Le monde nocturne

Le conte ne dit pas quelle première phrase
Murmure à son éveil la belle au bois dormant,
Ni ce que lui répond son cher prince charmant.
Pas grand-chose sans doute, un propos sans emphase.

Le sommeil prolongé qui procure la base
De ce curieux récit, presque un petit roman,
A la vie de la belle apporte un ornement,
Car il suspend le temps comme fait une extase.

Quels rêves faisais-tu au château endormi,
Voyais-tu, dans le noir, les yeux de ton promis,
Ou la mauvaise fée que son ire envenime ?

Ainsi le quotidien fait de nous des dormeurs
Dont l'esprit engourdi, comme du feu qui meurt,
Rêve confusément qu'un prince le ranime.

Les contes ne disent pas tout, mais ils ont pourtant tant à nous dire.
Le sommeil amplifie les émotions...une fuite de ce genre ne garantit pas l'oubli.
Le Prince serait le signal de l'inconscient qui nous ramène au réel ; j'aime cette idée.

Lourd de sens pour nos sociétés en sommeil...

Nilo, insomniaque.

"Quels rêves faisais-tu au château endormi?"

je rêvais d'un joli moment de poésie comme celui-ci.

Roseline, à la recherche du sommeil perdu

Quel beau conte qui prolonge le conte... Bravo, Io !

toujours aussi agréable de lire tes poèmes. fort bien construit, léger, humble. du beau travail

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Printemps d’insomnies
Pour ce rapace nocturne,
Grands vagabondages.