Délivrés

Délivrés


je me suis réveillé et converti à la vie
toujours vivant jusqu'à l’extrême
je ne crois pas à la beauté
anonyme

là où nous subsistons règne un ordre féroce
qui attend pour prendre ce qui lui appartient
et ensuite ordonne de ramper au cimetière du village
tel un ver nu comme un crâne pendant la trépanation
personne ne vient incliner la tête
réveiller la pierre
sauver la flamme
anéantir la chair
la transpercer par le vent
et libérer l’amour qui n’est pas divin

nous allons saluer notre âme
en oubliant ce que nous sommes

et ensuite ordonne de ramper au cimetière du village
tel un ver nu comme un crâne pendant la trépanation
personne ne vient incliner la tête
réveiller la pierre
sauver la flamme
anéantir la chair

Un passage fort en image qui me plait énormément.

Sylvie

Saluer notre âme en oubliant ce que nous sommes

ça me plaît bien.

Comme Io Kanaan je me suis particulièrement arrêté sur ces deux derniers vers qui viennent conclure avec force ce texte qui est un véritable acte de foi dédié à la vie.
Et peu importe ce que moi lecteur et toi auteur pouvons croire, et même si ce que nous croyons n'est pas commun, j'aime ces mots qui s'accordent à toutes les croyances.

Nilo, hors les murs.

Ce texte résonne fort , je ne connais que trop ces moments où il faut partir au combat...

je ne crois pas à la beauté
anonyme

...

solweig a écrit:
je me suis réveillé et converti à la vie

là où nous subsistons règne un ordre féroce

nous allons saluer notre âme
en oubliant ce que nous sommes

Tout est à prendre bien sûr, je relève néanmoins les vers qui m'ont le plus "parlé"
Tes poèmes sont toujours saisissants !