Un moine vendangeur

Le seigneur Picrochole a donné pour consigne
     Que l'on fasse la guerre au seigneur Grandgousier.
     Il a mobilisé treize mille obusiers,
     Cette imposante armée en bon ordre s'aligne.

     C'est le mauvais penchant de ce monarque indigne
     Qui de l'affrontement alluma le brasier ;
     Picrochole est pervers au point d'apostasier
     La foi qu'il faut avoir en le fruit de la vigne.

     A sauver le raisin Frère Jean se consacre ;
     Il pourfend les soldats, ces fauteurs de massacre,
     Pour défendre le sang du fils du charpentier.

     Puis un très grand cheval déverse son urine
     Dont la plaine est noyée, ainsi que les collines,
     Afin, guerriers maudits, que vous vous repentiez.

J'y voyais comme une métaphore contemporaine. Le deux tercets m'ont laissée en "plan" dans la vigne.

Quelle imagination !

H.

J'aime la chute et l'image que tu y as glissé pour encore une fois, parler de choses qui parlent.

Sylvie

Ah que j'aime ces sonnets sonnants et trébuchants.
Histoire de mettre un peu d'argent sur le comptoir pour trinquer avec toi.

Nilo, et pas au vin de messe.