Afrique prends garde!

Tout d'abord, la chanson que j'ai écrite pour mon meilleur ami, musicien.




Puis le poème dont la chanson est l'adaptation


Afrique prends garde


Afrique
Tes pieds noirs tapent sur ta terre rouge
Au son frénétique du Tam Tam
Intemporels, tes talons frappent ta latérite
Avant de retourner au manioc et au taro
Aux ignames au sorgho aux galettes de mil

Afrique
Tu n'es pas sauvage comme on le dit
Combien d'histoires connaissent tes griots
Combien de chants coulent des lèvres des mères
Combien de masques, combien de statues
Ornent les maisons de tes chefs

Afrique
Les voiles blanches ne sont pas celles de la liberté
Mais celles du triangle de l’esclavage
Des bouts de verre blancs brillants d’un éclat trompeur
Des cadavres dans l’écume
Des dos voûtés du coton

Afrique
Garde ton ébène pour tes colliers
Aux cous et aux poitrines de tes filles
Ne laisse pas partir ta chair et ton sang
De l'autre côté de l'océan
A la morsure du fouet de la servitude et de la honte

Afrique
L'or qu'il soit jaune noir ou blanc
Ne rendra pas plus beaux tes sourires
Coule le cuivre le bronze le laiton et l'argent
Forge et sculpte une pièce unique pour chacun
Offre tes bijoux à ceux qui savent les aimer


Raphaël, qui rêve souvent du soleil de l'équateur se couchant sur l'Atlantique

J'avoue avoir du mal avec les poèmes sur l'Afrique
peut-être parce qu'ils sont trop nombreux
et pas tellement différentiables
peut-être parce que j'ai lu ce qu'en écrivait Bohringer, Nilo, et d'autres

même si tu maîtrises la langue et les mots
je n'arrive pas en être séduit
ce qui est tout bonnement personnel

Comme LC j'ai du mal ici.
Trop de lieux communs qui ne transgressent ni ne transcendent.
L'Afrique, puisque tu la connais, mérite mieux à mon avis.
Elle n'est pas faite pour les bons sentiments, ni faite de bons sentiments.


Nilo, chasse cafard.

Peut-être est-ce parce que j'écris pour des gens communs qui ne transgressent ni ne transcendent.

J'ai fait un clic-Dédé...et quand j'ai vu ce poème, j'ai pensé à ceci:

Un Clic-Dédé me ramène ici également, et toujours cette même impression.
Mais je suis prêt à te relire sur ce thème. Et à être séduit.

Nilo, si loin, si peu.