Identité

Identité

Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images.
(Jean Cocteau)

le calendrier des rêves déverse des scénarios
de l’amour au point mort
je renais
ne sachant où je suis
au moment du réveil

on se parle en français
des sourires secouent leur tête
sur ma transplantation ratée des voyelles
avalant ma faim je perds l’avant-goût des phrases
je n’arrive pas à me comprendre
décomposée en syllabes je me renie

l’accent sur un baiser
je distribue aux passants mes poèmes
sortis du tiroir

ensuite

je démêle mon image dans le miroir
je lui donne un nom
un visage inconnu me regarde
il est en première personne du singulier

nous baissons les yeux tous les deux

Un écrit de haute tenue, comme toujours, et fort courageux, qui oscille entre culpabilité et honte.

Dam.

perdre parfois l'avant-goût des phrases,
pour redécouvrir l'inquiétante étrangeté inhérente au langage...

saisissante évocation.

Toujours beaucoup de finesse et d'acuité dans tes mots Solweig. La dualité interne, la honte d'être soi, la prostitution des mots... Beaucoup de choses qui me parlent ici.

Je n'aime pas beaucoup l'association "prose poétique" mais elle semble bien convenir à ta plume.

Z.

Je trouve touve toujours dans tes textes de *jolies choses *

H.

Je le trouve vrai ce réveil et pudique en même temps.
Une identité que chacun recherche sur Terre quel que soit son pays d'origine.
La vie ici nous a propulsé, nous aurions pu naître ailleurs ou choisir de vivre à l'étranger.
Même flou dans mon miroir...malgré le doute, chaque jour je l'entretiens au mieux.

J'y ai lu un hommage à l'humilité de celle qui se frotte aux mots qui démangent...

Nilo, exémateux.

Une poètesse fasse à ses mots, son accent et son talent

Un ensemble toujours bien garni d'images que j'envie parfois mais que j'ai la chance de lire, c'est déjà ça et quel cadeau.

Sylvie

J'ai beaucoup aimé. La chute est particulièrement saisissante.

l'identité décline...