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Les grimpantes
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Sylvie
Dam
vivant
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Macadam :: MacadaTextes :: Textes courts
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Les grimpantes
J'ai toujours aimé les grimpantes: ces folles entêtées qui s'accrochent partout avec un seul but en tête : monter toujours plus haut.
Tout est bon pour y parvenir: s'enrouler, se cramponner, s'entortiller, déployer tout un arsenal de ruses quitte à parfois se faire aider.
Jasmin ou clématite, vigne vierge , volubilis ,elles ont pourtant toujours besoin d'un support, un soutien, quelquechose à quoi s'accrocher.
S'elever vers le soleil n'est pas toujours une mince affaire et seules, elles n'y parviennent pas.
Monsieur le mur peut servir de tremplin, madame la palissade peut donner un coup de main, canisses ou treillages fins apportent leur aide mais c'est leur entêtement qui fait le reste, qui donne à leur élan toute sa beauté et toute sa grandeur.
Vrilles , crampons, tiges volubiles ou ventouses, voila leur secret: s'arrimer au concret pour atteindre le rêve, le but ultime qu'elles n'atteindront sans doute jamais, puisque il est toujours plus haut.
Mais qu'importe ! la route est belle :
S'enrouler en décrivant des spirales sans fin, déployer des vrilles foliaires , coller ses petites ventouses charnues _ l'attachement est un art qu'elles pratiquent à merveille .
Mais ne vous méprenez pas ! Personne ne les attache, c'est elles qui se cramponnent !
L'autre n'est que le support , qu'elles arrivent parfois même à étouffer de leurs cordelettes cheveulues .
j'ai toujours aimé les grimpantes, ces folles entêtées qui s'accrochent et qui n'ont qu' un seul but : monter toujours plus haut.
Tout est bon pour y parvenir: s'enrouler, se cramponner, s'entortiller, déployer tout un arsenal de ruses quitte à parfois se faire aider.
Jasmin ou clématite, vigne vierge , volubilis ,elles ont pourtant toujours besoin d'un support, un soutien, quelquechose à quoi s'accrocher.
S'elever vers le soleil n'est pas toujours une mince affaire et seules, elles n'y parviennent pas.
Monsieur le mur peut servir de tremplin, madame la palissade peut donner un coup de main, canisses ou treillages fins apportent leur aide mais c'est leur entêtement qui fait le reste, qui donne à leur élan toute sa beauté et toute sa grandeur.
Vrilles , crampons, tiges volubiles ou ventouses, voila leur secret: s'arrimer au concret pour atteindre le rêve, le but ultime qu'elles n'atteindront sans doute jamais, puisque il est toujours plus haut.
Mais qu'importe ! la route est belle :
S'enrouler en décrivant des spirales sans fin, déployer des vrilles foliaires , coller ses petites ventouses charnues _ l'attachement est un art qu'elles pratiquent à merveille .
Mais ne vous méprenez pas ! Personne ne les attache, c'est elles qui se cramponnent !
L'autre n'est que le support , qu'elles arrivent parfois même à étouffer de leurs cordelettes cheveulues .
j'ai toujours aimé les grimpantes, ces folles entêtées qui s'accrochent et qui n'ont qu' un seul but : monter toujours plus haut.
_________________
LaLou
Re: Les grimpantes
Moi je les aime également, pour leur entêtement à aller toujours plus haut. Comme si elles cherchaient à tutoyer Dieu.
Nilo, jardin de Babylone.
Nilo, jardin de Babylone.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les grimpantes
Je l'ai lu tout à l'heure, mais j'étais occupé à copier les contrib's du mot du mois pour en faire un truc... J'y reviens donc... Oui, j'aime plus la version plante que la version humaine (quoiqu'il existe des grimpeuses fort sympathiques) mais ceux qui étouffent et parasitent dans le but d'être les mieux exposés au soleil me broutent le pistil...
_________________
"Chaque pensée devrait rappeler la ruine d'un sourire." Cioran.
Re: Les grimpantes
J'aime ton texte, sa fraîcheur. Nous avions à la villa, dans la haie de Pittosporum, du Volubilis qui la faisait fleurir. Un jour, quelqu'un a coupé le pied, je crois que c'est le voisin. Il n'est jamais plus revenu. Cette anecdote illustre bien ton propos, je trouve.
Dam, Plumbago, Bougainvillier, Jasmin d'hiver...
Dam, Plumbago, Bougainvillier, Jasmin d'hiver...
Re: Les grimpantes
Une grimpante qui est parfois bien mimée par les humains!! N'est ce pas lalou
Mais pour en revenir au texte pur en oubliant les comparaisons pourtant flagrantes, j'ai aussi des grimpantes chez moi et bien OUI...ça s'enfile dans des endroits ....jusqu'à un chèvrefeuille qui avait eu la bonne idée quand la maison était inhabitée, de se glisser sous les tuiles du garage et de faire un espèce de tricots dans la charpente, je ne vous raconte même pas! ( enfin si je suis entrain ) Pour finir, il était ressorti de l'autre côté du toit et il se baladait tranquille.
Sylvie
Mais pour en revenir au texte pur en oubliant les comparaisons pourtant flagrantes, j'ai aussi des grimpantes chez moi et bien OUI...ça s'enfile dans des endroits ....jusqu'à un chèvrefeuille qui avait eu la bonne idée quand la maison était inhabitée, de se glisser sous les tuiles du garage et de faire un espèce de tricots dans la charpente, je ne vous raconte même pas! ( enfin si je suis entrain ) Pour finir, il était ressorti de l'autre côté du toit et il se baladait tranquille.
Sylvie
Re: Les grimpantes
Jadis, dans la littérature et sous d’autres plumes
<< L’aloès et le cactus se hérissaient parmi les broussailles. >>
G. de Nerval
Dam, j'aime tes plantes grimpantes.
<< L’aloès et le cactus se hérissaient parmi les broussailles. >>
G. de Nerval
Dam, j'aime tes plantes grimpantes.
Re: Les grimpantes
Je trouve ce texte original et frais... Douce lecture avant la nuit, merci. A quand "les belles de nuit"?
Roseline-and-the-Moon- MacadAdo
- Messages : 95
Date d'inscription : 23/10/2010
Localisation : Paris
Re: Les grimpantes
La métaphore m'a plu. Et puis on est sur la même longueur d'onde, dans ces comparaisons entre le végétal et l'homme
Après, comme dit Vivant, le côté "asphyxiant" et "arriviste" peut être désagréable.
Z.
Après, comme dit Vivant, le côté "asphyxiant" et "arriviste" peut être désagréable.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Les grimpantes
d'ailleurs :
Par marie de France
"J'ai bien envie de vous raconter
la véritable histoire
du lai qu'on appelle Le chèvrefeuille
et de vous dire comment il fut composé et quelle fut son origine.
On m'a souvent relaté
l'histoire de Tristan et de la reine,
et je l'ai aussi trouvée dans un livre,
l'histoire de leur amour si parfait,
qui leur valut tant de souffrances
puis les fit mourir le même jour.
Le roi Marc, furieux
contre son neveu Tristan,
l'avait chassé de sa cour
à cause de son amour pour la reine.
Tristan a regagné son pays natal,
le sud du pays de Galles,
pour y demeurer une année entière
sans pouvoir revenir.
Il s'est pourtant ensuite exposé sans hésiter
au tourment et à la mort.
N'en soyez pas surpris:
l'amant loyal
est triste et affligé
loin de l'objet de son désir.
25 Tristan, désespéré,
a donc quitté son pays
pour aller tout droit en Cornouaille,
là où vit la reine.
Il se réfugie, seul, dans la forêt,
pour ne pas être vu.
Il en sort le soir
pour chercher un abri
et se fait héberger pour la nuit
chez des paysans, de pauvres gens.
Il leur demande
des nouvelles du roi
et ils répondent
que les barons, dit-on,
sont convoqués à Tintagel.
Ils y seront tous pour le Pentecôte
car le roi veut y célébrer une fête:
il y aura de grandes réjouissances
et la reine accompagnera le roi.
Cette nouvelle remplit Tristan de joie:
elle ne pourra pas se rendre à Tintagel
sans qu'il la voie passer!
Le jour du départ du roi,
il revient dans la forêt,
sur le chemin que le cortège
doit emprunter, il le sait.
Il coupe par le milieu une baguette de noisetier
qu'il taille pour l'équarrir.
Sur le bâton ainsi préparé,
il grave son nom avec son couteau.
La reine est très attentive à ce genre de signal:
si elle apperçoit le bâton,
elle y reconnaître bien
aussitôt un message de son ami.
Elle l'a déjà reconnu,
un jour, de cette manière.
Ce que disait le message
écrit par Tristan,
c'était qu'il attendait
depuis longtemps dans la forêt
à épier et à guetter
le moyen de la voir
car il ne pouvait pas vivre sans elle.
Ils étaient tous deux
comme le chèvrefeuille
qui s'enroule autour du noisetier:
quand il s'y est enlacé
et qu'il entoure la tige,
ils peuvent ainsi continuer à vivre longtemps.
Mais si l'on veut ensuite les séparer,
le noisetier a tôt fait de mourir,
tout comme le chèvrefeuille.
< ni vous sans moi, ni moi sans vous!>>
La reine s'avance à cheval,
regardant devant elle.
Elle aperçoit le bâton
et en reconnaît toutes les lettres.
Elle donne l'ordre de s'arrêter
aux chevaliers de son escorte,
qui font route avec elle:
elle veut descendre de cheval et se reposer.
On lui obéit
et elle s'éloigne de sa suite,
appelant près d'elle
Brangien, sa loyale suivante.
S'écartant un peu du chemin,
elle découvre dans la forêt
l'être qu'elle aime le plus au monde.
Ils ont enfin la joie de se retrouver!
Il peut lui parler à son aise
et elle, lui dire tout ce qu'elle veut.
Puis elle lui explique
comment se réconcilier avec le roi:
elle a bien souffert
de le voir ainsi congédié,
mais c'est qu'on l'avait accusé auprès du roi.
Puis il lui faut partir, laisser son ami:
au moment de se séparer,
ils se mettent à pleurer.
Tristan regagne le pays de Galles
en attendant d'être rappelé par son oncle.
Pour la joie qu'il avait eue
de retouver son amie,
et pour préserver le souvenir du message
[qu'il avait écrit
et des paroles échangées,
Tristan, qui était bon joueur de harpe,
composa, à la demande de la reine,
un nouveau lai.
D'un seul mot je vous le nommerai:
les Anglais l'appellent Goatleaf
et les Français Chèvrefeuille.
Vous venez d'entendre la véritable histoire
du lai que je vous ai raconté.
Par marie de France
"J'ai bien envie de vous raconter
la véritable histoire
du lai qu'on appelle Le chèvrefeuille
et de vous dire comment il fut composé et quelle fut son origine.
On m'a souvent relaté
l'histoire de Tristan et de la reine,
et je l'ai aussi trouvée dans un livre,
l'histoire de leur amour si parfait,
qui leur valut tant de souffrances
puis les fit mourir le même jour.
Le roi Marc, furieux
contre son neveu Tristan,
l'avait chassé de sa cour
à cause de son amour pour la reine.
Tristan a regagné son pays natal,
le sud du pays de Galles,
pour y demeurer une année entière
sans pouvoir revenir.
Il s'est pourtant ensuite exposé sans hésiter
au tourment et à la mort.
N'en soyez pas surpris:
l'amant loyal
est triste et affligé
loin de l'objet de son désir.
25 Tristan, désespéré,
a donc quitté son pays
pour aller tout droit en Cornouaille,
là où vit la reine.
Il se réfugie, seul, dans la forêt,
pour ne pas être vu.
Il en sort le soir
pour chercher un abri
et se fait héberger pour la nuit
chez des paysans, de pauvres gens.
Il leur demande
des nouvelles du roi
et ils répondent
que les barons, dit-on,
sont convoqués à Tintagel.
Ils y seront tous pour le Pentecôte
car le roi veut y célébrer une fête:
il y aura de grandes réjouissances
et la reine accompagnera le roi.
Cette nouvelle remplit Tristan de joie:
elle ne pourra pas se rendre à Tintagel
sans qu'il la voie passer!
Le jour du départ du roi,
il revient dans la forêt,
sur le chemin que le cortège
doit emprunter, il le sait.
Il coupe par le milieu une baguette de noisetier
qu'il taille pour l'équarrir.
Sur le bâton ainsi préparé,
il grave son nom avec son couteau.
La reine est très attentive à ce genre de signal:
si elle apperçoit le bâton,
elle y reconnaître bien
aussitôt un message de son ami.
Elle l'a déjà reconnu,
un jour, de cette manière.
Ce que disait le message
écrit par Tristan,
c'était qu'il attendait
depuis longtemps dans la forêt
à épier et à guetter
le moyen de la voir
car il ne pouvait pas vivre sans elle.
Ils étaient tous deux
comme le chèvrefeuille
qui s'enroule autour du noisetier:
quand il s'y est enlacé
et qu'il entoure la tige,
ils peuvent ainsi continuer à vivre longtemps.
Mais si l'on veut ensuite les séparer,
le noisetier a tôt fait de mourir,
tout comme le chèvrefeuille.
<
La reine s'avance à cheval,
regardant devant elle.
Elle aperçoit le bâton
et en reconnaît toutes les lettres.
Elle donne l'ordre de s'arrêter
aux chevaliers de son escorte,
qui font route avec elle:
elle veut descendre de cheval et se reposer.
On lui obéit
et elle s'éloigne de sa suite,
appelant près d'elle
Brangien, sa loyale suivante.
S'écartant un peu du chemin,
elle découvre dans la forêt
l'être qu'elle aime le plus au monde.
Ils ont enfin la joie de se retrouver!
Il peut lui parler à son aise
et elle, lui dire tout ce qu'elle veut.
Puis elle lui explique
comment se réconcilier avec le roi:
elle a bien souffert
de le voir ainsi congédié,
mais c'est qu'on l'avait accusé auprès du roi.
Puis il lui faut partir, laisser son ami:
au moment de se séparer,
ils se mettent à pleurer.
Tristan regagne le pays de Galles
en attendant d'être rappelé par son oncle.
Pour la joie qu'il avait eue
de retouver son amie,
et pour préserver le souvenir du message
[qu'il avait écrit
et des paroles échangées,
Tristan, qui était bon joueur de harpe,
composa, à la demande de la reine,
un nouveau lai.
D'un seul mot je vous le nommerai:
les Anglais l'appellent Goatleaf
et les Français Chèvrefeuille.
Vous venez d'entendre la véritable histoire
du lai que je vous ai raconté.
_________________
LaLou
Re: Les grimpantes
Une belle histoire à l'ancienne avec toute la grâce et le charme galopants.
J'aime beaucoup le parfum du chèvrefeuille aussi ; on en a un qui a poussé dans le vieux figuier (figues blanches) avec le plombago bleu. Je ne savais pas que ses baies étaient un poison mortel.
Dam.
J'aime beaucoup le parfum du chèvrefeuille aussi ; on en a un qui a poussé dans le vieux figuier (figues blanches) avec le plombago bleu. Je ne savais pas que ses baies étaient un poison mortel.
Dam.
Re: Les grimpantes
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Huitième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Textes courts
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