurs yeux un orage déraisonnable et inattendu. La sexualité semblent dans leurs solitudes une trajectoire culminante.

3
Les courbes du souvenir
Le sexe et l’embryon à portée de rêves

Dehors dans la nuit estivale, des buveurs hurlent d’insouciance. Il est 4h. J’en sais d’autres porteurs de miracles, la vue prisonnière derrière les yeux.
Elle a autour du sommeil un paysage de sang sur le visage.
A midi je suis allé sur la place du village. Le soleil frappait la terre et le désir comme un marteau.
L’arrogance des torses nus.


4
Les ébauches érotiques se sont transformées en tableau pornographiques. Sans rêver, elle rêve. La pointe de la nuit agit comme le silence d’été. Nous sommes a devenir de l’ombre. Le cœur bat dans les profondeurs, il reste sobre dans la trêve. Nous irons dans des pays et ils seront mentaux.
Chaque avancée de sa soumission est violente, volontaire.
Le monde est battu par son rêve, ces serrures que l’on ne ferment jamais.
Il y a bien des ivresses mais elles dorment enfermées dans des lieux de moleskine. Nous aurions faim si seulement le désir se substituait a l’habitude. Il reste des heures pour les activités futiles. Il n’y a que le sommeil que nous avons vaincu. Un peu bête d’être là, immobile ou de moindres gestes mais dans l’osmose du monde.

"Le monde est battu par son rêve"...
C'est ce qui nous arrive souvent, le matin, en se rendormant, là où il faudrait partir plein d'enthousiasme, vers le labeur.

Comme l'eau en attaquant la roche, j'ai aimé ces pensées disparates.

De tout désir, il naît une catastrophe.
Eros est un héros.

C'est un texte riche qu'il faudra que je relise Marc.

Une invitation au monde de la nuit
Où tout est permis ?
D'oublier ses interdits - danger
Exaltation - liberté
Ca se paie au demeurant
A midi, le jour est gris

Dam, c'est super bien décrit.

C'est du Marc et ça se voit dès les premiers mots.
J'aime ces fragments de vie volés à la vie, au monde.
L’oubli est hors-saison.
Rien que ça c'est tout un poème.

Nilo, derrière la glace fin septembre.

Je ne sais pas si ça vous fait ça mais je trouve que ce Concours Mur à Dédé a le don de faire ressortir de très beaux textes.
Et ce n'est pas la moindre de ses qualités.

Nilo, mais pour savoir il faut essayer.