Rudesses

Rudesse du métal

Rudes mélancolies aux césures du fer, acides comme le sel qui s’épanche des larmes
Courbures d’altiplanos sous l’oxyde du cuivre

Voyageurs perclus, immenses calebasses
Errances de cantates se perdant sous les voûtes
L’agonie des mots frêles, les idées crucifiées.

Cependant que les hommes, bâtés de minerais, s’en vont en trébuchant sur le flanc des montagnes.
Il existe au-delà des chemins de pylônes, des stries de câbles morts scintillants sous la graisse, de
grands adrets fumants sous les pluies vespérales.

Cordillères ruineuses, économes de roches, acérant sous le gel leurs fangeux désespoirs.

Un soleil blanc parfois, découpe sur le suaire le sol d’une dîme, effilochant alors la vapeur des machines

Rudesse du métal

J'ai vu les hauts plateaux andins (mais je ne les connais pas, alors je peux me tromper), les chemins de fer accrochés à la montagne portant les wagons plein de cailloux arrachés à la mine.
Et le froid, et la boue, et les hommes bâtés...
Beau texte, riche encore une fois.

Nilo, cordons industriels.

Des souvenirs accrochés à flanc de montagne, et le poète fait apparaître ces visions du passé ; la rudesse du métal, la vulnérabilité et le courage humain.

J'avais envie d'illustrer ce poème qui donne vraiment envie



Le Pérou

Sylvie

Un tableau dur, rocheux et en même temps métallique, acéré, plein de couleurs sombres qui reflètent bien l’atmosphère de rudesse. Les mots ont ici leur place pour tracer d’une ligne épaisse le paysage et les sentiments de l’auteur.
Cordialement Solweig

merci pour vos ressentis qui collent à l'idée que je me faisait de ce texte

faisais (désolé)