Ton monde

Pour l'amour que tu poses
Du bout de tes doigts
Et ta voix au secours
De l'ombre de moi

La musique s'arrête
Il ne reste plus rien
Le souvenir de ta main
posée sur ma tête
tempérait les tempêtes
tempérait les tempêtes
faisait taire les trompettes
de la mort qui circule

Aujourd'hui tout est calme
les tempêtes sont parties
Dans mon ventre la mer
se retire vague ennui

wagon de nuit emmène-moi
emmène-moi
loin d'ici

Je rejoindrai ma belle
sur des plages inventées
que je glisserai sous elle
lui caressant les pieds
J'irai comme le vent frais
soulever ses cheveux
faire pointer ses seins
exaucer tous ses voeux
et mourir de chagrin
dans l'infini
de ses yeux...........................................me retrouver enfin.

Je suis ton monde
suspendu imagé
voyage corps perdu
ouvre les yeux
fais-les vivre
ces fragments
qui se reconstituent
de ta vision dorée
et dansent encore
pour toi.
Paysage en peinture
Je suis là-bas cet arbre
mes branches ne bougeront
pour toi
qu'à travers ton regard.

Une nostalgie habille ton poème fort en émotion et surtout en images comme ce passage:

"tempérait les tempêtes
faisait taire les trompettes
de la mort qui circule"

J'aime ton écriture car elle parle fort et bien haut dans les vers et le souvenir est encore une fois présent ici.

Un bel instant de lecture.

Sylvie

Quelle découverte pour celui-ci. J'aime ton écriture Spandrell, tu le sais déjà. Mais là, je t'ai découvert avec un autre visage, une autre émotion. Je t'ai vu petit garçon apeuré, je t'ai vu plus grand attristé, et je t'ai vu maintenant, plein d'espoir.
Je me suis même surprise à t'imaginer écrire ces lignes...
Une jolie rencontre entre ta timidité et ta puissance.

Comme mes deux petites camarades j'ai aimé la lecture de ces mots doux pour une douleur douceur. Entre timidité et puissance comme dit Océane.

Nilo, monde à part.

Les images sont belles, en particulier le dernier paragraphe.
Une chose me gêne qui fait perdre au texte son intensité : les rimes, irrégulières en l'occurrence, n'apportent rien à la musicalité, bien au contraire.
Ou la poésie est classique et les règles sont bien connues, elles demandent à être respectées. D'un point de vue puriste le non respect est rédhibitoire. Pour ma part j'écris en vers libres.
La poésie contemporaine est très éloignée de la poésie classique si contraignante pour les amateurs. N'est-il pas plus aisé de concentrer son inspiration sur le fond plutôt que sur la forme et/ou le fond et la forme ?
Ne seriez-vous pas plus à l'aise en écrivant librement et pourquoi pas tout simplement en prose ?
C'est à vous de voir, mon point de vue ne signifiant pas que je détiens la vérité.
Cordialités.

Claude.

D’abord un mot qui me vient à l’esprit – magnifique !
Ensuite j’ai presque envie de le chantonner, moi qui suis de loin une oreille musicale.
Ne trouverais-tu pas dans ton entourage quelqu’un qui t’accompagnera avec une mélodie douce ?… à réfléchir !
Cordialement Solweig

Merci infiniment à vous tous, vos remarques me touchent et ce n'est rien de le dire.
On écrit tout seul, face à soi-même, en validant finalement ou pas. Publié le poème sous vos yeux, et le revoir orné de vos passages, Sylvie ton soutien me réchauffe et Océane également je ne sais pourquoi, j'aimerais vous épatés(un grand mot) c'est bête, mais je serai attristé de vous décevoir même si j'écris avant tout pour moi. Une simple approbation timide de Nilo suffit pour me satisfaire, et un compliment de Solweig dont j'admire la retenue et la précision contrastant avec le côté "pataud" de mon écriture et Claude que je ne connais pas mais qui vient et s'intéresse à qui je ne dirai qu'une chose merci et aussi que j'écris librement.
A +.

Tu sais Spandrell combien mes commentaires sont courts mais toujours très sincères !
J'ai aimé te lire ce soir, dans cette écriture-là !

H.

Tu sais quoi ? ça me fait du bien de lire un homme qui écrit cela...

Profondement tendre!

Je suis ton monde
suspendu imagé
voyage corps perdu

ça j'aime bien comme d'autres passages de ton poème,mais je dois dire qu'une certaine absence de ponctuation a dérangé ma lecture comme dans :

Et ta voix au secours
De l'ombre, de moi


Dans mon ventre la mer
se retire,vague ennui


enfin j'ai eu de la difficulté à être touchée, mais je ne saurais dire pourquoi...


Chantal

Un poème agréable à lire. Un rythme qui emporte, mais qui se brise parfois.
Les images sont très présentes et très belles d'un bout à l'autre du poème.