Gastronomie - leurre des papilles -

Gastronomie – leurre des papilles -

Goûtez l’air de rien un simulacre de raffinement

Savourez de subtiles mises en bouche
qui travestissent à merveille la nature gourmande
au profit de généreux plaisirs surfaits

Les magiciens du palais savent ponctionner
et l’énergie du personnel
et l’argent du client

Ils vous reçoivent comme des princes
pour mieux vous dépouiller

Prévenants et Obséquieux
seuls
comptent pour eux
leurs Macarons et leur Porsche

Emotion au rendez-vous
- hors de l’assiette -
Mon cœur est chaviré

Sur le sujet, il y aurait beaucoup de choses à dire.
Si tu ne l’as pas vu tu as manqué quelque chose, la grande bouffe, aussi.

Pour moi, manger c’est aussi important que fumer, boire, dormir, courir, écrire, faire l’amour.
Ça fait partie de mon patrimoine génétique.

A la mode en ce moment les émissions culinaires à la télé.
Nos ancêtres mangeaient parce qu’ils avaient faim, ne se posaient pas la question.
D’après les dernières statistiques plus d’un milliard d’humains seraient sous-alimentés.
Dans nos pays occidentaux, la boulimie et l’anorexie ( à toutes fins utiles je rappelle que c’est la même chose) progressent.

Au lieu de ça ,les adolescents se tapent maintenant des surprises-parties ou la dernière mode est l’eye-balling. S’ingurgiter de l’alcool par les yeux…l’ivresse va plus vite.

Le monde va trop vite.
Tourne autour de nous.
Merci pour le texte.

L.D, pas végétarien pour un sou.

Le texte ici (et c'est rare) n'a pas un grand intérêt poétique.
En revanche je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fond.
Du temps de ma splendeur (quand je m'appelais Jacky) il m'arrivait par obligation de fréquenter ce genre d'établissement. Je m'y suis toujours profondément ennuyé (le pire qu'on m'y ait fait était une soit-disant "bouillabaisse" où quatre malheureux filets de poissons se morfondaient dans une immense assiette avec pour seul compagnon un minuscule trait de rouille décoratif, ah les cons !), leur préférant et de loin les petits resto où on sent dès l'entrée qu'il y a quelque chose qui mijote au fond de la cuisine.
Ah putain, le bloup-bloup-bloup d'un bœuf carottes ou d'un osso-bucco dans sa marmitte sur le coin du feu, ça c'est de la poésie.

Nilo, cuisine de grand-mère.

Encore un restau où je ne mettrai pas mon rond de serviette !

Merci pour vos lectures de ces quelques lignes qui ne sont pas poétiques.
Je n'ai pas voulu écrire un pamphlet, mais j'étais trop en colère ; il fallait que je dénigre la haute gastronomie.
Mon petit dernier (19 ans) après un BEP cuisine dans une bonne école Hotelière a préparé, l'an dernier, en alternance, une mention complémentaire en dessert de restaurant...il a tenu un an dans des conditions très difficiles, il a même fait la saison et n'a donc pas eu de vacances depuis deux étés). Cette année il prépare un Bac Pro, et a trouvé un restaurant encore plus quoté, mais ça se passe mal...d'où ma colère.
Notre histoire familiale fait que nous aimons beaucoup la bonne cuisine, ce qui, dès son plus jeune âge a déterminé la vocation de notre fils. Il est passionné, efficace, curieux, inventif ...bref, il a toutes les qualités pour bien exercer ce métier, il a juste du mal à supporter qu'on lui crie dessus.
Début septembre nous avons mangé dans ce restaurant...je n'ai pas digéré le repas. Stress de devoir laisser mon fils dans cette maison ? Trop de saveurs mêlées que mon organisme n'a pas voulu ingérer ?
Bref, nous galérons tout en veillant à ce que le fiston ne se démoralise pas.
Ah pourtant que nous aimons des plats comme la morue à l'aioli, c'est la fête aussi quand la copine de mon second fils (Réunionnaise) nous prépare un rougail saucisse...et j'en passe !
Le bonheur est simple comme une famille ou des amis qui se réunissent autour d'un plat authentique.
Dès lundi nous rechercherons une autre auberge !

UP !

Nilo, chose promise.

OH Carmen si tu savais à quel point j'execre ce genre d'endroit snobinardissime où plus rien n'est vrai !

Je ne pourrais donc que te suivre dans ton idée, comme mes copains de récré.

Par contre, je vous conseille un ptit resto à Tourtour qui paye pas de mine et ou j'ai mangé un camoin de figues....je vous raconte même pas !