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poème et souvenirs...en vrac

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Message  marc Sam 27 Nov - 8:25

Matinée de décembre dans les murs.
Le pays a mi chemin entre des rêves d’airs chaud et des photographies de couples jetés aux arrêts de bus.
Le jour est rentré dans l’appart, le jour volontaire, le jour ouranien.
La grandeur s’amenuise comme une carte postale. Mes poumons rouges de toux.
Mon regard a figé les gens dans la patience.
Des poussières encombrent ta vision du jour et ton sexe est chaud.
Les révoltes a demi-mots, la levé des rages mais en silence, résignées !

2
La patience des survivants attendant l’amour. Les rues ou marchent des cœurs aguerris jusqu'à yeux, d’autres marquent le pas appelant révolte et amour et ce mot inscrit dans le corps monte le long de la colonne et explose d’une contention sourde devant l’appât des poitrines imaginaires.
Derrière le paravent des familles, les sourires amicaux, ca rêve d’aimer, ca se tait…enfin

3
Mots d’abord simplement dis puis phrase jusqu'à la pathologie du dialogue sans interlocuteur.
Regarder le fil de sang couler comme une identité. Ca ne rêve plus, ca jouit dans un compte à rebours jusqu'à un tout à l’heure, le matin.
Nous nous étions enfoncé dans la nuit jusqu’au van froid qui se trouve sur un terrain prés de l’étang. Là équipé de notre enthousiasme insouciant nous nous réchauffions de cette poudre blanche. Si j’étais aussi acteur, c’était l’acte de défaire le garrot du bras de l’autre plongeant dans une jouissance, un orgasme. Au dehors dans cette nuit d’hiver, la terre craquelait l’obscurité.
Le rêve était dans nos veines. « Il était roi et j’étais reine…jusqu’au matin ». A d’autres nous narrions avec l’exactitude du junkie imaginaire qui hantait nos rêves, les circonstances, détails et notre vie, nos quotidiens naissaient de cette nuit froide et fondamentale. Pourtant dans les matins suivants nous étions ordinaires et travailleurs
L’adolescence est un rêve. A 36 ans je continue à le parcourir.


4
L’assemblée, une famille sous une nuit d’anniversaire. Des sourires polis mais faux. Je voudrais creuser jusque dans les profondeurs de leurs mâchoires et leur crever les yeux devant la puanteur de leurs entrailles. Seul l’enfant au milieu de ces crânes remplis d’immondices sourit comme un soleil, il avale toute la fange de ce rituel qui sent bon un cercueil de plus. J’étais là aussi et j’étais faux aussi, j’ai mis toute ma volonté a être un faussaire de cet instant de bonheur.
« Ho dites leur que je suis partis ! » j’aurais voulu qu’un tiers, un anonyme croisé dans les rues, même une ombre leur dise pourquoi je me suis levé de ma chaise, pourquoi j’ai claqué la porte, pourquoi j’ai préféré le froid d’avant l’hiver.
« Pourquoi, pourquoi ? » répètent ils
Dehors je me glisse, je m’accouple avec la lueur d’un lampadaire. Mes mensonges, mon personnage se dissolvent la lumière d’un soir d’automne.

5
Il fallait un « en marche », une saison lacrymale.
Tambours sur le cœur à faire des abattoirs de héros, ces personnages ordinaires que l’on lapide

O la nuit et la rage de dents devant nos portes
Le rêve devient fœtal de café en café
De cigarettes en cigarette
Le cœur a souffert cette nuit







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marc
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Message  Sylvie Sam 18 Déc - 8:40

Ce texte me parle...l'évasion, ne serait ce qu'un instant permet d'oublier la triste vérité du mensonge.

J'ai juste envie de dire:

" Qui des deux est le plus nuisible parfois?"

Sylvie
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Message  Zlatko Dim 19 Déc - 0:41

Un texte douloureux. Les mots crachés se dispersent, et chacun d'entre eux fait mal.
Décidément une "écriture au corps" qui me parle.

Z.
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