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Un jour à Manhattan
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Nilo
Le Blues du Wagon
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Un jour à Manhattan
Outch, on va commencer par quelque chose de vieux...
Dimanche 14 janvier 1965 , il a neigé sur les trottoirs de Manhattan.
Entre les égouts qui fument et quelques journaux qui s’oublient accoudés sur un banc, la mélodie des pas de quelques hommes s’élançait sur une partition de Jazz. On oubliait le temps, lorsqu’aux bars trois dollars refaisaient le monde. On oubliait les trains, les femmes et les chagrins d’enfants lorsque les souvenirs s’attardaient à quai, renouaient avec le temps pour fuir… toujours un peu plus loin. Manhattan gitan, crieur ou même troubadour, tu fais de l’homme orchestre le porteur des tristes jours lorsque l’eau chante sa misère aux comptes et vestiges. Manhattan où, ci-git temps, troubadour crie-heure, tu fais prince le rêve d’un jour devenir soi, et le temps passe, la même chanson en tête…
Dimanche 14 mai 1963,
Sans wagon dans le crane et voir partir le monde… toujours un peu plus loin.
Plongé dans le présent d’un vieux cliché, Lundi 19 mai 1975.
Il y avait des blancs comme des noirs, chics et mendiants, qui se perdaient aux rues, aux cols et tournants. Au coin d’une rue sombre, s’y chantaient quelques cris, quelques rires et glorieux ébats sur le fil de l’art. Il y avait des hommes, coiffeurs, tisseurs de pensées, sur un bouquet de cheveux sombres. Sur le coin d’une chaise, on y brodait le temps, on y tirait les songes sur le bout du fil, gêné, un cheveu sur la langue. Certains soldats s’y retrouvaient, on y prenait leurs peurs par poignées d’ombres, les achevant, sur un tableau macabre.
Lundi 19 mai 1975,
Il a neigé, sur les trottoirs de Manhattan, et les femmes s’en allaient pour penser d’un ailleurs, les cheveux loin derrière…
07 juin 1980, hystériquement spleen.
Ce soir, je me sens New Yorkais. Les femmes se font soupirs aux cheminées sous leurs grandes robes grises, les hommes se font crieurs aux bons plaisirs mais muets sous les acclamations du feu qui craque son aisance. Ce soir, je me sens New Yorkais. Les pauvres se voient riches de leur liberté, leurs mains lancées au ciel croyant saisir le voile d’une grande princesse noire, qui s’étale chaque nuit pour nous offrir ses formes. Lorsque la lune se dénude, il y a dans les bars des hommes si disant chasseurs, lançant du bout d’une sèche leurs lassos enfumés. Dans les rues, lorsqu’on voit les flaques d’eau se vêtirent d’argent, les hommes partent en mer pour y trouver fortune. Et loin des phares des grands ports, on voit les riches galions courir sur l’horizon comme des funambules et puis dégringoler du monde lorsque les rêves s’accordent au décès. Ce soir, je me sens New Yorkais, hystériquement spleen une bière à la main, porter par l’évasion sans même savoir d’où vient le vent…
19 Octobre 2001 , Le monde est une mélodie sur laquelle l’homme joue sans en connaître les notes.
Dans les vieilles ruelles où chantent encore les fissures du vieux bois, on entendait les pas des gens qui s’empressaient de ne rien savoir. Dans les vieux ports, on oubliait les chants, les cartes et les mythes, pour se nommer matelot et suivre le courant. On oubliait l’écume qui se perd aux lèvres charmées par l’inconnu, on oubliait les dires en s’échappant, muet. Et sur les valses sanguines des vagues d’outre-mer, on oubliait l’aurore et son humanité pour se dire dieux d’une terre, sans l’écouter pleurer…
19 Avril 2006, un jour à Manhattan.
Un jour à Manhattan, j’ai vu les hommes danser sous d’absurdes mouvements, j’ai vu les jeunes parlers sans déguster le temps, et puis la neige tomber pour habiller les dames. J’ai pris l’amour aux vestons, perdu sur un boutons de rose lorsque s'épanouit le regard et j’ai pendu mon âme à mon ombre comme un vieux chiffon, pour se laisser porter… par les courants du monde. Un jour à Manhattan, J’ai vu tellement de choses en filant droit devant, en tirant les contours pour me cacher, que j’ai perdu mon corps, sous de nouveaux élans…
Un jour à Manhattan
Dimanche 14 janvier 1965 , il a neigé sur les trottoirs de Manhattan.
Entre les égouts qui fument et quelques journaux qui s’oublient accoudés sur un banc, la mélodie des pas de quelques hommes s’élançait sur une partition de Jazz. On oubliait le temps, lorsqu’aux bars trois dollars refaisaient le monde. On oubliait les trains, les femmes et les chagrins d’enfants lorsque les souvenirs s’attardaient à quai, renouaient avec le temps pour fuir… toujours un peu plus loin. Manhattan gitan, crieur ou même troubadour, tu fais de l’homme orchestre le porteur des tristes jours lorsque l’eau chante sa misère aux comptes et vestiges. Manhattan où, ci-git temps, troubadour crie-heure, tu fais prince le rêve d’un jour devenir soi, et le temps passe, la même chanson en tête…
Dimanche 14 mai 1963,
Sans wagon dans le crane et voir partir le monde… toujours un peu plus loin.
Plongé dans le présent d’un vieux cliché, Lundi 19 mai 1975.
Il y avait des blancs comme des noirs, chics et mendiants, qui se perdaient aux rues, aux cols et tournants. Au coin d’une rue sombre, s’y chantaient quelques cris, quelques rires et glorieux ébats sur le fil de l’art. Il y avait des hommes, coiffeurs, tisseurs de pensées, sur un bouquet de cheveux sombres. Sur le coin d’une chaise, on y brodait le temps, on y tirait les songes sur le bout du fil, gêné, un cheveu sur la langue. Certains soldats s’y retrouvaient, on y prenait leurs peurs par poignées d’ombres, les achevant, sur un tableau macabre.
Lundi 19 mai 1975,
Il a neigé, sur les trottoirs de Manhattan, et les femmes s’en allaient pour penser d’un ailleurs, les cheveux loin derrière…
07 juin 1980, hystériquement spleen.
Ce soir, je me sens New Yorkais. Les femmes se font soupirs aux cheminées sous leurs grandes robes grises, les hommes se font crieurs aux bons plaisirs mais muets sous les acclamations du feu qui craque son aisance. Ce soir, je me sens New Yorkais. Les pauvres se voient riches de leur liberté, leurs mains lancées au ciel croyant saisir le voile d’une grande princesse noire, qui s’étale chaque nuit pour nous offrir ses formes. Lorsque la lune se dénude, il y a dans les bars des hommes si disant chasseurs, lançant du bout d’une sèche leurs lassos enfumés. Dans les rues, lorsqu’on voit les flaques d’eau se vêtirent d’argent, les hommes partent en mer pour y trouver fortune. Et loin des phares des grands ports, on voit les riches galions courir sur l’horizon comme des funambules et puis dégringoler du monde lorsque les rêves s’accordent au décès. Ce soir, je me sens New Yorkais, hystériquement spleen une bière à la main, porter par l’évasion sans même savoir d’où vient le vent…
19 Octobre 2001 , Le monde est une mélodie sur laquelle l’homme joue sans en connaître les notes.
Dans les vieilles ruelles où chantent encore les fissures du vieux bois, on entendait les pas des gens qui s’empressaient de ne rien savoir. Dans les vieux ports, on oubliait les chants, les cartes et les mythes, pour se nommer matelot et suivre le courant. On oubliait l’écume qui se perd aux lèvres charmées par l’inconnu, on oubliait les dires en s’échappant, muet. Et sur les valses sanguines des vagues d’outre-mer, on oubliait l’aurore et son humanité pour se dire dieux d’une terre, sans l’écouter pleurer…
19 Avril 2006, un jour à Manhattan.
Un jour à Manhattan, j’ai vu les hommes danser sous d’absurdes mouvements, j’ai vu les jeunes parlers sans déguster le temps, et puis la neige tomber pour habiller les dames. J’ai pris l’amour aux vestons, perdu sur un boutons de rose lorsque s'épanouit le regard et j’ai pendu mon âme à mon ombre comme un vieux chiffon, pour se laisser porter… par les courants du monde. Un jour à Manhattan, J’ai vu tellement de choses en filant droit devant, en tirant les contours pour me cacher, que j’ai perdu mon corps, sous de nouveaux élans…
Dernière édition par Le Blues du Wagon le Mar 2 Nov - 21:53, édité 1 fois
Le Blues du Wagon- MacaDeb
- Messages : 9
Date d'inscription : 02/11/2010
Re: Un jour à Manhattan
Je reviendrai te lire et t'en dire plus parce que tout ça me semble très intéressant.
mais, par pitié, évite les mentions du genre
Damien.C -Extrait du recueil "Il fut un temps... l'ailleurs"- Tous droits réservés.
Ou alors tu vas me forcer à en mettre une semblable sur tous mes textes, ce qui, je dois l'avouer, me gonflerait particulièrement.
On a un copyright global, tu ne crains rien ici.
Nilo, à suivre.
mais, par pitié, évite les mentions du genre
Damien.C -Extrait du recueil "Il fut un temps... l'ailleurs"- Tous droits réservés.
Ou alors tu vas me forcer à en mettre une semblable sur tous mes textes, ce qui, je dois l'avouer, me gonflerait particulièrement.
On a un copyright global, tu ne crains rien ici.
Nilo, à suivre.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Un jour à Manhattan
Je note pour la mention, merci de m'avertir
(Ayant déjà été victime de plagiat, j'ai quelques réticences à l'enlever par fois, mais pour ici je ne craindrais rien je pense.)
(Ayant déjà été victime de plagiat, j'ai quelques réticences à l'enlever par fois, mais pour ici je ne craindrais rien je pense.)
Le Blues du Wagon- MacaDeb
- Messages : 9
Date d'inscription : 02/11/2010
Re: Un jour à Manhattan
je me suis arrêté sur ce texte "en marche", "en voyant" ^^
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Un jour à Manhattan
C'est toujours un plaisir de découvrir une écriture et celle ci ne laisse pas de marbre, loin de la.
M'etonne pas quelle te "parle" Marc, elle a quelques accents comme tes textes.
M'etonne pas quelle te "parle" Marc, elle a quelques accents comme tes textes.
_________________
LaLou
Re: Un jour à Manhattan
Quel plaisir
Qu'un vent nouveau
Loin des accalmies et l'hors des ors y sont
Et dans l'avenir
Bruit
Qu'un vent nouveau
Loin des accalmies et l'hors des ors y sont
Et dans l'avenir
Bruit
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