Miroir, ô mon beau miroir...

Miroir, ô mon beau miroir...


un simple regard
- que c’est étrange -
de nouvelles maisons des gens
j’achète les petits pains comme auparavant
dans la même épicerie du coin
seul le sourire est différent
et les prix

le polonais est de plus en plus une langue étrangère*
univers de sons ovales et plein de vent bruissant

je vous raconterai un jour par un regard simple
la ville qui nous a avalé avec dissonance
de paroles germaniques
le pain s’était exilé de l’autre côté de l’Oder et nous
nous évoquons les souvenirs les chants de Niémen

les mots sont désobéissants – ils parlent à ma place
ce qui n’est pas permis
je ne sais plus m’ e x p r i m e r
je suis uniquement un reflet
du temps qui passe

*Maciej Niemiec

"je ne sais plus m’ e x p r i m e r
je suis uniquement un reflet
du temps qui passe "

J'aime...

H.

Toujours les mots à notre place parlent...

Nous ne sommes qu'un reflet...et la conscience d'être un peu irréel(le) dans une ville qu'on a connue rend notre vision encore plus trouble.
Seuls les mots peuvent dire ce trouble, ils ont raison d'être bavards !

Intégrer une citation dans le corps du poème est intéressant (souvent je les mets en préambule, mais ça ne me satisfait pas)

Derrière le tain l'image se cache. Ne reste que la mémoire.

Nilo, sept ans de malheur.