Une auréole s’il vous plait

Quelques grues font renaître nos années Babylone,
les rétifs se la donnent en tâtant de leur jonc.
Nul ne grimpe aux ramingues : réglez donc les madones.
Les pauvrets font le compte d'un grisbi en carton.

L’une fume et fait briques avec son bel immeuble,
elle aguiche un minet qui tourne à l’incarnat.
C’est une femme de métier que l’on prend comme un meuble :
trois cents balles suffiront pour une heure de nouba.

Il arrive que certaines interpellent un piéton,
un sourire d’automate quand elles tombent sur un gay.
Eux consentent honteusement et succèdent aux talons
et ne veulent rien savoir des putains qu’ils se paient.

"Les indolents reptiles que chassèrent vos jardins
se révèlent plus d'anguilles que de guivres assassins.
Prouvez nous le contraire, faites aboyer les flûtes,
mais sachez que mieux vaut ne pas moquer les putes."





PS : Je ne suis pas certain que ce texte soit fini. Je rajouterai peut être quelque chose (pas sur les putes uniquement, justement, ni sur leurs clients ou leurs coïts, rassurez vous !) dans deux jours, dans deux mois, dans deux ans... ou jamais
On verra.

On reconnait bien ta façon d'écrire

Du rythme aux mots choisis , tout y est pour que le lecteur reste emballé.

Je regrette juste cette image que je n'ai pas réussi à associer au texte car je ne pense pas que sur le cliché il s'y trouve un rapport.

L'amour peut aussi être possible même dans la différence et je dirais qu'il a autant de valeur qu'ailleurs.( dommage juste pour mon confort)

Sylvie

Effectivement, on reconnaît bien ton style. Ce mélange d'argot, de langage parfois soutenu, et ta gouaille habituelle : la sauce prend pour moi, j'ai accroché.

Z.

Sylvie a écrit:On reconnait bien ta façon d'écrire

Du rythme aux mots choisis , tout y est pour que le lecteur reste emballé.

Zlatko a écrit:Effectivement, on reconnaît bien ton style. Ce mélange d'argot, de langage parfois soutenu, et ta gouaille habituelle : la sauce prend pour moi, j'ai accroché.

Z.

Merci à vous deux.

Sylvie a écrit:
Je regrette juste cette image que je n'ai pas réussi à associer au texte car je ne pense pas que sur le cliché il s'y trouve un rapport.

Cette image ? Laquelle ?

Sylvie a écrit:
L'amour peut aussi être possible même dans la différence et je dirais qu'il a autant de valeur qu'ailleurs.( dommage juste pour mon confort)

L'amour ? Je n'en ai pas parlé, pourquoi penser à ça ?

Vous êtes bizarres, vous, les femmes

Oui, ta signature y est et en effet, ça le fait !

Oui, ça le fait, vraiment !
J'ai beaucoup aimé ces lignes désabusées, vides d'amour mais tellement pleines de vie.
Et puis, j'ai tellement de tendresse pour "elles" que je ne saurais être indifférent.

Nilo, ailes d'un ange.

Petite modification de la première strophe.

Et merci, Nilo et Lalou !