Nolens Volens

Adam aurait voulu rester singe docile,
Mangeant sa nourriture au moment d'avoir faim,
Ne perdant pas son temps à des discours sans fin,
Ne cachant pas son sexe en un bout de textile.

Mais il est surchargé d’un cerveau trop habile
Qui de trop de détails veut le mettre au parfum.
Dieu qui jamais n’admet que l’on soit son dauphin
Le condamne aussitôt à des efforts stériles.

Adam jette son Dieu dans une inexistence
Dont il avait sans doute une intime prescience,
Car l’intéressé n’a pas beaucoup protesté.

Le monde cependant, géré par le primate,
Ne plaît plus désormais qu’à quelques psychopathes,
Que nous sommes, serons, que nous avons été.

"Le monde cependant, géré par le primate,
Ne plaît plus désormais qu’à quelques psychopathes"

Le remède c'est peut-être d'oublier un peu le primate et de regarder autour... enfin, c'est comme ça que je me soigne:lol:

Je suis primate et je le reste, et dans le verbe et dans le geste...
mais qu'est-ce qui m'arrive ? V'la qu'je cite du Barzotti !
J'penche plutôt du côté primate névropathe... c'est encore à moi que je fais le plus de mal.

Il nous reste les arts en consolation, c'est déjà pas si mal

j'aime bien cette vision fataliste des choses. un problème dés la genèse qui ne ferrait que croître. enfin ce qu'engendre la sortie de l’Éden et l'entrée dans l'histoire comme débat peut paraître vieillot, bien au contraire cela pourrait ressourcer dans le rire et l’abattement.

Je m'associe à ces deux derniers commentaires.
Ce qui m'exonère de "discours sans fin".

Nilo, Caïn n'est pas mon frère.

Encore un poème bien ficelé, avec ces chutes dont tu as le secret. Je partagerai tout simplement l'avis de Vivant, qui dit (presque) tout en peu de mots : il nous reste les arts et c'est déjà pas si mal.

Z.