Infrarouge

J’ai vu la nuit folle
Le déclin des idoles
Dans le cœur découpé
Des enfants crispés

J’ai vu l’aube morte
La fureur des cyclopes
Dans les yeux médusés
Des bourreaux orgueilleux

J’ai vu l’agonie
Le vertige ébahi
Des visages sauvages
Prisonniers des miroirs

J’ai su l’hallali
Les longs sanglots
Les cris
Des couples assassins
Déchirés par l’orgasme

J’ai vu le sang bleu
La peau d’eau douce
De la mer infectée
Par les crachats rosés
Des cités obscènes

J’ai vu de grands feux
Aux rafales de soufre
Broutant la chevelure
Cendrée
Des forêts de l’Eden

J’ai vu la dépouille
Somptueuse des foules
Écartelée dans l’ombre
D’une étrange destinée

J’ai su la nuit pourpre
Le souffle rauque des troupes
Pénétrant les artères chaudes
De la ville où je suis né

…

Ils virent la planète
Parsemée de squelettes
Et tous les prophètes…

Le regard peut ainsi voir, c'est un aspect de la réalité. Une réalité qui est notre dans ses moments d'horreur. Les cauchemars ont la même ambiance.
Heureusement, on se réveille des cauchemars. On parvient même à sortir de ce genre de vie cauchemardesque.

Puissant.

Je sens comme un vent d'actualité souffler sur ces vers...
Mais je peux me tromper.
Au demeurant peu importe, ce qui compte c'est ce que le temps leur laissera.

Nilo, compte à débours.

Quelque chose n'a pas vibré, humeur du moment peut-être. Je repasserai.

Z.

Merci pour vos commentaires. Z, dis-moi ce qui n'a pas fonctionné pour toi...à bientôt

Une apocalypse multicolore. J'applaudis.