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La solitude
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Macadam :: MacadaTextes :: Textes courts
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La solitude
La solitude
La solitude, celle qu'imposait le livre, parlons-en.
Car même dans la solitude, il y a des choses à raconter. N'ayez crainte, c'est pas pour la combler. L'écriture ne comble pas la solitude, elle la fait vivre. C'est vrai ! J'ai vraiment des choses à dire. Vous ne le croyez pas, que dans la solitude, on peut avoir à raconter... C'est peut-être là qu'on est le meilleur ; on repense aux bons moments..., et on se retrouve tellement con, seul devant sa feuille blanche qu'on n'a qu'une envie : s'élever. Grandir. Monter. Construire un truc grand. En deux mots : faire avancer.
Alors, j'étais la solitude en personne - l'incarnais dans toute sa grandeur, les grandes largeurs - espace infini de mystère et d'angoisse, où le non dit est roi, seul juge de votre isolement - voir si vous êtes bien digne, et mûre d'en débattre.
*
Pas de grandes plaines à parcourir, seuls des étendues galactiques, sombres et glaciales, sans âme qui vivent
Et surtout sans personne... pour vous ravitailler en idées
pour faire avancer le récit.
Les conditions étaient idéales pour moi, elles ne devaient pas l'être pour vous, tant mieux. C'est pas moi qui l'ai voulu, mais on ne va pas commencer à chercher un coupable dans cette histoire... il n'y en a pas. Il n'y a que moi. La solitude...
*
Je ne vous sens pas dans cette lecture - emballés - si vous êtes déjà partis, vous aurez pris part à mon malheur sans vous en rendre compte. Un écrivain a tout bêtement besoin qu'on le lise. Comme vous avez besoin qu'on vous fasse rêver... ou qu'on vous foute la paix. Je ne vous foutrez pas la paix, mais vous ne partirez pas. Parce que vous ne me connaissez pas.
Deux raisons à cela :
L'une pour l'esprit critique, l'autre pour la connaissance. Conflits, et frustrations = Guerres.
On ne parle pas de la Bible à la maison, point.
On ne parlera pas des bibles ici.
Violence aveugle...
L'enchaînement voulu serait le néant, celui rêvé sera la mer... Le départ d'été pour bientôt ; deux semaines. C'était bien. Pas le moment de faire le point non plus, alors... J'avance désormais avec la certitude que tout ça ne se reproduira plus - cet isolement, ce silence, cette solitude - plus jamais. L'autre monde qu'on se fabrique à coup de picole et de bricoles malignes, moi je le savais ailleurs, loin de toutes les pollutions ; l'élément liquide et solide - le plomb et la mer. J'étais peintre, je suis peintre, vous êtes le vide, les filles le vent, devant... Du vent ! À toujours subir et faire marche arrière, je préfère cet isolement constructif dans un monde liquide et solide... que je plombe à ma façon. Liquide et plombé, qui me contredira ? Personne. Andouille ! Si tout va mollement bien quelque part, on va chercher la p'tite bête à côté, on cherche les embrouilles. On va voir ailleurs, moi je pars. Mon sujet ne supporte pas la confrontation directe et baveuse comme l'amour - cette liqueur septique qui colle aux poils du bassin parisien. Ca c'est mal passé ? encore un amour déchu, une bavure qui t'enfonce et installe la morosité au quotidien ? Encore une quête qui s'est fait la malle, une vache qui t'a lâchée... Je te comprends, car je sais que ça n'est pas l'unique raison de ta défaillance. Une alliance qui part en nouille, une encre bloquée dans les récifs - c'est pas tant pour le grappin que pour la corde que tu vas perdre, cent mètres de corde non biodégradable en plus. Le cordage flottant jusqu'à l'horizon. Noeud coulant de ta débandade liquide et abyssale, démente - fallait y mettre un terme, couper court à cet engrenage de merde qu'engendre le néant.
Dam.
La solitude, celle qu'imposait le livre, parlons-en.
Car même dans la solitude, il y a des choses à raconter. N'ayez crainte, c'est pas pour la combler. L'écriture ne comble pas la solitude, elle la fait vivre. C'est vrai ! J'ai vraiment des choses à dire. Vous ne le croyez pas, que dans la solitude, on peut avoir à raconter... C'est peut-être là qu'on est le meilleur ; on repense aux bons moments..., et on se retrouve tellement con, seul devant sa feuille blanche qu'on n'a qu'une envie : s'élever. Grandir. Monter. Construire un truc grand. En deux mots : faire avancer.
Alors, j'étais la solitude en personne - l'incarnais dans toute sa grandeur, les grandes largeurs - espace infini de mystère et d'angoisse, où le non dit est roi, seul juge de votre isolement - voir si vous êtes bien digne, et mûre d'en débattre.
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Pas de grandes plaines à parcourir, seuls des étendues galactiques, sombres et glaciales, sans âme qui vivent
Et surtout sans personne... pour vous ravitailler en idées
pour faire avancer le récit.
Les conditions étaient idéales pour moi, elles ne devaient pas l'être pour vous, tant mieux. C'est pas moi qui l'ai voulu, mais on ne va pas commencer à chercher un coupable dans cette histoire... il n'y en a pas. Il n'y a que moi. La solitude...
*
Je ne vous sens pas dans cette lecture - emballés - si vous êtes déjà partis, vous aurez pris part à mon malheur sans vous en rendre compte. Un écrivain a tout bêtement besoin qu'on le lise. Comme vous avez besoin qu'on vous fasse rêver... ou qu'on vous foute la paix. Je ne vous foutrez pas la paix, mais vous ne partirez pas. Parce que vous ne me connaissez pas.
Deux raisons à cela :
L'une pour l'esprit critique, l'autre pour la connaissance. Conflits, et frustrations = Guerres.
On ne parle pas de la Bible à la maison, point.
On ne parlera pas des bibles ici.
Violence aveugle...
L'enchaînement voulu serait le néant, celui rêvé sera la mer... Le départ d'été pour bientôt ; deux semaines. C'était bien. Pas le moment de faire le point non plus, alors... J'avance désormais avec la certitude que tout ça ne se reproduira plus - cet isolement, ce silence, cette solitude - plus jamais. L'autre monde qu'on se fabrique à coup de picole et de bricoles malignes, moi je le savais ailleurs, loin de toutes les pollutions ; l'élément liquide et solide - le plomb et la mer. J'étais peintre, je suis peintre, vous êtes le vide, les filles le vent, devant... Du vent ! À toujours subir et faire marche arrière, je préfère cet isolement constructif dans un monde liquide et solide... que je plombe à ma façon. Liquide et plombé, qui me contredira ? Personne. Andouille ! Si tout va mollement bien quelque part, on va chercher la p'tite bête à côté, on cherche les embrouilles. On va voir ailleurs, moi je pars. Mon sujet ne supporte pas la confrontation directe et baveuse comme l'amour - cette liqueur septique qui colle aux poils du bassin parisien. Ca c'est mal passé ? encore un amour déchu, une bavure qui t'enfonce et installe la morosité au quotidien ? Encore une quête qui s'est fait la malle, une vache qui t'a lâchée... Je te comprends, car je sais que ça n'est pas l'unique raison de ta défaillance. Une alliance qui part en nouille, une encre bloquée dans les récifs - c'est pas tant pour le grappin que pour la corde que tu vas perdre, cent mètres de corde non biodégradable en plus. Le cordage flottant jusqu'à l'horizon. Noeud coulant de ta débandade liquide et abyssale, démente - fallait y mettre un terme, couper court à cet engrenage de merde qu'engendre le néant.
Dam.
Re: La solitude
La chute en italique mériterait à mon goût d'être le lancement d'un texte où tu t'attarderais sur cet "engrenage"... Sans saisir pourtant le pourquoi d'un titre en gras ou d'un passage en italique, je continue de te lire avec intérêt...
Re: La solitude
Va pour le titre en gras, c'était pour le faire ressortir.
Sinon l'italique, c'est une voix qui parle en moi. C'est peut-être pas la meilleure façon de "l'exprimer" mais bon, je l'ai laissé tel quel, et je t'accorde le fait que c'est plus difficile à lire.
Il y a une suite qui viendra le moment venu.
Dam, merci.
Sinon l'italique, c'est une voix qui parle en moi. C'est peut-être pas la meilleure façon de "l'exprimer" mais bon, je l'ai laissé tel quel, et je t'accorde le fait que c'est plus difficile à lire.
Il y a une suite qui viendra le moment venu.
Dam, merci.
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