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Episode44
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LauraDavies
LCbeat
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Episode44
Anxiogène Pathologie Deuil Dépression
Mélancolie
Episode44
Je pense à Louise, deux croches vaginales
Et les larmes indolentes au creux des rochers universels
Coincés, elle ou moi, elle et, le monde s'oxyde
[é e s], je me noie blafard et sauvage
Aux portées nues des assassins, naïade écoute-moi
Je suis Louise, dévitalisée, je suis Louise orpheline
Et les femmes m'inondent, je suis Louise sourdine
L'intériorisation des enfers ordinaires, coutumes
Du hibou bavard, seul sur la branchie blanche
Des funambules sans sommeil, Louise tempère
Paresse aux frontières admises de la colère
Je forme un nid entre mes jambes, l'implosion
Du confort démet les membres, je fourmille de Louise
Je suis ce qu'elle a fait de moi, et ce que je suis alors
Ressemble à Louise traversée par le faisceau suburbain
De nos rêves
De nos allures
La gestation du mort demande l'entretien du catafalque
Nul ne meurt tout à fait, tout au désir de séduire
Même la pénombre, même le chien délaissé
Elle fait le singe, elle pirouette, elle devient moi
Moi orphelin, sauvagement assassiné
Par les psychopathes de la linéarité
Combien de vers s'écrivent sans qu'un seul
Ne parvienne aux profondeurs de l'anneau
Louise est panspermique, l'idylle de l'île et du contre-sens
Sanguine, champignon fêlé de châtaignes
Je suis Louise mais Louise n'est pas moi
Au feu du masque, du miroir et de l'architecture morcelée
Modifier c par t ajouter un s, un l et le trait d'union
Nous sommes conjoints, absurdes et dématérialisés
Les croches vaginales, serrées au cul et la junte militante
Les années 90 codifient ce qui d'être alors devint ensuite
Tout et sa contradiction, Louise se contracte en un poème unifié
L'univers complexe revêt ses plus belles parures
L'or, l'argent et la virtualité
Des sources médicamenteuses, Louise dort et déjà
Fait comme si la mort lui peignait sur le cul
Des arabesques puissantes, chloroformées, anxiolytiques
Je suis Louise reine du noir et brune à corrompre l'arase
Droite comme un châtaignier Louise tord la queue des enfants
Je suis l'enfant que Louise n'imagine plus, elle est l'enfant invisible
Nu et sauvage
L'assassin de Louise est Louise elle-même
Le monde tel que je l'entendais alors en tant que Louise
Tenait boutique au rayon para-psychiatrie
Vous dormez, vos paupières sont des ailes trouées
Vous rêvez Louise, je l'ordonne, c'est signé Doc LauraD
Alors Louise dort, Louise rêve, ses paupières trouées
Percent le ciel, Louise se réveille sans un sanglot
Avec peut-être l'idée qu'elle se faisait de moi, jeune
Sauvage et assassin, naïade fracasse-toi
Elle parle avec les mains d'un singe héroïnomane
Le cœur est un passe-frontières, je suis ronde
Demain je serai ronde, mon visage est une engeance diabolique
Elle engonce la porte et dis une fois encore
Suis-je capable d'aimer ?
Ritournelle de l'absinthe bleue, les architectes sont en pause-déjeuner
Je suis ce que je crois être Louise, je croise des trottoirs en forme d'enfants
Je mets un pied par dessus l'autre, écraser des mégots boiteux
Fumer l'odeur pleine des châtaignes, Louise est un volcan
Auquel je donne le nom du seul poète dont le nom m'obsède
André Laude est le volcan, mais Louise ne parvient pas
A devenir André Laude
Dans les velours de l'absinthe bleue, un jazz réunit ses hommes
Déguisés en femmes élastiques, ça bruit, ça rugit, c'est le swing des lettres minuscules
Je dis à Louise, tu es un poème noir, si elle était un poème
Elle serait un poème noir, la seringue inocule, et l'astre zénithal
Nous étourdit, nous fait fondre le sol et l'œil
Je suis posé sur la paupière de Louise, dans le vent
Au nord des capitales géographiques
Nudité sauvage de l'enfant qui s'effraie d'un feu-follet
Qui roule ses ricochets entre ses doigts, faire retomber l'enfance
Je n'ai plus d'âge, je suis une partie infime de Louise
Louise l'infirmière aux seins gigantesques
Sur lesquels je jette quelques pierres en guise de retrouvailles
Nous nous battons, le ring est un anneau assassin
Danse Louise, danse, en ligne de bataille, en première ligne
Louise me dit, je ne suis pas toi, tu es indicible
Tu es un poème brun aux accents accablés de châtaigne
Alors j'endors le monde, les rochers universels
Aiguisent les croches vaginales, l'obsession incompressible
Serre à rompre les ossatures vertigineuses du corps de Louise
Si je ne suis pas Louise, suis-je encore quelqu'un
Si je ne suis pas le lieu de Louise
Suis-je encore quelque part
Re: Episode44
Ce texte, comme souvent chez toi, est de ceux qu'il convient de lire avec toujours quatre ou cinq mots, une ou deux lignes, quelques portées d'avance.
Ne pas se laisser arrêter par les embûches que tu sèmes.
Et alors tout s'éclaire.
Bien sûr il faut s'être cogné aux murs auparavant pour avancer ensuite comme les yeux fermés dans les couloirs étroits de la forteresse où tu nous entraînes.
Mais quel bonheur de trouver la sortie, même si c'est avec plaies et bosses...
Nilo, par ici la sortie.
Ne pas se laisser arrêter par les embûches que tu sèmes.
Et alors tout s'éclaire.
Bien sûr il faut s'être cogné aux murs auparavant pour avancer ensuite comme les yeux fermés dans les couloirs étroits de la forteresse où tu nous entraînes.
Mais quel bonheur de trouver la sortie, même si c'est avec plaies et bosses...
Nilo, par ici la sortie.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Episode44
Une plume au galop...il faut prendre son temps pour rentrer dans l'univers de LCBeat
Des passages accrocheurs.
Tiens en parlant de temps, peux-tu aller Là pour dire si tu as reçu ton recueil? ( merci )
A bientôt
Sylvie
Des passages accrocheurs.
Tiens en parlant de temps, peux-tu aller Là pour dire si tu as reçu ton recueil? ( merci )
A bientôt
Sylvie
Re: Episode44
Que tu le crois ou pas, ça me manquait de te lire.
Cela me fait du bien de savoir que tu écris toujours.
Tout cela est bien égoïste, soit.
Mais passé le folklore des amitiés virtuelles,
ces mots font toujours baffes dans la gueule.
Lol et toi sont ceux qui me laissent le plus d'images qui reviennent. Seules, d'elles-même.
Pas d'offences pour les autres c'est un fait, je n'y peux rien.
Cela me fait du bien de savoir que tu écris toujours.
Tout cela est bien égoïste, soit.
Mais passé le folklore des amitiés virtuelles,
ces mots font toujours baffes dans la gueule.
Lol et toi sont ceux qui me laissent le plus d'images qui reviennent. Seules, d'elles-même.
Pas d'offences pour les autres c'est un fait, je n'y peux rien.
Mano- MacaDeb
- Messages : 16
Date d'inscription : 15/11/2010
Re: Episode44
Bon Mano, quelques Montaniens, s'il te plait.
parce que
Lol et toi sont ceux qui me laissent le plus d'images qui reviennent. Seules, d'elles-même.
Nilo, sincère.
parce que
Lol et toi sont ceux qui me laissent le plus d'images qui reviennent. Seules, d'elles-même.
Nilo, sincère.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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