Figuré

eznogood Lun 15 Nov - 11:34

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au jardin du flou
traîne un fieffé tourment

dans ce capharnaüm humide
la brume appelle à disparaître
il faut toute la science du nuage pour la faire sienne

ma belle haine
inconsolée profonde
aux ongles brûlés de griefs
n'en suis-je venu à n'être que pour survivre

père orphelin
le temps a fait son inventaire de samares

sapin pluvieux
en ton voyage oblique
inspecte le temps qu'il faut aux planches de la terre
répond au sang d'encre par une guérison de papier

peu importe l'aiguille
au vent qui te plie

désormais plus court que la nuit
le jour est à la fois la clé et la serrure

ez

Carmen P. Lun 15 Nov - 11:40

La moindre critique - même positive - serait trop plate !

November rain Lun 15 Nov - 14:12

Oh la la, que ce poème me parle, et me touche. Les métaphores sont grandioses !

solweig Lun 15 Nov - 15:51

Ton poème est la clé et la serrure – il enferme la saison du flou avec des mots cousus d’aiguille de sapins. Le jour est trop court pour en savourer le style.
Cordialement Solweig

Arielle Lun 15 Nov - 16:56

Figuré
eznogood Aujourd'hui à 12:34

..

"désormais plus court que la nuit
le jour est à la fois la clé et la serrure"

Ces deux derniers vers m'ouvrent mille portes sur le temps qui passe et ne nous fait grâce d'aucun grincement.

"ma belle haine
inconsolée "

"n'en suis-je venu à n'être que pour survivre"

me touchent tout autant.
Superbe poème entre rage et résignation dont chaque relecture apporte une nouvelle découverte...

Nilo Lun 15 Nov - 17:50

Oh Putain !
Que de choses encore, comme des pierres qui roulent et amassent mousse ces mots jetés en terre portent déjà les fruits des arbres qu'ils feront.

n'en suis-je venu à n'être que pour survivre
Superbe !

Nilo, parapluie.