les intérieurs et les pièges

Je regardais la nuit, cette nuit et toutes les autres, mes oubliées.
« Rien ne va avec Eve chez elle, se confondant avec Lilith. »
Le lotissement pubère jaillissant maladroitement avec des soirées qui vous observent.
On se bat
Tard dans la nuit où il n’y a personne.
« Jusqu’à ce qu’arrive la limite »*
Je me suis servis un café, roulé une cigarette, avalé quelques calmants.
Il suffisait d’attendre
Il n’y a plus personne sur l’échiquier
Les rêves dans nos guérites
Avenues
Boulevards
Il y a des sentinelles à l’aube
La main chargée

Dehors la lumière et la pluie comme l’œil d’un vertige
Jusqu'à ne plus savoir ce que l’on a au fond du cœur
Opaque
« En avançant en âge, j’en oubliais la rêveries de son été. Me remémorant rapidement un souvenir d’enfance : l’air tiède me caressait la nuque. J’allais vers des habitudes, vers des douceurs gâtées. »
Impossible de résoudre l’équation de cette chambre
Je ne peux me séparé des intérieurs et des pièges


On ne peuple pas la vie
Des politesses amphibies, des bonjours presque tranquilles
Et puis loin intérieur, mes yeux affamés scrutent le souvenir bancal des chambres vides

« Tu es le plus heureux me dit il ! »
Sans ironie
Me croit-il bête, quelque part déjà sortis de la rangée humaine ?
L’âme dans le mur
Une bulle d’air a soi, on voudrait se croire des solitudes fébriles
….
« Nous ne sommes pas aussi superficiels que notre cynisme le laisserait penser. Nous nous entendons a peine c’est tout »

Eve se confond avec Lilith, ça pimente nos vies !

Je me suis laissé emporter, avec délice, dans cette course elliptique vers l'éclipse des sentiments.

Nilo, double foyer.

Beaucoup de points que je partage.

"On ne peuple pas la vie
Des politesses amphibies, des bonjours presque tranquilles"

Celui-là parmi d'autres.

"Lointains intérieurs".. Non,je me suis sentie très proche de cette écriture à la fois cynique, presque surréaliste.

Moi aussi, cela me suggère : "S'extirper des conforts mortifères".
Dur, dur...
Merci pour ce texte.

un texte qui me fait du bien finalement.

une lecture de l'interieur que l'on fait sienne.