Destins

Destins

L’odeur du tabac froid dans les coursives crème
Cette pluie imbécile qui joue du tambourin
Un parking éperdu aux confins d’une usine
Une sorte de paradis, royaume des noctiluques

Le faisceau des voitures sous l’éclat des averses
Le chuintement des roues à l’étrave des flaques
Au large de ces villes avalant la rumeur
Où des nantis s’en viennent au ventre des boeings

Vils destins de termites bornés de théories
Prédestinés d’ennui, existences bâclées
Démenées comme ces billes au ventre d’un flipper
Ils retournent sans cesse aux flashes d’un play again

Et j’arpente tout cela, cœur d’entomologiste
Toutes ces petites gens qui glissent aux parois
Des vitrines de noël, éblouis par le froid

Je relirai, Loïc.
Toujours ton univers, le monde et son mécanisme associé à ses progrès technologiques.
Moi je me dis : " Et si ces billes étaient joyeuses comme des bulles d'air qui se jouent de l'eau !"
On ne se refait pas, je garde mon âme d'enfant que la magie de Noêl émerveille toujours.
Versant froid de la poésie, je l'aime bien néanmoins. Je suis cap. de caresser la carlingue d'un boeing, tout comme je caresse le tronc des arbres ou le pelage de mes chats.

Envie de parler de mes chats, il a beaucoup plu aujourd'hui et lorsque mes chats ont demandé à sortir, j'ai ouvert côté Est - il pleuvait - mes chats ont refusé de mettre patte dehors....ils ont miaulé côté Ouest, j'ai ouvert - il pleuvait - décidément ce n'était pas un jour à sortir pour un chat ; ils sont restés à la maison !

Le destin est-il de se trouver un lieu sécurisant pour vivre, de savourer ces moments même s'il pleut dehors ? Sagesse de chat !

Pour ceci
Vils destins de termites bornés de théories
Prédestinés d’ennui, existences bâclées
Démenées comme ces billes au ventre d’un flipper
Ils retournent sans cesse aux flashes d’un play again

Mais aussi pour tout le reste.
j'ai cru lire un Loïc nouveau et j'ai aimé ça.

Nilo, tilts occasionnels.

UP !

Nilo, chose promise.

Un festival d'images recherchées et si justes.

En lisant ton poème, je voyais voyager les émotions de chacun en fonction des circonstances.
Un rythme bien soutenu.

Sylvie