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Visions (baroques et wagneriennes)
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Visions (baroques et wagneriennes)
Ces images qui s'imposent à l'esprit, qui tombent sous mes yeux, me rendent confus; Demain je rangerai ma maison pour voir clair, pour me persuader que je ne suis pas fou et que j'ai des repères, que je suis un fou « normal » et ensuite tout ira mieux.
J'ai le printemps dans mon aspirateur, je nettoie l'hiver avec ma serpillère, les vapeurs des visions insomniaques retombent, je les essore dans mon seau d'eau sale de javel, qui a blanchie les sols et avec, les couleurs de cette journée qui a faillit débutée.
Ca sonne à la porte, je vais ouvrir...
je laisse ces gens pénétrer dans mon intérieur printanier, je les laisse, sans les connaître.
-Tu as refait la décoration, c'est devenu vraiment sympa chez toi Sébastien, et ces tapisseries...Quel classe! S'exclama la seule femme du groupe. Je la fixai, elle avait un visage sec, les traits arides, avides. Une large bouche ornée de dents pointues, assez grandes, des dents d'alligator et en arrière-plan, de petits yeux. Je perdais pieds, une langue fine et immense sortit de sa bouche comme un serpent et vint me ligoter des pieds à la tête. Le plafond violet m'oppressait, prêt à m'aplatir dans un tumulte aux sons mécaniques, aux rouages crissants.
Je ne m'appelle pas Sébastien, peut-être Romain ou Anthony.
-Oui, ces tapisseries en style baroque... WAGNERIEN !!! me lança l'homme à ses côtés d'un air grandiloquent, d'un ton trop grand pour lui, lui le plus petit de tous, l'air couillon. Assureur?
Qu'est-ce qu'il me dit, il me donne mal à la tête... Wagner n'est-il pas né un demi-siècle après la fin de l'ère musicale baroque? Je lui signifiai ce point de vue d'une manière diplomate quelconque, je ne me souviens pas des mots employés, j'étais ailleurs. A mesure que je lui parlai, son visage changeait, il devint sombre,des veines apparurent sur ses tempes; La walkyrie tonnait maintenant dans mon salon, l'homme devenait fou, ses yeux révulsés retournaient mon salon et de sa bouche grasse, du coin de ses lèvres coulait une bave blanche et mousseuse, dégoulinante sur son menton.
J'observai ce chien enragé, affamé, se jeter sur le mur, arrachant de ses ongles qui étaient devenus des griffes, de ses dents, l'objet du désaccord pour enfin le manger, se gaver de boules de papier peint, baroques ou wagneriennes (nous n'eûmes pas le temps de poursuivre ce débat). Bien sur, les petites boules de papier eurent raison de lui. Il étouffait face à moi, aux côtés de ses acolytes, m'attrapa la manche de ses mains crispées, violacées, sa tête gonfla, explosa, éclaboussant mes murs vierges précédemment violés, leur conférant une teinte pourpre, baroque voir wagnerienne pour le coup.
La femme redevenue humaine mais verdâtre se jeta à ses pieds, elle criait en pleurant, était-ce sa femme? Les deux autres hommes m'observaient comme si j'étais coupable, ils avaient des lasers verts dans les yeux qui me brulaient les miens, La femme était en train de déshabiller le petit homme sans tête, d'abord la veste, la cravate fût facile à retirer, elle lui ôta sa chemise en lui baisant le ventre, nerveuse, elle descendit jusqu'à ses pieds, ses mains tremblaient mais elle lui pris ses chaussures une à une qu'elle m'envoya à la figure, ma lèvre inférieure saignait, les deux autres hommes souriaient à présent, je ne bougeait pas pendant que la folle s'acharnait encore à dénuder le cadavre. Elle lui baissa son pantalon, le jeta en l'air et lui descendit son slip jusqu'au genoux, elle criait toujours des sons de plus en plus difformes, abimés, écartelés, ses dents poussaient et j'entrevoyais le début de sa langue fourchue. J'entrepris un mouvement de recul quand elle se jeta sur son pubis, sa chevelure si longue se couchait sur le corps et le sang jaillit à nouveau, de nouvelles taches de sang vinrent orner mes murs; elle lui mangeait la bite. Les deux autres éclatèrent d'un rire identique et singulier et prirent feu. Des flammes bleu s'échappaient de leurs yeux, leurs corps immolés se consumaient à une vitesse éclair mais leurs costumes eux ne flambaient pas, ils se tenaient debout. La combustion des deux hommes terminée, leurs costumes retombèrent indemnes, inertes sur un tas de cendres incandescentes et inodores.
Ne restait plus que cette femme qui était redevenue femme et qui me regardait gênée, elle pris le chemin de la salle de bain, et j'entendis le robinet couler, surement qu'elle se refaisait une beauté ou du moins nettoyait le sang pas encore coagulé; Moi je suis allé me passer de l'eau sur le visage dans la cuisine en me disant que j'étais dans un cauchemar, me persuadant que rien n'était arrivé dans mon salon qui n'avait par ailleurs accueilli aucun invité ou non aujourd'hui.
Reprenant mes esprits peu à peu, je refermai le robinet, l'eau coulait toujours dans la salle de bain, elle était encore là, puis s'arrêta, retournant au salon les jambes fébriles, je me sentais un peu pâle, le corps ensanglanté de l'assureur ne gisait plus, les cendres et les costumes avaient disparus et mes murs baroques (ou wagneriens) comme neufs...
La femme apparût nature, sans serviette, encore mouillée, les cheveux plaqués en arrière, belle comme le jour, ce n'était pas la même, elle, c'était la mienne, celle qui me ramène dans les sentiers de la vie réelle, elle qui me fait oublier mes pires visions...
Elle s'assoit nue dans notre canapé « chesterfield » , je lui propose un espresso, lui raconte cette folle histoire, elle rit sans se moquer, et me dit que je suis fou... et enchaîne:
-Tu as fais du ménage chéri, on y voit plus clair...
-Tu crois?
J'ai le printemps dans mon aspirateur, je nettoie l'hiver avec ma serpillère, les vapeurs des visions insomniaques retombent, je les essore dans mon seau d'eau sale de javel, qui a blanchie les sols et avec, les couleurs de cette journée qui a faillit débutée.
Ca sonne à la porte, je vais ouvrir...
je laisse ces gens pénétrer dans mon intérieur printanier, je les laisse, sans les connaître.
-Tu as refait la décoration, c'est devenu vraiment sympa chez toi Sébastien, et ces tapisseries...Quel classe! S'exclama la seule femme du groupe. Je la fixai, elle avait un visage sec, les traits arides, avides. Une large bouche ornée de dents pointues, assez grandes, des dents d'alligator et en arrière-plan, de petits yeux. Je perdais pieds, une langue fine et immense sortit de sa bouche comme un serpent et vint me ligoter des pieds à la tête. Le plafond violet m'oppressait, prêt à m'aplatir dans un tumulte aux sons mécaniques, aux rouages crissants.
Je ne m'appelle pas Sébastien, peut-être Romain ou Anthony.
-Oui, ces tapisseries en style baroque... WAGNERIEN !!! me lança l'homme à ses côtés d'un air grandiloquent, d'un ton trop grand pour lui, lui le plus petit de tous, l'air couillon. Assureur?
Qu'est-ce qu'il me dit, il me donne mal à la tête... Wagner n'est-il pas né un demi-siècle après la fin de l'ère musicale baroque? Je lui signifiai ce point de vue d'une manière diplomate quelconque, je ne me souviens pas des mots employés, j'étais ailleurs. A mesure que je lui parlai, son visage changeait, il devint sombre,des veines apparurent sur ses tempes; La walkyrie tonnait maintenant dans mon salon, l'homme devenait fou, ses yeux révulsés retournaient mon salon et de sa bouche grasse, du coin de ses lèvres coulait une bave blanche et mousseuse, dégoulinante sur son menton.
J'observai ce chien enragé, affamé, se jeter sur le mur, arrachant de ses ongles qui étaient devenus des griffes, de ses dents, l'objet du désaccord pour enfin le manger, se gaver de boules de papier peint, baroques ou wagneriennes (nous n'eûmes pas le temps de poursuivre ce débat). Bien sur, les petites boules de papier eurent raison de lui. Il étouffait face à moi, aux côtés de ses acolytes, m'attrapa la manche de ses mains crispées, violacées, sa tête gonfla, explosa, éclaboussant mes murs vierges précédemment violés, leur conférant une teinte pourpre, baroque voir wagnerienne pour le coup.
La femme redevenue humaine mais verdâtre se jeta à ses pieds, elle criait en pleurant, était-ce sa femme? Les deux autres hommes m'observaient comme si j'étais coupable, ils avaient des lasers verts dans les yeux qui me brulaient les miens, La femme était en train de déshabiller le petit homme sans tête, d'abord la veste, la cravate fût facile à retirer, elle lui ôta sa chemise en lui baisant le ventre, nerveuse, elle descendit jusqu'à ses pieds, ses mains tremblaient mais elle lui pris ses chaussures une à une qu'elle m'envoya à la figure, ma lèvre inférieure saignait, les deux autres hommes souriaient à présent, je ne bougeait pas pendant que la folle s'acharnait encore à dénuder le cadavre. Elle lui baissa son pantalon, le jeta en l'air et lui descendit son slip jusqu'au genoux, elle criait toujours des sons de plus en plus difformes, abimés, écartelés, ses dents poussaient et j'entrevoyais le début de sa langue fourchue. J'entrepris un mouvement de recul quand elle se jeta sur son pubis, sa chevelure si longue se couchait sur le corps et le sang jaillit à nouveau, de nouvelles taches de sang vinrent orner mes murs; elle lui mangeait la bite. Les deux autres éclatèrent d'un rire identique et singulier et prirent feu. Des flammes bleu s'échappaient de leurs yeux, leurs corps immolés se consumaient à une vitesse éclair mais leurs costumes eux ne flambaient pas, ils se tenaient debout. La combustion des deux hommes terminée, leurs costumes retombèrent indemnes, inertes sur un tas de cendres incandescentes et inodores.
Ne restait plus que cette femme qui était redevenue femme et qui me regardait gênée, elle pris le chemin de la salle de bain, et j'entendis le robinet couler, surement qu'elle se refaisait une beauté ou du moins nettoyait le sang pas encore coagulé; Moi je suis allé me passer de l'eau sur le visage dans la cuisine en me disant que j'étais dans un cauchemar, me persuadant que rien n'était arrivé dans mon salon qui n'avait par ailleurs accueilli aucun invité ou non aujourd'hui.
Reprenant mes esprits peu à peu, je refermai le robinet, l'eau coulait toujours dans la salle de bain, elle était encore là, puis s'arrêta, retournant au salon les jambes fébriles, je me sentais un peu pâle, le corps ensanglanté de l'assureur ne gisait plus, les cendres et les costumes avaient disparus et mes murs baroques (ou wagneriens) comme neufs...
La femme apparût nature, sans serviette, encore mouillée, les cheveux plaqués en arrière, belle comme le jour, ce n'était pas la même, elle, c'était la mienne, celle qui me ramène dans les sentiers de la vie réelle, elle qui me fait oublier mes pires visions...
Elle s'assoit nue dans notre canapé « chesterfield » , je lui propose un espresso, lui raconte cette folle histoire, elle rit sans se moquer, et me dit que je suis fou... et enchaîne:
-Tu as fais du ménage chéri, on y voit plus clair...
-Tu crois?
spandrell- MacadAccro
- Messages : 573
Date d'inscription : 14/09/2009
Re: Visions (baroques et wagneriennes)
Dis donc, ça donne envie de faire le ménage en tout cas !!
Si l'on vivait ce genre d'aventures,si l'on avait ce genre de visions en passant son aspi,on n'aurait plus besoin de se louer un bon film !
..ou alors tu en regardes trop !!
Si l'on vivait ce genre d'aventures,si l'on avait ce genre de visions en passant son aspi,on n'aurait plus besoin de se louer un bon film !
..ou alors tu en regardes trop !!
_________________
LaLou
Re: Visions (baroques et wagneriennes)
Tu parles d'une chevauchée !
Whaou ! Si je viens chez toi je frapperai avant d'entrer.
Nilo, crépuscule du lieu.
Whaou ! Si je viens chez toi je frapperai avant d'entrer.
Nilo, crépuscule du lieu.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Visions (baroques et wagneriennes)
T'es sûre que ça donne envie de faire le ménage Lalou? peut-être aimes-tu te faire peur? et oui Nilo, il vaut mieux frapper, mais prends garde que ce ne soit pas la femme-alligator qui vienne t'ouvrir...
J'espère que vous avez apprécié?
Merci d'être passé!
J'espère que vous avez apprécié?
Merci d'être passé!
spandrell- MacadAccro
- Messages : 573
Date d'inscription : 14/09/2009
Re: Visions (baroques et wagneriennes)
Clic-Dédé.
Contrat oblige je verse des royalties. Sans me faire prier car le produit est bon.
Nilo, franchisé du mur.
Contrat oblige je verse des royalties. Sans me faire prier car le produit est bon.
Nilo, franchisé du mur.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Visions (baroques et wagneriennes)
Deux commentateurs seulement ?!
Encore un bon texte sauvé du naufrage par la grâce du Printemps de la Prose.
Nilo, pied à terre.
Encore un bon texte sauvé du naufrage par la grâce du Printemps de la Prose.
Nilo, pied à terre.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Visions (baroques et wagneriennes)
Complètement dingue! ^^
Et avec La Walkyrie en fond, pour sûr le topo est au top
Sasvata, Dieu soit loué je suis pas une femme d'intérieur...
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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