A temps perdu.

Pourquoi les gens sont-ils désintéressés du travail des autres - du mien ? Agissent-ils comme les autres agissent envers eux-mêmes ? Ou bien leur désintéressement est-il légitime et fondé sur autre chose. Mais quoi ? J’attends de connaître votre avis ; j’attendrais de connaître votre vie. Même si c’est peine et temps perdu... À temps perdu, j’apprendrai à connaître le monde.


Il y a un comportement
Et il y a des besoins
De souvenir et d’évasion
De concrétiser des rêves...
Besoins qui laissent des impressions fortes
Voire des traces encore plus profondes
Comme des rides et des crevasses
La primeur d’une exposition...
Vous l’avez !
Mais moi vous ne m’aurez point
À moins de le vouloir très fort
Vous lavez votre linge noir
Regardez vos mains se creuser
La corne vous durcir les doigts

Une licorne vient de vous passer sous le nez

Dam.

Que dire à ça?

Peut être que d'aimer son art est une petite réponse?

Sylvie

Est-ce un poème en forme de question ?
De remise en cause ?
De reproche ?
D'amertume poétisée ?

Je ne sais trop comment le lire.

Mais personnellement j'aime surtout et beaucoup ceci :

"Vous lavez votre linge noir
Regardez vos mains se creuser
La corne vous durcir les doigts

Une licorne vient de vous passer sous le nez"

C'est fort bien tourné, l'image percute.

Moi je me tais et je regarde la licorne, c'est tellement gracieux une licorne... et ça n'a pas besoin de mots.

Je me serais volontiers passé de ces prolégomènes (eu égard la brièveté du texte cette introduction est bien longue en effet) pour m'en tenir au texte.
J'en reste donc au texte, pour en saluer la fin.

Nilo, chimère.