L'hiver d'hier

L'hiver d'hier



Ne me laisse pas dans l’hiver d’hier,
Dans celui où j’ai eu si froid.
Je vois , les feuilles sont entières
Mais j’ai peur de toi, de moi.

Ne me regarde pas comme une étrangère,
Plissant les yeux sous un faux soleil.
Je ne suis plus, je sais, cette cavalière
Qu’un matin, tu croisas sur le pont de Seille.

Donne-moi cette dernière chance
Laquelle on veut croire, encore une fois.
Tends-moi la main sans effervescence,
Dans la douceur, le calme des doigts.


H.

Un premier envoi qui mérite d'être remarqué.
Et il le sera.
Ce qui vous connaissent vous reconnaîtront.
Ceux qui ne vous connaissent pas apprendront à le faire.
Mais c'est facile, votre style est bien identifiable, on ne saurait s'y tromper.

Nilo, début d'automne.

Je n'aime plus beaucoup les "suppliques pour être aimé", sans doute pour les avoir trop chantées. Celle-ci a retenu mon attention par sa non-effervescence (justement), sa douceur.

okidor qui ne connait pas le pont de Seille et le regrette.

Oui, bienvenue Hortense
pour ma part, c'est avec plaisir que je retrouve tes mots, tes images.
Ce poème est très réussi, il y a ce mélange de douceur et d'amertume, de douleur.
Après lecture, les rêveurs pourront facilement imaginer des feuilles rousses s'envoler par dessus le pont de Seille.
Une ambiance profonde et légère dont tu as le secret.

Ha! que je suis contente que le mur à Dédé m'est portée ici...

Ca me manque de lire du H...ho oui que ça manque...Alors vite ma belle...à ta plume

Sylvie

Voilà, je fais le mur et tous les possibles s'offrent au lecteur.

Nous nous étions croisées sur d'autres forum, j'apprécie votre écriture, le style me parle, mais peut-être le "H." mériterait-il d'être renouvelé ?
La chanson grise remaniée peut toucher ses limites.

Rinascità